Ligue 1 : "Le message ne passe pas totalement" à Lyon, reconnaît Juninho
L'heure est vraiment grave pour l'OL ?
Juninho : "Je suis venu par respect pour l'institution et pour les supporters. Avec une telle série, c'est mon rôle et nous sommes tous très déçus. Je n'ai pas le droit de partir du stade sans répondre aux questions des médias. Nous continuons d'enchaîner des matches assez décevants. Même si nous avons réussi ce samedi à nous créer quelques occasions avant le but de Nantes, c'est pauvre. Très pauvre ce que nous faisons avec le ballon. Quand nous n'avons pas le ballon j'ai la sensation que n'importe quel adversaire va réussir à jouer contre nous. Cela ne passe pas en énergie ou en envie. On ne voit pas de tacles ou des partenaires faisant des efforts ensemble. C'est à nous tous de nous remettre en question. Même si j'ai une histoire avec le club, c'est au président de prendre toutes les décisions les plus importantes. L'institution passera avant tout. Nous allons discuter samedi soir. Le président n'est pas content non plus, bien sûr. Nous verrons quelles décisions il prendra".
S'il juge que Sylvinho n'est pas l'homme idoine, il pourrait le limoger ?
Juninho : "Nous faisons partie d'un staff. L'entraîneur est en premier car c'est la loi du football. Il est sur le banc et il a le dernier mot. Il y a aussi le staff qui est là depuis un bon moment. Quand tu ne gagnes pas, il faut se mettre à la place du président, je pense. C'est comme cela que ça fonctionne le football. Cela ne veut pas dire qu'on va changer mais il faut se remettre en question, nous tous. Est-ce que le message va passer si nous continuons d'insister, que ce soit pour le coach, moi-même ou l'ensemble de l'encadrement ? Est-ce que nous serons capables de réagir sur une semaine très difficile avec un match de Ligue des champions à Leipzig et un derby à Saint-Etienne toujours délicat et comptant beaucoup pour les supporters qui ont été irréprochables ce samedi ? Ils ont été derrière nous même après le but, et même s'ils ont le droit de siffler. Nous allons attendre quelques jours et nous aurons des discussions avec le président".
"C'est au président de prendre la meilleure décision pour l'institution mais cela ne veut pas dire que je vais lâcher."
Liez-vous votre avenir à celui de Sylvinho ?
Juninho : "Pas à 100% mais c'est moi qui ai choisi l'entraîneur. Je prends mes responsabilités. Après plusieurs techniciens issus du club, Rémi Garde, Hubert Fournier, Bruno Genesio, cela ne s'est pas très bien passé, j'ai eu l'idée d'un jeune entraîneur qui se préparait depuis un moment. C'est un travailleur, attaché aux détails. Malheureusement, le message ne passe pas totalement. Je ne dis pas que c'est le moment de changer à 100%. Tout est parti du match à Montpellier. Le seul reproche que je lui fais c'est que nous avons mis du temps à donner des opportunités à certains joueurs. Mais l'attitude du groupe n'est pas bonne en général face aux choix qui sont faits. Je constate qu'aucun de nos remplaçant ne marque lorsqu'il entre en jeu. C'est au président de prendre la meilleure décision pour l'institution mais cela ne veut pas dire que je vais lâcher. Mais je ne peux pas dire que je suis satisfait et que je vais partir tranquillement chez moi passer une bonne nuit. Je suis un compétiteur mais je fais partie des résultats. Nous n'avons pas beaucoup de temps non plus avec deux matches cette semaine".
La semaine s'annonce-t-elle décisive pour le coach Sylvinho ?
Juninho : "Je ne peux pas dire à 100% que oui (...). On va se poser les questions. Mais je ne pense pas qu'il est seul responsable. Ce serait trop facile. Les joueurs doivent réagir. Mais a-t-on un leader sur le terrain ?"
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