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Ligue 1 - Les 8 enseignements de la 9e journée: PSG-Lyon, Mbappé, Bamba, Monaco, la VAR

Le match au sommet de la 9e journée de Ligue 1 se déroulait en clôture, avec PSG-Lyon. Un choc dans tous les sens du terme, conclu par une claque et un quadruplé historique de Kylian Mbappé. Mais cela n'a pas été le seul moment important du week-end.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Le gardien lyonnais Lopez fauche le Parisien Mbappé dans la surface (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

• Le match: PSG - Lyon

Une mi-temps à être bousculé, et le duo Neymar-Mbappé a fait exploser Lyon (5-0). Dans le match au sommet entre Paris et Lyon, les visiteurs du Parc des princes peuvent nourri des regrets sur leur 1re période. Plus de 63% de possession, un PSG sous pression, tout semblait bien parti d'autant que l'expulsion de Kimpembe (35e) avait fragilisé un peu plus l'édifice. Sauf que Tousart a été à son tour exclu avant la pause, et que Cornet n'a pas transformé deux occasions au début de la 2e période. Ensuite, un festival du duo franco-brésilien, pour le quadruplé de Mbappé, sur des passes de Neymar. Et une claque (5-0) infligée à l'une des rares équipes qui pouvait peut-être rivaliser avec les Parisiens.

• Les records: Kylian Mbappé

La valeur n'attend pas le nombre des années. Un quadruplé en 13 minutes, le plus rapide depuis 45 ans en championnat de France. Le premier quadruplé de sa carrière. Le quadruplé pour le plus jeune joueur dans le championnat de France (19 ans et 9 mois). Kylian Mbappé continue à affoler les compteurs. Dimanche soir, dans le match au sommet de la L1 face à Lyon, malgré trois duels perdus contre le portier lyonnais Lopes, il s'est fendu d'un quadruplé. Pour mener le PSG à un nouveau record: 9 victoires lors des 9 premières journées de championnat, personne ne l'avait fait en France. Il n'y a qu'un Mbappé. 

• L'homme fort: Jonathan Bamba

Arrivé cet été de Saint-Etienne pour retrouver l'entraîneur qui l'avait lancé en L1, Jonathan Bamba prend feu en ce début de saison à l'image de Lille. Samedi, il s'est fendu d'un doublé contre son ancienne équipe, pour un nouveau succès du LOSC.  "C'était important pour moi de marquer car Saint-Etienne c'est mon club formateur et je voulais montrer que j'avais beaucoup progressé", a-t-il déclaré après le match. Son association avec Jonathan Ikoné et Nicolas Pépé fait des étincelles. En 9 journées, il a aligné 9 tirs cadrés, pour 6 buts. 

Le Lillois Jonathan Bamba intenable contre Saint-Etienne (DENIS CHARLET / AFP)

• L'équipe: Bordeaux

Au soir de la 4e journée, après une défaite (2-0) à Rennes le 2 septembre, Bordeaux pointait en 19e position de Ligue 1 avec 3 points. Après le psychodrame Gustavo Poyet, limogé après la qualification de son équipe en barrage de la Ligue Europa, et les péripéties (toujours pas achevées) autour de sa reprise par un fonds de pension américain, les Girondins étaient à l'agonie. Un mois après, l'équipe, désormais dirigée par Eric Bédouet et Ricardo, est 7e de Ligue 1 après un 5e match consécutif sans défaite en championnat. Le (3-0) infligé à Nantes ce dimanche, et le doublé de Kamano, parmi les tout meilleurs buteurs de L1, sont autant de bons points.

 

• La déception: Monaco

Cela faisait 45 ans que Monaco n'avait pas connu un début de saison. C'était avant d'être battu ce dimanche à Louis II par Rennes (2-1). Sur les six matches disputés cette saison à domicile (toutes compétitions confondues), il s'agit du 4e revers. C'est aussi le 4e consécutif après ceux subis contre Angers, à Saint-Etienne et Dortmund. Bref, ce dimanche soir, la 18e place colle aux basques des Monégasques. Le pire, c'est que Leonardo Jardim voit les autres équipes avancer. C'est le cas des Rennais, qui passent de 2 à 5 longueurs d'avance,  et des autres, qui ont désormais tous au moins 4 points d'avance.

• La stat: 6 matches sans victoire de Dijon

Devant les Monégasques, il y a Dijon. Mais cette équipe n'est pas au mieux. Cela fait six matches qu'elle ne gagne plus, et pendant ces six matches, elle n'a marqué qu'une seule fois. La 16e place du classement commence vraiment à inquiéter, notamment Olivier Dall'Oglio, le coach, qui confiait après la défaite à Amiens (1-0) samedi soir: "Les défaites s'enchaînent et les matches se ressemblent. C'est assez enquiquinant. On manque cruellement d'efficacité. On arrive à se rapprocher du but mais il n'y a pas de centres... Quant aux frappes, elles sont trop molles. On manque de simplicité."

• L'image: la VAR lors de Marseille-Caen

La Video Assistant Referees (VAR) doit aider les arbitres à prendre la bonne décision. Lors de Marseille-Caen, le corps arbitral y a eu recours à trois reprises. Et la présence des arbitres en régie n'a pas suffi pour trancher. A chaque fois, Benoit Millot, l'arbitre de la rencontre, a été contraint de regarder les images sur un écran avant de décider. C'était le cas à la 11e minute, sur un léger tirage de maillot de Baysse sur Mitroglu, qui ne s'est pas conclu par un penalty. Puis à la 36e, sur le but du Grec où la position d'Ocampos était litigieuse devant le gardien caennais. Et enfin en fin de match, sur un but d'Alexander Dijku, finalement refusé pour une main. Résultat: 11 minutes de temps additionnel.

L'arbitre de OM-Caen à l'étude des images grâce à la VAR (SPEICH FREDERIC / MAXPPP)

• L'histoire: Vahid Halilhodzic de retour à Nantes

Devenu le 14e entraîneur de Nantes en 11 ans, Vahid Halilhodzic a voulu écrire une nouvelle page de son histoire avec les Canaris. 32 ans après son départ du club, fort de 111 buts inscrits sous ce maillot et une côte d'amour exceptionnelle, "coach Vahid" s'est mis sur un chemin tortueux. Car le règne des techniciens sur ce banc n'est pas un long fleuve tranquille. Et avec seulement 6 points en 8 matches, les Nantais sont mal partis. Le déplacement à Bordeaux, ce dimanche, dans une réplique des affiches des années 80 qu'il a bien connues, a confirmé la mauvaise dynamique. Une défaite (3-0) et un constat sévère: "On était dominé partout, physiquement, tactiquement. Individuellement et collectivement", a-t-il jugé. "A la mi-temps, j'ai dit aux gars: 'On n'est pas prêt, ni physiquement, ni techniquement, ni tactiquement'. Il nous a tout manqué. Il faut dire la vérité. A la télévision, tu peux voir certaines choses mais, en travaillant avec le groupe cette semaine, tu vois ce qui ne va pas.  Quand on subit une telle domination tactique, technique et en vitesse, on comprend pourquoi Nantes est dans cette position (19e). Si quelqu'un d'autre me propose ça, je ne viens jamais. Mais pour le Football Club de Nantes, je ne pouvais pas refuser. Il nous reste un travail considérable".

Vahid Halilhodzic, le nouveau coach de Nantes (NICOLAS TUCAT / AFP)

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