Ligue 1: Lyon, premier test psychologique à Amiens
Avant le début de la saison, Juninho, fraîchement nommé directeur sportif de l'OL, avait pointé les points forts et aussi les secteurs à travailler de sa nouvelle formation: "Notamment sur les écarts de concentration d'un match européen à un autre de championnat. L'équipe a une qualité technique importante et affiche offensivement le plus gros pourcentage de possession de balle, elle domine ses adversaires, aime jouer mais ne fait pas mal. Elle concède beaucoup de buts et manque d'agressivité à la perte du ballon".
L'intersaison prolifique, avec notamment les départs de Génésio du banc mais aussi des cadres Fekir, Ndombélé, Mendy ou encore Morel et les arrivés de Sylvinho comme coach et de Thiago Mendes, Andersen ou Jean Lucas devaient permettre de, progressivement, gommer ces imperfections. La rigueur du Brésilien, sa grande expérience du plus haut niveau, devaient faire effet. Car la saison passée, Lyon, 3e à l'issue de la 38e journée, n'a perdu qu'un seul match contre une équipe mieux classée (le PSG). Ses 7 autres défaites en L1 ont été enregistrées contre des formations moins bien classées: de Nice (deux fois), finalement 7e à 16 points de l'OL, à Dijon, 18e de L1 et auteur de seulement 9 succès durant la saison, en passant par Monaco (17e), Reims (8e), Rennes (10e) ou Nantes (12e).
Du désespoir à Montpellier
Et toujours l'an dernier, avant ses matches de poules de la Ligue des Champions, l'OL n'a remporté que deux matches de championnat, pour trois nuls et une défaite. Les deux premiers matches de la nouvelle ère pouvaient offrir des assurance (3-0 à Monaco, 6-0 contre Angers). Mais la défaite à Montpellier (1-0), puis le nul à domicile contre Bordeaux (1-1) en finissant à 10, ont fragilisé cette dynamique. "On a laissé trop d'opportunités à l'adversaire. On s'est ainsi compliqué la fin de match", constatait amèrement l'entraîneur brésilien après le voyage dans l'Hérault. "On a senti un peu de désespoir dans les derniers instants". Le retour des vieux démons ?
A l'heure de se rendre à Amiens, qui n'a connu qu'un revers depuis le début de la saison, le début de la C1 mardi, avec la réception du Shakthar Donetsk, pourrait encore faire vagabonder l'esprit des joueurs lyonnais. D'autant plus que la trêve internationale en a envoyés quelques-uns aux quatre coins du continent. Et que l'équipe débute une série de 7 matches en 24 jours (dont deux en Ligue des Champions), entre le 13 septembre et le 6 octobre, date du derby contre Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard. A ce moment-là, le staff lyonnais en saura plus sur la capacité de ses joueurs à se surpasser. Ce déplacement en Picardie est donc un premier test.
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