Ligue 1 : Marseille, une défaite qui fait mal avant un mois crucial

Dimitri Payet espérait une belle fête pour son 100e but en Ligue 1, il a eu droit à une soupe à la grimace. Il faut dire que l'OM a brisé quelques belles séries en s'inclinant au Vélodrome contre l'AC Ajaccio, samedi 8 octobre (1-2), lors de la 10e journée. Première défaite de la saison en Ligue 1, premier revers à domicile en championnat depuis le 1er mai 2022 contre Lyon (0-3), première défaite après avoir ouvert le score en L1 depuis le 1er février 2022 contre Lyon (1-2)...

Cette contre-performance pourrait laisser des traces, alors que le mois d'octobre sera décisif pour l'avenir européen des Marseillais (mercredi sur le terrain du Sporting Portugal, et le 26 octobre à Francfort), et déjà primordial sur la scène française (le Classique au Parc des Princes dimanche, puis la réception de Lens le 22 octobre).

Battu au jeu des faiblesses

"On n'imaginait pas rester invaincu toute la saison, mais c'est sûr que c'est dur de perdre à domicile contre le dernier." L'amertume d'Igor Tudor, en conférence de presse, était palpable après le match. Dans les faits, l’AC Ajaccio a cadré une frappe, et inscrit deux buts. L’Olympique de Marseille n’a pas perdu après avoir été dominé par son adversaire du soir. Les Corses ont eu le mérite de montrer beaucoup de solidarité, et une efficacité maximale. Bevic Moussiti-Oko a converti la seule frappe cadrée de la rencontre côté corse. Le club de l’Île de Beauté a également profité d’un coup de pouce de Balerdi pour, assez miraculeusement, marquer deux fois face à une défense phocéenne toujours fébrile.

⏱ 90’ | #OMACA 1️⃣-2️⃣

Fin du match, rendez-vous mercredi 12/10 pour #SCPOM pic.twitter.com/JitgloQe08

— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) October 8, 2022

"Il faut relever la tête et repartir de l'avant. L'équipe avait bien préparé le match et je l'ai bien sentie les 15 premières minutes. Ajaccio a mérité sa victoire et nous n'avons pas bien joué"; a reconnu Igor Tudor après la faillite collective de sa formation.

Une rotation peu convaincante

Igor Tudor avait décidé de faire tourner son effectif pour la réception de la lanterne rouge ajaccienne, samedi. Seuls Balerdi, Mbemba, Tavares et Sanchez, titulaires ce soir, étaient présents d’entrée mardi, lors du succès contre le Sporting Lisbonne (4-1) en Ligue des champions. Un choix qui ne s’est pas avéré payant, Mbemba étant en retard sur le premier but corse et Balerdi se chargeant lui-même de marquer contre son camp le but de la victoire ajaccienne. Les absences de Jonathan Clauss et Mattéo Guendouzi ne sont pas passées inaperçues. Issa Kaboré, remplaçant du premier, n’a pas réussi à montrer l’apport offensif et la qualité de centre de son coéquipier. Pape Gueye, titularisé dans le centre du jeu, a quant à lui été très discret avant d’être remplacé à la pause par Igor Tudor.

Devant, Dimitri Payet a marqué son penalty et Gerson a eu une paire d’opportunités pour inquiéter le gardien adverse, mais le trio d’attaque avec Sanchez a cruellement manqué de justesse technique dans le dernier geste. "En fait, nous n'avons joué que 15 minutes, a regretté le coach marseillais. On a bien commencé, mais après le but, on a changé de comportement, et encore plus après l'égalisation. J'avais dit qu'il ne fallait surtout pas sous-estimer l'adversaire."

Une absence de rebellion

Igor Tudor a eu beau essayer d’insuffler une nouvelle dynamique à son équipe en seconde période, le coaching n’a pas été gagnant. Veretout, Harit, Suarez, Ünder et Dieng n’ont pas réussi à forcer le verrou corse. "J'ai eu l'impression qu'on n'avait pas vraiment l'envie de gagner, même chez les remplaçants", a regretté amèrement l'entraîneur croate de l'OM.

1 - Marseille n’avait plus perdu un match de Ligue 1 en ne subissant qu’un seul tir cadré depuis le 3 avril 2016, à Bastia (1-2). CSC. #OMACA pic.twitter.com/7o6BemN8Zt

— OptaJean (@OptaJean) October 8, 2022

Une absence de réaction marseillaise qui ne lui a pas plu : "Même quand on joue mal, il faut avoir la volonté et l'énergie. Là, j'ai l'impression que même en jouant 200 minutes, on n'aurait pas gagné."