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Ligue 1 : Mauro Icardi, un dernier tango comme titulaire à Paris ?

L'avant-centre argentin va une nouvelle fois occuper la pointe de l'attaque du PSG, vendredi soir à Brest, en ouverture de la 3e journée. Avant de retrouver une place sur le banc qui lui semble inéluctablement promise cette saison, lorsque Neymar et Lionel Messi auront intégré l'équipe-type.

Article rédigé par franceinfo: sport - Hugo Lauzy
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Mauro Icardi lors de la victoire du Paris Saint-Germain face à Strasbourg le 14 août 2021. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le chant du cygne dans la peau d'un titulaire ? Souvent critiqué pour son jeu atypique, à contre-courant du reste de l'armada offensive du PSG, Mauro Icardi sait pourtant faire parler la poudre en ce début de saison. Après une entrée en matière poussive lors du Trophée des champions perdu par les Parisiens face à Lille, l'avant-centre argentin n'a pas manqué ses deux premières sorties en Ligue 1, avec deux buts à la clé. Mauro Icardi remplit pour le moment à merveille son rôle d'intermittent de l'attaque parisienne en l'absence de deux de ses "génies", Neymar et Lionel Messi, pas encore tout à fait prêts pour figurer sur la feuille de match du PSG, mais qui pourraient bien être dans le groupe dès la semaine prochaine à Reims.

En attendant, c'est sur la pelouse de Brest, vendredi 20 août en ouverture de la 3e journée de Ligue 1 (21 heures), que l'ex-Intériste va avoir une dernière occasion de briller dans le onze-type d'un effectif pléthorique. Histoire de prouver à son entraîneur, Mauricio Pochettino, qu'il est bien plus qu'une simple doublure.

Le culte du paradoxe

Parfois absent dans l'animation offensive du PSG, au cœur du jeu, Mauro Icardi a trop souvent tendance à s'enfermer dans la zone de vérité pour très rarement s'en extirper. L'Argentin fait partie de la caste des attaquants de surface, ces avant-centres "à l'ancienne". Une espèce en voie d'extinction dans les grosses écuries européennes, plus enclines à privilégier des numéros 9, rapides, mobiles ou capables de décrocher pour venir soutenir la construction des attaques.

Mais on ne se refait pas et le natif de Rosario, passé par l'école barcelonaise pendant sa formation, persiste et signe en ce début de saison, en se montrant surtout décisif, la seule chose qui compte. Avec deux réalisations contre Troyes (2-1), le 7 août, et Strasbourg (4-2), une semaine plus tard, l'Argentin a entamé sa troisième saison sous le maillot parisien de la meilleure des manières.

Profitant de la vitesse de Kylian Mbappé ou d'Achraf Hakimi sur les ailes, le joueur de 28 ans a fait valoir son sens du placement et de la finition. Une efficacité redoutable (deux buts sur cinq tirs tentés) qui a permis à "El Aguila" de réaliser le plein de confiance, avec 268 minutes sur 270 possibles en trois matchs officiels cette saison. Appelé à rentrer dans le rang avec le retour des principales têtes d'affiche de l'effectif de l'Euro ou de la Copa América et l'arrivée de Messi, Mauro Icardi, bien que moins rapide et inventif que ses partenaires d'attaque, n'en demeure pas moins le seul avant-centre de métier du club parisien actuellement. Et donc une potentielle arme fatale de premier choix sur le banc de Mauricio Pochettino si le besoin s'en fait sentir.

Deux saisons contrastées au PSG

Arrivé comme une star en septembre 2019 et transféré définitivement moins d'un an plus tard au Paris Saint-Germain pour 50 millions d'euros, l'international albiceleste (8 sélections, 1 but) n'a jamais fait l'unanimité sur le terrain. Dans un vestiaire à l'accent sud-américain, il ne s'est pas imposé comme un incontournable dans le onze titulaire, malgré des débuts convaincants. Après une première saison satisfaisante (20 buts en 34 matchs), son rendement a été moins bon l'an dernier (13 buts, 6 passes décisives en 28 matchs), notamment à cause de plusieurs blessures et de la concurrence de Moïse Kean, prêté par Everton à la dernière minute (mais reparti en Angleterre cet été). Un pas en avant, un pas en arrière pour l'Argentin.

Le signe d'une confiance limitée notamment pour la Ligue des champions, l'objectif prioritaire des dirigeants parisiens. Et d'autant plus cette année avec le recrutement XXL du PSG, même si la piste d'un départ de l'ex-Intériste n'est pas d'actualité. Concurrencé par Kylian Mbappé à son poste de prédilection, tout est finalement question d'animation et d'automatismes. Moins joueur et fin technicien dans l'âme (48 ballons touchés et 28 passes tentées sur les deux dernières rencontres), sa capacité à participer à la construction des phases offensives et à faire des différences dans les petits espaces est souvent remise en cause.

Si Pochettino décide de jouer à trois devants, la route paraît bel et bien barrée avec l'arrivée de Lionel Messi, la présence de Neymar et le maintien de Kylian Mbappé, s'il est toujours Parisien le 1er septembre, à la fin du marché des transferts estival. Une attaque à quatre laisserait d'ailleurs probablement la porte ouverte à un autre Argentin : Angel Di Maria. Destiné à devenir cette saison encore un joker de luxe, Mauro Icardi va toutefois démarrer seul en pointe vendredi soir à Francis-Le-Blé. Sans doute pour la dernière fois dans la peau d'un titulaire. À moins d'incarner une alternative crédible et non plus celle d'un tango au rythme irrégulier sur le front de l'attaque parisienne.

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