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Ligue 1 : Mbappé plus fort que l'amertume brésilienne, Monaco porté par un débutant et un Lyon d'attaque... Ce qu'il faut retenir des matchs de mercredi

La Ligue 1 a fait son grand retour, mercredi, après une pause de six semaines liée à la Coupe du monde.
Article rédigé par franceinfo: sport, Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Le Parisien Neymar, le Monégasque Eliesse Ben Seghir et le Lyonnais Maxence Caqueret ont été des grands acteurs de la 16e journée de Ligue 1. (AFP)

45 jours après. Le championnat de France a repris, mercredi 28 décembre, mettant fin à la parenthèse de la Coupe du monde 2022. Ajaccio s'est d'abord imposé dans son duel de mal classés contre Angers (1-0), pendant que Troyes et Nantes n'ont pas réussi à se départager (0-0). Puis, Monaco a arraché la victoire en déplacement à Auxerre (3-2), porté par un nouveau venu, et Lille s'est imposé face à Clermont (2-0). En soirée, Lyon a disposé de Brest (4-2) quand Paris a bataillé pour l'emporter face à Strasbourg (2-1) Voilà ce qu'il faut retenir de la première journée de cette "Celebration Week", nom donné par la LFP à cette période de fêtes durant laquelle les clubs français sont exceptionnellement de sortie à la manière du Boxing Day anglais.

A Paris, les Mondialistes continuent sur leur lancée

L'un "n'avait envie de rien faire" après l'élimination du Brésil au Mondial, quand l'autre se disait "psychologiquement détruit". Marquinhos et Neymar étaient bien titulaires avec le PSG face à Strasbourg. Leur présence a d'ailleurs largement influé sur le résultat. D'abord pour de bonnes raisons, lorsque l'ancien Barcelonais a idéalement servi son capitaine pour l'ouverture du score sur un coup-franc excentré (14e).

Puis pour de mauvaises. Après une énième perte de balle de Marco Verratti, Marquinhos a dévié involontairement un centre d'Adrien Thomasson directement dans son but (51e). Quelques instants plus tard, Neymar s'est illustré avec deux cartons jaunes pris en une minute, synonyme d'exclusion, pour une main dans le visage d'un adversaire (61e), puis une simulation dans la surface alsacienne (62e). Heureusement pour eux, un certain Kylian Mbappé était là pour sauver les meubles grâce à un penalty obtenu et transformé sur le gong.

L'OL impressionne mais reste loin de l'Europe

Trois jolis buts construits et un inévitable penalty d'Alexandre Lacazette plus tard, Lyon a enfin rendu une copie séduisante face à Brest au stade Francis-Le-Blé (4-2). Après une trêve studieuse pendant la Coupe du monde, l'OL a semblé mettre en place les principes tactiques offensifs de Laurent Blanc, qui avait indiqué à son arrivée en octobre qu'il fallait une réelle préparation pour tirer le meilleur de ses joueurs sur le terrain.

Mieux, les Lyonnais, pourtant habitués à s'effondrer sans crier gare, ne se sont pas démunis lorsque les Brestois ont égalisé à 1-1. Mais, cette victoire, qui porte le sceau de Maxence Caqueret (buteur, passeur et à l'origine du penalty), ne permet cependant pas aux Lyonnais de remonter au classement. La faute au succès de Lille à Clermont plus tôt dans la soirée (2-0) qui les maintient à cinq points du top 6.

La première flamboyante d'Eliesse Ben Seghir

Si les Monégasques pointent provisoirement à un point du podium, ils le doivent en grande partie au jeune Eliesse Ben Seghir, auteur d'un doublé déterminant face à Auxerre. Tandis que son équipe est apparue empruntée lors du premier acte conclu sur un score de 1-1, après deux penalties de M'Baye Niang pour l'AJA (30e) et Wissam Ben Yedder côté ASM (45e+3), le milieu de 17 ans, entré à la mi-temps, a sonné la révolte.

Pour son premier match de Ligue 1, il a donné l'avantage aux siens en concluant du gauche après un bon travail d'Aleksandr Golovin (58e). Puis, alors que les Auxerrois étaient revenus au score après un but contre-son-camp de Youssouf Fofana (68e), il a inscrit le but victorieux pour Monaco avec une magnifique frappe enroulée depuis l'entrée de la surface de Benoît Costil. Eliesse Ben Seghir permet ainsi à Monaco de sortir du piège tendu par l'AJA et d'intégrer le top 5 du championnat. Pas mal pour un 2005. 

Débuts manqués pour Bouhazama et Kisnorbo

En ouverture de cette journée de reprise, deux coachs faisaient leurs débuts en Ligue 1, pour des résultats plutôt mitigés. Directeur du centre de formation du SCO et promu sur le banc d'Angers après la mise à pied de Gérald Baticle, Abdel Bouhazama a commencé par une défaite lors du match de la peur face à Ajaccio (0-1). Buteur sur penalty, l'international algérien Youcef Belaïli est venu ternir sa première. Avec cette nouvelle défaite, Angers reste lanterne rouge et compte désormais six points de retard sur le premier non-relégable.

De son côté, le nouveau coach de Troyes, Patrick Kisnorbo, est devenu le premier Australien à prendre les rênes d'une équipe des cinq grands championnats. Mais ses débuts face au FC Nantes ne resteront pas dans les annales. Au terme d'une partie globalement fade, le néo-Troyen dû se contenter du point du nul face au stade de l'Aube (0-0). Résultat, les Aubois restent 13e, à deux points de la zone rouge.

Une minute d'applaudissement en la mémoire de l'arbitre Johan Hamel

Cette 16e journée de Ligue 1 a également été l'occasion de rendre un dernier hommage à l'arbitre Johan Hamel, décédé le 16 novembre dernier, à l'âge de 42 ans, après un AVC survenu à l'entraînement. Au début de chaque rencontre, une minute d'applaudissement a été observée dans les stades de l'Hexagone pour celui qui a dirigé 135 matchs de Ligue 1 en tant qu'arbitre principal depuis 2016 et qui officiait encore à la vidéo pour PSG-Auxerre lors de la dernière journée avant la Coupe du monde. Réunis autour des joueurs au niveau du rond central, les membres des différents corps arbitraux ont arboré un maillot noir avec une photo de l'arbitre disparu et la mention "Salut Jo" inscrite dessus. Clément Turpin est apparu très ému juste avant le coup d'envoi du match entre Paris et Strasbourg.

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