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Ligue 1: Nice ne laisse rien au hasard

Si l’OGC Nice se retrouve leader de la Ligue 1 après 17 journées, ce n’est pas dû à un incroyable concours de circonstances. Du recrutement judicieux à une certaine stabilité sportive et financière, la réussite du club azuréen ne laisse vraiment rien au hasard.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La jeunesse Niçoise impériale en Ligue 1 (VALERY HACHE / AFP)

►La progression

Aujourd’hui premiers du championnat avec un point d’avance sur Monaco et quatre sur le Paris SG, les Aiglons ont déjà flirté avec le podium au cours des dernières années. Terminant quatrièmes la saison passée, les Niçois avaient bien failli disputer la Ligue des Champions. Pour seulement deux petits points, l’ogre monégasque avait fini par rester devant le club azuréen, alors entraîné par Claude Puel. Sous les ordres de ce dernier, Nice avait également terminé au pied du podium lors de la saison 2012-2013. Si l’on met de côté la saison suivante qui avait été totalement gâchée en raison des nombreuses blessures, il y a bien une certaine stabilité dans les résultats, voire une progression.

►Le recrutement

Cette progression s’explique notamment grâce à un très judicieux recrutement, sans doute le meilleur de la Ligue 1 depuis deux saisons. La bonne pioche d’Hatem Ben Arfa, mais aussi le prêt de Valère Germain par exemple, avaient ainsi permis au Gym de pouvoir titiller les grosses cylindrées. Cette saison encore, les arrivées de Mario Balotelli, Younès Belhanda et Dante ont été très bénéfiques au groupe, que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires.

►Le talent

L’OGC Nice peut aussi compter sur un groupe jeune et talentueux. Né à Nice et formé au club, Malang Sarr n’a que 17 ans, et il symbolise à lui seul cette réussite de la prime à la jeunesse. Egalement issu de la formation, le gardien Yoan Cardinale (22 ans) engrange de l’expérience avec une deuxième saison parmi l’élite. Venu de Lyon, Alassane Plea (23 ans) a pris le temps de mûrir, tout comme Wylan Cyprien, arrivé de Lens la saison passée et qui n’a que 21 ans. La saison passée, le club disposait même de l’effectif le plus jeune des cinq plus grands championnats européens, avec un âge moyen de 24,12 ans.

►L’entraîneur

Lorsque Claude Puel est parti d’un commun accord cet été, Nice a aussitôt officialisé la venue de Lucien Favre. A 59 ans, l’atypique entraîneur suisse a pour particularité de vouvoyer ses joueurs, mais c’est surtout un vrai manageur qui travaille individuellement tous les détails avec chaque joueur. Cette approche bénéficie essentiellement aux joueurs jeunes, soucieux de vouloir progresser, ce qui est précisément le cas d’une grande majorité des Niçois. Favre a notamment permis à des joueurs comme Reus, Xhaka ou Kramer de franchir un cap, et ce n’est pas pour rien qu’il a été désigné meilleur coach de Bundesliga à trois reprises (en 2009 avec le Hertha Berlin, puis en 2011 et 2015 avec Mönchengladbach). Relancer un Balotelli n’a pas non plus été un problème pour cet adepte d’un jeu offensif, et là encore, la mayonnaise a pris.

►Les finances

Enfin, avec le football moderne, il n’y aurait pas de réussite sans une certaine assise financière. Preuve d’une bonne vitalité, le budget du club est passé cet été de 40 à 42 millions d’euros, bien loin des 500 millions du PSG, mais visiblement suffisants pour un club qui reste à dimension humaine. L’arrivée de nouveaux investisseurs chinois et américains pourraient même accentuer cette dynamique. Pouvant par ailleurs compter sur un stade flambant neuf et un nombre d’abonnés (11 500) en progression, les caisses du club sont plutôt solides et pourraient même grandir un peu plus en cas de qualification pour la Ligue des Champions.

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