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Ligue 1 : Porté par le jeune Gouiri, Nice bat Lens sans briller

Dans une Allianz Arena à huis clos pour cause de Covid-19, Nice et Lens s’affrontaient en clôture de la 1ère journée de Ligue, en attendant les matches reportés. Pour son grand retour en Ligue 1 cinq ans après, le RC Lens a fait très bonne impression sur la pelouse des derniers cinquièmes de L1, notamment grâce à Gaël Kakuta. Mais cela n’a pas suffi face à la classe de la pépite Amine Gouiri, auteur d’un doublé décisif pour ses débuts avec Nice, vainqueur 2-1.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
  (VALERY HACHE / AFP)

Cinq ans. Cinq ans que le RC Lens attendait ce moment, celui de son retour en Ligue 1 après sa relégation en 2014-2015. Deuxièmes de Ligue 2 la saison passée, les Sang & Or sont enfin de retour dans l’élite française, et déjà mieux armés que lors de leur dernier passage. En tout cas, on peut le penser après leur belle prestation ce dimanche à Nice. Menés par un Gaël Kakuta buteur et déjà très inspiré, les Artésiens ont posé beaucoup de problèmes à l’OGC Nice, 5ème l’an passé et qui disputera la Ligue Europa, mais sans prendre le dessus. En face, les Niçois s’en sont remis à leur jeune pépite, Amine Gouiri, arrivé de Lyon cet été pour 7 millions d’euros et auteur d’un doublé.

Amine Gouiri soigne ses débuts

Sous le soleil niçois, c’est bien le promu lensois qui avait pris les choses en main d’entrée de match, ouvrant logiquement le score sur un penalty (un peu moins logique) transformé par Gaël Kakuta (7e, 0-1). Mais en face, même peu inspirée, l’OGC Nice reste une équipe taillée pour l’Europe, et donc de qualité. Si les hommes de Patrick Vieira ont manqué d’idées, de rythme et d’inspiration, Amine Gouiri n’a pas manqué de talent. Sur deux éclairs de génie, le joueur formé à l’OL, mais sur qui Rudi Garcia ne comptait pas, a changé la donne à lui tout seul, du haut de ses 20 ans.

Après le bon début de match lensois, Gouiri s’est d’abord chargé de remettre les siens dans le coup, sur la première frappe niçoise de la rencontre. Et quelle frappe ! Sur une action collective bien menée, le jeune attaquant niçois a hérité du ballon à l’entrée de la surface, légèrement sur la gauche. Résultat : il a déposé le cuir dans la lucarne opposée d’un enroulé du pied droit, venu heurter la barre juste avant de rentrer. Somptueux (18e, 1-1). Non content d’inscrire son premier but en professionnel en Ligue 1, Gouiri a remis le couvert en seconde période, alors les siens peinaient toujours à inquiéter Jean-Louis Leca, le portier lensois. Même homme, et même geste ou presque : sur la gauche de la surface, Gouiri a repiqué sur son pied droit et enroulé côté opposé, cette fois dans le petit filet (2-1, 75e). Il devient ainsi le premier attaquant niçois à inscrire un doublé pour ses débuts, depuis un certain Mario Balotelli en 2016. Suffisant pour Nice, rageant pour Lens.

Kakuta, retour presque gagnant

Pour leur retour, les Lensois n’ont pas démérité, bien au contraire. Auteur d’un très bon début de match, plein de maîtrise, le RC Lens a été récompensé par un penalty pour une main pas évidente de Dante (7e), parfaitement transformé par Gaël Kakuta après intervention du VAR (10e, 1-1). Non seulement buteur, Kakuta a porté les Sang & Or contre l’OGC Nice. Formé à Lens, mais parti à Chelsea dès ses 16 ans, l’ancien grand espoir du football français portait pour la première fois les couleurs de son club formateur, à 29 ans et après avoir bien bourlingué (Chelsea, Fulham, Bolton,  Dijon, Vitesse Arnhem, Lazio Rome, Rayo Vallecano, FC Séville, Hebei Fortune, La Corogne, Amiens…). Mieux vaut tard que jamais donc pour Gaël Kakuta qui semble bien décidé à rattraper le temps perdu avec le RCL. Et sa prestation aboutie à Nice l’a confirmé.

Positionné en numéro dix derrière Sotoca et Ganago, Kakuta a brillé sur toutes ses prises de balles, ses accélérations et ses passes. Intéressant dans sa construction du jeu, le RC Lens peut avoir des regrets vu sa prestation. Et notamment Ganago, qui a raté un but immanquable sur un centre de Sotoca, alors que le club menait 1 à 0 (18e). En début de seconde période, Florian Sotoca a lui aussi manqué de lucidité sur un deux contre trois qu’il aurait pu mieux négocier. Entré en jeu, Simon Banza a lui aussi eu une balle de 2-1, mais a buté sur un grand Benitez après un enchaînement en pivot en pleine surface (68e). Beaucoup d’occasions, et donc de regrets pour le RC Lens, mais aussi des raisons d’espérer pour le retour en Ligue 1 du club artésien. Et de l’espoir, il va en falloir pour affronter le prochain obstacle : le Paris Saint-Germain, samedi soir à Bollaert. 

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