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Ligue 1 - PSG : Lavezzi-Lucas-Cavani, zéro pointé (ou presque)

Si le PSG caracole en tête de la Ligue 1, avec trois victoires lors des trois premières journées, l’attaque parisienne ne brille pas franchement par sa régularité depuis le début de la saison. Le déplacement à Montpellier vendredi (0-1) a confirmé la tendance. Alors que Zlatan Ibrahimovic, Angel Di Maria et Javier Pastore pourraient intégrer le onze de départ dès le week-end prochain à Monaco, le trio Cavani-Lucas-Lavezzi n'a pas vraiment marqué de points.
Article rédigé par Geoffrey Steines
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Ezequiel Lavezzi, Lucas et Edinson Cavani lors de Montpellier-PSG

Oui, le PSG est leader du championnat et pourrait bien le rester à l’issue de la 3e journée. Oui, il n’avait plus réalisé carton plein après trois matches depuis la saison 1999-2000. Oui, il n’a toujours pas encaissé le moindre but et sa défense envoie d’excellents signes de solidité, à l’image d’un Kevin Trapp enfin sollicité à Montpellier. Mais non, tout n’est pas rose dans le monde du triple champion de France en titre. Laurent Blanc lui-même l’a reconnu après la rencontre dans l’Hérault : "Nous n’avons pas obtenu cette victoire dans la sérénité. Nous avons eu beaucoup plus de déchet technique que lors des deux premières journées. Il y a beaucoup de choses à revoir. Mais comme beaucoup d'équipes en début de championnat, nous sommes à la recherche de notre forme optimale."

Ce que l’entraîneur parisien ne dit pas, c’est que son équipe a payé la prestation plus que moyenne de son secteur offensif, symoblisée par Edinson Cavani, Lucas et Ezequiel Lavezzi. Si le dernier a un mot d’excuses émanant de son propre coach - "c’était son premier match officiel, ce n’est pas idéal quand on n’est pas prêt" -, les deux premiers réalisent un début de saison sans relief. Ils ont certes tous deux influé sur le but de la victoire à Lille en ouverture de la L1 (0-1), l’Uruguayen dans le rôle de l’avant-dernier passeur et le Brésilien dans celui de finisseur.

Pastore a manqué à ce PSG

Cavani avait également inscrit un but plein de confiance lors du Trophée des champions contre Lyon (2-0), donnant le sentiment de rester sur la lancée de son excellente fin de saison dernière. Mais ses deux dernières prestations ont réveillé les doutes qui l’entourent régulièrement depuis son arrivée dans la capitale. L’ancien Napolitain avait peiné à exister contre le Gazélec Ajaccio (2-0) et vendangé grossièrement sa seule occasion de la rencontre. Il n’a pas fait beaucoup mieux à La Mosson, envoyant dans les tribunes sa seule frappe digne de ce nom. C’est peu, bien trop peu, pour un joueur de son standing.

Il faut dire qu’il lui a manqué son acolyte préféré, Javier Pastore, obligé de céder sa place en tout début de rencontre en raison de douleurs au mollet. Les deux hommes avaient brillé par leur complicité au printemps dernier et étaient pour beaucoup dans la belle série du PSG au cours du sprint final. Blanc sait bien que l’absence du meneur argentin, autant que celle de Marco Verratti, a pesé lourd dans la prestation insipide de son secteur offensif face au MHSC. "Avec le style des attaquants que nous avions, il nous fallait quelqu'un pour les mettre sur orbite. On avait un milieu de terrain avec beaucoup de qualités de récupération et de conservation. Mais pour se projeter vers l’avant, Javier était un élément important."

Direction le banc pour Lucas et Lavezzi ?

Comme Cavani, Lucas aurait certainement aimé bénéficier des caviars du "Flaco". Mais faute de passeur, l’ailier qui a été convoqué pour le prochain rassemblement de la Seleçao s’est entêté dans des entreprises individuelles. Rarement avec succès et souvent avec un déchet trop important. S’il ne l’a pas nommé, Blanc le visait certainement au moment de regretter le manque de maîtrise technique des siens en fin de match. "On aurait dû mieux tenir le ballon au cours des vingt dernières minutes. On ressortait bien de derrière, mais on a manqué de tranchant devant. Si on améliore ces deux phases techniques de notre jeu, on va être vraiment performant. Nos attaquants ont manqué de percussion."

Lucas le savait, il jouait gros en ce début de saison. La blessure de Zlatan Ibrahimovic, combinée à la reprise tardive des Argentins, lui donnait l’occasion de s’illustrer alors que sa place dans le onze-type est loin d’être assurée. Il n’a pas vraiment saisi cette chance et pourrait retrouver le banc dès la semaine prochaine lors du déplacement à Monaco. En effet, tout l’effectif devrait y être opérationnel. Si Cavani n’est pas directement menacé, Lucas et Lavezzi ont de fortes chances de laisser leur place à des éléments au profil plus techniques pour le premier choc de la saison. Cela devrait leur donner une idée de leur rôle lors des grands matches pour les mois à venir. Il sera difficile pour eux d’en vouloir à Blanc, ils n’ont pas fait assez vendredi pour bousculer la hiérarchie.

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