Ligue 1 : Reims se veut serein
" L'an dernier, on avait une qualité, on doutait très peu", affirme David Guion, entraîneur du Stade de Reims, dans les colonnes du journal L'Équipe le dimanche 29 juillet 2018. Champions incontestables de Ligue 2 l'an passé, avec 28 victoires et 15 points d'avance sur son dauphin, Nîmes, les Rémois ont perdu quatre joueurs cadres cet été.
Son meilleur buteur, Jordan Siebatcheu (17 buts) a rejoint le Stade Rennais pour 12 millions d'euros (record de vente du club), son ancien capitaine Danilson Da Cruz a préféré rester en Ligue 2 et signer à Nancy. Le défenseur Julien Jeanvier a été vendu en début de semaine, à Brentford, pour 2 millions d'euros. Et enfin, le meilleur joueur de la saison dernière, Diego Rigonato, s'en est allé, libre, dans les Émirats.
"Il faut être patients"
Au samedi 4 août, le mercato rémois n'est pas encore bouclé. Car à lui seul, Romao, arrivée de l'Olympiakos avec sa grande expérience de la Ligue 1 (255 matches entre Grenoble, Lorient et l'Olympique de Marseille) ne peut pas combler tous ses départs. Le joueur de 34 ans doit remplacer l'ancien capitaine Danilson Da Cruz, mais les dirigeants seraient toujours à la recherche d'un attaquant et d'un arrière gauche. Thomas Fontaine, ancien défenseur de Clermont, est, lui, venu compenser le départ de Julien Jeanvier.
En tout cas, pas de quoi inquiéter Jean-Pierre Caillot, le président du Stade de Reims. "On n'est pas allés aussi vite qu'on l'aurait souhaité, admet-il à L'Equipe, mais il faut être patients". Afin notamment d'éviter les erreurs commises par le passé comme le recrutement hâtif de Nicolas Fauvergue en 2012, l'année de la remontée. L'ancien Lillois ne s'était jamais intégré au collectif rémois.
Les arrivées au 3 août :
Ghislain Konan (Vitoria Guimarães), Moussa Doumbia (FC Rostov), Tristan Dingomé (ESTAC), Thomas Fontaine (Clermont Foot 63), Alaixys Romao (Olympiakos, son parcours ici)
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Un budget de milieu de tableau
Car avec un budget de 40 millions d'euros (budget du Stade Rennais l'année dernière !), et des infrastructures modernes, le Stade de Reims possède toutes les caractéristiques d'un club capable de s'installer sur la durée en Ligue 1. À trois mois de la relégation, en 2016, Jean-Pierre Caillot disait ceci :"Une descente ne tuerait pas le club économiquement". Deux ans plus tard, les faits lui ont donné raison. De quoi rassurer son entraîneur malgré ces nombreux départs : " Sur la montée, il y a souvent une dynamique et un état d’esprit qui restent. Les promus font souvent de belles prestations sur le premier semestre, j’espère que ce sera notre cas ".
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Du lourd en entrée
"Je trouve qu’on est sur un fond de jeu où on n’a pas souffert, par rapport à un adversaire solide, costaud, de Ligue 1, indique l’entraîneur stadiste, après la défaite 4-1 contre Guingamp en match amical le 31 juillet. Maintenant, il faut qu’on travaille et qu’on progresse sur notre solidité, ça va devenir indispensable parce que là, je trouve qu’on prend trop de buts." Avec un dernier match amical contre Dijon ce samedi 4 août, le Stade de Reims n'a plus beaucoup de temps à perdre. Car deux gros clients attendent les promus pour la reprise, avec un déplacement à Nice lors de la 1re journée puis la réception de l'Olympique Lyonnais une semaine plus tard.
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