Ligue 1 : Rennes renverse Nantes en trois minutes
Toute la semaine il a été question de suprématie régionale, de "derby" breton bouillant pour l’Europe. Julien Stéphan, le coach rennais, y allait même de son couplet avant le coup d’envoi : "le match se gagnera par le jeu et l’intensité". Niveau incandescence, on a pourtant frôlé les 5 watts pendant toute la première mi-temps. A croire que Rennes avait tout donné dans son show pyrotechnique d’avant-match. Pas étonnant que Nantes n’ait rien vu venir à l’heure où les footix ont déjà quitté le stade.
Les hommes de Christian Gourcuff avaient en main un beau succès chez leur voisin grâce à des buts de Da Silva, sur un cafouillage à trois bandes (csc 47e), et Simon, sur un contre magistral (80e). Bien en place et jouant les coups à fond, ils avaient pris assez logiquement la mesure des Rennais. Pour son retour Route de Lorient, Gourcuff tenait sa revanche.
Le mental rennais
Dans le dur après avoir joué 120 minutes en Coupe de France mardi (5-4 à Angers), Rennes aurait pu lâcher prise. Ce fût tout le contraire avec une force de caractère qui habite les hommes de Stéphan depuis plusieurs mois. Il y a d’abord eu cette égalisation sur un penalty concédé par Krhin (69e). Privé de penalty, Raphinha marquait tout de même après l’arrêt de Lafont sur le tir de Niang (1-1, 71e). Mais le plus gros retournement intervenait dans le temps additionnel alors que Nantes avait repris les devants.
Plus personne ne rêvait de victoire mais il y avait toujours un nul à sauver, surtout dans un derby. C'était l'oeuvre de Bourigeaud plein axe à la réception d’un centre de Gboho (90e+4). Le Roazhon Park n'avait pas encore tout vu. Il chavirait de bonheur trois minutes plus tard quand Raphinha réussissait le doublé sur un tir mal repoussé par Lafont. La VAR validait le but à la surprise générale (90e+7). Il était de nouveau l'heure du feu d'artifice.
Nzonzi dans les tribunes
"On a vécu énormément d'émotions ce soir, et notamment en fin de match, jubilait Julien Stéphan. C'est pas notre match le plus abouti sur le plan collectif, on a payé les 120 minutes d'il y a trois jours. Pour autant, on fait toujours preuve d'autant de force mentale, de force de caractère, c'est ce qui fait notre marque de fabrique. Ce n'est pas la première fois qu'on arrive à renverser des matches comme ça en fin de rencontre. Et là dans un match comme ça, dans un derby, ça prend encore plus de valeur." Présenté avant le coup d'envoi, Steven Nzonzi devait se dire qu'il avait fait le bon choix en signant à Rennes.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.