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Ligue 1 : Répétition générale réussie pour le PSG à dix jours de Dortmund

Victorieux face à Dijon ce samedi après-midi (4-0), le Paris Saint-Germain s'est assuré une large victoire sans prendre de but. A dix jours de la réception tant attendue de Dortmund en huitièmes de finale retour de Ligue des champions, Thomas Tuchel a dû faire des choix qui peuvent en dire long sur les intentions futures du tacticien allemand. Gros hic, Angel Di Maria est sorti sur blessure à la 18e minute de jeu.
Article rédigé par Leo Anselmetti
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 8min
 

Bons ou mauvais, l'avenir nous le dira. Mais à dix jours de la réception du Borussia Dortmund pour le match de la saison, Thomas Tuchel a fait des choix. Edinson Cavani a été préféré à Mauro Icardi en pointe de l'attaque parisienne, Marquinhos a été reconduit au poste de milieu défensif malgré une charnière centrale décimée et Pablo Sarabia a occupé le couloir droit pour compenser l'absence de Neymar dans un 4-4-2 qui semble désormais immuable. Ce PSG-Dijon, remporté par les champions de France en titre (4-0), a livré quelques enseignements sur lesquels se reposer en vue de la joute du mercredi 11 mars. 

Le gardien : Enfin un clean sheet pour Keylor Navas

Presque un mois qu'il attendait ça. Pour la première fois depuis sept longues rencontres, Keylor Navas n'a pas eu une seule fois à chercher le ballon au fond de ses filets. S'il est vrai que le portier costaricien n'a quasiment pas été mis à contribution face à la pauvre attaque dijonnaise (moins d'un but de moyenne par match), cette petite éclaircie fera sans aucun doute beaucoup de bien à sa confiance avant de se retrouver une nouvelle fois face aux fulgurances d'Erling Haaland. Auteur d'un doublé pour le Borussia lors du match aller, le jeune prodige norvégien a forcément laissé une trace dans la tête du gardien parisien. Reposé dimanche dernier face à Bordeaux, Navas a été remplacé par Sergio Rico, qui a encaissé trois buts encaissés en plus d'une boulette qui a fait le tour de la toile.

Revenu dans le but parisien ce samedi après-midi, Keylor Navas n'a eu qu'un moment chaud à gérer. A peine entré dans son match, il a dû faire face à Mama Baldé dès la première minute de jeu en se couchant parfaitement devant l'attaquant dijonnais pour capter sa tentative. Puis, plus rien. Mais à lui de rester concentré jusqu'au 11 mars en débutant une belle série avec les déplacements de son équipe à Lyon pour la demi-finale de la Coupe de la Ligue (mercredi 4 mars) et sur la pelouse de Strasbourg trois jours plus tard. 

La défense : Le désert en charnière

Un manque de profondeur, des blessures à répétition, la bagatelle de 14 buts encaissés sur le seul mois de février... ce n'est pas une surprise, la charnière du Paris Saint-Germain ne fait plus peur à grand monde. Il faut dire que depuis le blessure de Thiago Silva, il ne reste plus que Presnel Kimpembe et Marquinhos comme défenseurs centraux valides au sein de l'effectif parisien. Et manque de chance, l'absence de Marco Verratti, suspendu, a une nouvelle fois fait pencher la balance pour que le défenseur brésilien tienne la baraque au poste de numéro 6 par manque de profil défensif au milieu de terrain. Signe que Marquinhos jouera à ce poste de sentinelle face à Dortmund ? Certainement. Mais, dans ce cas, qui évoluera aux côtés du champion du monde français en défense centrale ? Face à Dijon, c'est le jeune Nianzou Kouassi qui a occupé le poste, et qui l'a plutôt bien fait. Mais le Borussia, ce n'est pas Dijon. 

Pour ce qui est des latéraux, postes pointés du doigt depuis l'arrivée des Qataris au pouvoir, le PSG questionne toujours. Layvin Kurzawa et Thomas Meunier, titulaires et auteurs de performances correctes comparativement au reste de l'effectif sur la pelouse de Dortmund, ont regardé la rencontre du banc de touche ce samedi après-midi. A leur place, un défenseur polyvalent, Thilo Kehrer, et un adepte du jeu offensif, Juan Bernat, ont disputé les 90 minutes de ce PSG - Dijon. Kurzawa et Meunier semblent pâtir plutôt d'un pataugeage de leur entraîneur plutôt que d'une punition et auront très certainement du temps de jeu durant les deux matches restants pour marquer le plus de points possibles.

Le milieu : Marquinhos, profession 6

Marquinhos, abonné au poste de milieu défensif, et encore plus avec la suspension de Marco Verratti en Ligue des champions, semble très bien parti pour occuper ce rôle une nouvelle fois mercredi prochain. A ses côtés, le choix de Thomas Tuchel semble également on ne peut plus clair : Idrissa Gueye, en grand manque de rythme lors du match aller, est en train d'emmagasiner de nombreuses minutes afin de se remettre en jambes et être prêt à couper les rapides transitions de Dortmund. Face à Dijon, l'international sénégalais a tenu l'entièreté des 90 minutes sans sembler vaciller physiquement. De bon augure pour le Paris Saint-Germain, qui aura bien besoin de sa lucidité. 

Sur les ailes, il a bien fallu trouver un remplaçant à Neymar, suspendu pour un coup de sang dimanche dernier contre Bordeaux. Et c'est une nouvelle fois Pablo Sarabia qui a été choisi, logiquement, pour occuper le côté droit du 4-4-2 parisien. De la meilleure des manières : à peine deux minutes de jeu après le coup d'envoi, l'Espagnol a profité d'un débordement de Kylian Mbappé pour dévier une frappe de Marquinhos et ouvrir le score en prenant Runarsson à contre-pied, paraphant sa superbe année 2020 avec un neuvième but toutes compétitions confondues.

Mais une grosse, très grosse inquiétude est apparue de l'autre côté du terrain. Une nouvelle fois très actif, Angel Di Maria a vu son match s'arrêter précipitamment en raison d'une douleur à l'arrière de la cuisse gauche. L'ailier argentin, qui voulait tout de même continuer à jouer, a été remplacé par le staff parisien à la 18e minute de jeu pour ne pas aggraver son début de blessure. Si les kinés du PSG ont rassuré leur monde en déclarant que "la blessure était bénigne", Di Maria va être suivi de très près à dix jours de la réception du Borussia. 

L'attaque : Un Cavani inoffensif préféré à Icardi

Complètement délaissé par Thomas Tuchel depuis quelques rencontres, Mauro Icardi a une nouvelle fois rongé son frein en regardant Edinson Cavani donner le coup d'envoi de ce PSG - Dijon. Buteur face à Bordeaux, l'énergique attaquant uruguayen a cette fois eu toutes les peines du monde à se montrer efficace face à Runarsson. Parfaitement servi par Kylian Mbappé, Cavani a manqué l'immanquable en envoyant un plat du pied au-dessus du but laissé vide par le gardien dijonnais (35e). Et s'il aurait pu se racheter en seconde période, il a à nouveau manqué un geste tout fait à l'heure de jeu avant de logiquement laisser sa place à Icardi, qui avait apparemment un compte à régler. 

Car l'attaquant argentin s'est montré décisif sur son tout premier ballon. Servi par Kylian Mbappé, inévitablement pressenti pour débuter face à Dortmund et auteur d'un doublé ce samedi après-midi (74e, 90e), Mauro Icardi a enchaîné un contrôle parfait avant de frapper du droit pour retrouver le réalisme qui lui a tant fait défaut depuis quelques semaines... et certainement marquer de précieux points dans la tête de Thomas Tuchel dans l'optique de son premier match à élimination directe sous son nouveau maillot. 

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