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Ligue 1 : Sans idées, l'OM concède un nul inespéré sur sa pelouse face au LOSC

Sale semaine pour l’Olympique de Marseille : battus jeudi par Saint-Etienne, l’OM n’a pu faire mieux qu’un match nul (1-1) sur sa pelouse contre le LOSC en clôture de la 4e journée de Ligue 1. Un résultat frustrant, mais inespéré au vu de la performance marseillaise. Une semaine après le succès face au PSG, l’OM a affiché un visage inquiétant face à des Lillois pas encore à 100%, supérieurs dans le jeu, mais punis en fin de match sur corner. Marseille s'en sort bien, Lille aura des regrets.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
  (NICOLAS TUCAT / AFP)

Sur le papier, cet OM-LOSC avait tout de l’affiche de gala pour clore la quatrième journée de Ligue 1, entre deux équipes européennes, respectivement deuxième et quatrième du dernier championnat. Mais dans les faits, Marseillais et Lillois ont livré une copie bien pâle. Au terme d’une soirée plus laborieuse que spectaculaire, le LOSC, plus en jambes et donc bien plus précis, a longtemps pris le meilleur sur une équipe marseillaise épuisée, inoffensive et amorphe, à l’image de Payet et Thauvin. Opportuniste, Lille en a profité, porté par la prestation convaincante de Luiz Araujo. Habituel remplaçant, le Brésilien avait mis le LOSC sur les rails en ouvrant le score, avant que Valère Germain ne lui réponde en toute fin de match sur corner.

SOS Fant'OM

Après deux matches sans véritable attaquant de métier en pointe, Andre Villas-Boas avait revu sa copie : Dario Benedetto faisait son retour dans le onze titulaire. Côté lillois, Christophe Galtier avait fait le choix fort de se passer de Jonathan Ikoné et de Renato Sanches, préférant associer Burak Yilmaz à Jonathan David devant, et titularisant Luiz Araujo, l’habituel joker, dans le couloir droit. Mais la première période n’a donné raison à aucun des deux techniciens. Dominateurs dans le jeu, les Lillois peinaient à se montrer réellement dangereux, tandis que les Marseillais, séduisants mais maladroits jeudi contre Saint-Etienne, n’étaient que maladroits ce dimanche, et donc inoffensifs.

Heureusement, l’OM pouvait compter sur Steve Mandanda. Sur la seule occasion notable de ce premier acte, le portier marseillais boxait une frappe flottante de Celik (42e), maintenant déjà le navire marseillais à flots, avant de multiplier les parades en seconde période. Plus qu’une panne d’inspiration, Marseille affichait surtout une inquiétante fatigue générale, que ne niait pas Valentin Rongier au moment de rentrer aux vestiaires au micro de Telefoot : "Même si on est fatigué, il faut qu’on soit tous ensemble. On a eu un match jeudi, ce n’est jamais simple d’enchaîner, surtout contre des grosses équipes comme ça". Préservé par l’imprécision lilloise, incarnée par les cinq hors jeu de Burak Yilmaz, l’OM terminait le premier acte à 0-0. Un miracle.

Araujo étincelant, Germain en sauveur

"On n’est pas juste dans le dernier geste. On se précipite un peu trop. Il faut être concentré, ils ne reviennent pas défendre", analysait Benjamin André, lucide, à la mi-temps. Un discours que Christophe Galtier a certainement tenu dans le vestiaire lillois à la pause, vu le retour beaucoup plus convaincant des siens sur la pelouse. Après une première frappe dangereuse de Bamba, Luiz Araujo ouvrait logiquement le score pour le LOSC, d’un plat du pied gauche petit filet opposé, après avoir fixé Nagatomo (46e, 1-0). Dans la foulée, la recrue japonaise de l’OM, dont c’était la première, perdait un ballon qui donnait une nouvelle opportunité au LOSC. Mais Mandanda était sauvé par son poteau sur la frappe de Yilmaz, pourtant en position idéale. 

Au bord du gouffre, l’OM était curieusement relancé par ce début de mi-temps cauchemardesque, sans réussir à se procurer d’occasion. A l’heure de jeu, Mandanda sauvait de nouveau les siens en captant une frappe de David et surtout en boxant un missile signé Luiz Araujo (61e). Trois minutes plus tard, c’est la transversale qui sauvait l’OM sur un coup franc magnifique de Luiz Araujo, encore lui. Il aura fallu attendre la 69e minute pour voir la première vraie occasion marseillaise : une frappe sur le poteau signée Valentin Rongier. Dans la foulée, Andre Villas-Boas sortait Florian Thauvin et Dimitri Payet, plus fantomatique l’un que l’autre, tandis que Luiz Araujo était remplacé par Ikoné côté lillois.

Peu à peu, le LOSC reculait, satisfait de cette courte avance, et pas franchement inquiété par l’OM. Mais comme contre le PSG dimanche dernier, l’impuissance offensive marseillaise était masquée par un coup de pied arrêté. Sur un corner tardif, Valère Germain trouvait la faille avec sa spéciale : une tête croisée au premier poteau (1-1, 84e). Un vrai petit miracle pour Marseille, un gros coup dur pour le LOSC. Lucide, le sauveur marseillais analysait la rencontre à la fin du match, au micro de Telefoot : "Ca s’est joué au mental. On est allé le chercher à la fin. Au niveau de la qualité du jeu, on a été inexistant. Si Lille mène de 2 ou 3 buts, il n’y a rien à dire. Mais le football, tant qu’il y a 1 à 0…". Honnête, Germain résumait finalement le sentiment général côté marseillais : "C’est bien de revenir, mais c’est dommage parce qu’on vient de prendre un point sur 6 à domicile". Sale semaine pour l’OM donc, et des regrets pour le LOSC.

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