Ligue 1 : Strasbourg, un été de bon augure
Au début de l'été, ça n'était pas gagné. Impossible pour le club de retenir son joueur star de la saison passée, Martin Terrier, de retour à Lyon. Mais le club du Président Marc Keller a été très remuant sur le marché des transferts. Un gardien belge, Matz Sels, un défenseur central serbe, Stefan Mitrovic, deux milieux de terrain, Ibrahima Sissoko (en provenance de Brest) et Adrien Thomasson (de Nantes), voilà qui devrait solidifier l'effectif de Thierry Laurey qui espère bien "faire mieux" que la saison passée. Matz Sels et Stefan Mitrovic se connaissent bien. Ils étaient coéquipiers à La Gantoise lors du titre de champion de Belgique du club en 2015. Ce binôme reconstitué peut devenir l'un des maillons forts du RCSB.
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La saison dernière, Strasbourg a su être performant... par intermittence. L'objectif de cet effectif renforcé est d'être compétitif de la première à la dernière journée en évitant un trou noir comme l'année dernière, aucune victoire de la 26e à la 36e journée. Ce passage a vide a plombé les Strasbourgeois qui pouvaient viser le top 10 à la mi-saison. Le technicien alsacien ne se fait pas d'illusions pour autant, "Ce sera encore dur cette saison pour nous, prévient Laurey. Etre dans les dix premiers, ce serait miraculeux. Si on termine 12e ou 13e ça me va. L'essentiel est de faire mieux."
Thierry Laurey, comme une évidence
Laurey est reconnu par ses pairs comme un entraîneur né. En 1998, dès la fin de sa carrière de joueur, il devient l'adjoint de Jean-Louis Gasset. "Sur le terrain je l'appelais le cerveau. C'est le type de joueur sur lequel tu pouvais t'appuyer, je savais qu'il deviendrait un bon entraîneur", a confié à l'AFP l'actuel coach de Saint-Etienne. Même son de cloche du côté de son homologue marseillais Rudy Garcia, avec qui Laurey a fait chambre commune à Clairefontaine en 2006 pour passer le diplôme d'entraîneur professionnel de football. Ils se sont également affrontés à plusieurs reprises durant leur carrière de joueur. "Sur le terrain, il réfléchissait déjà comme un entraîneur", explique à l'AFP le technicien marseillais. "Aujourd'hui, il a persévéré et bien lui en a pris car son travail a payé. Il a tout pour continuer dans ce métier."
Respecté sur le terrain, il fait aussi du bruit en dehors. Thierry Laurey ne mâche pas ses mots. En décembre dernier, à la veille de recevoir le Paris Saint-Germain en Ligue 1, "c'est pas la fête foraine. Ils ne vont pas venir au marché de Noël, les mecs. A part si vous leur payez du vin chaud et qu'ils sont un peu torchés. Je ne vois pas comment on va y arriver", avait lancé le technicien strasbourgeois aux journalistes. Le lendemain, Strasbourg renversait le PSG d'Unai Emery pour la première fois de la saison (2-1) dans un stade de la Meinau en fusion. Une attitude qui en dit beaucoup sur sa capacité à motiver ses troupes et à créer les exploits.
Une entrée en matière convaincante
Pour continuer dans le positif, Strasbourg a accompli une campagne de préparation très convaincante, qui s'est achevé avec deux victoires en deux jours, de bon augure. Au lendemain d'une issue renversante face à Fribourg (3-2) après avoir été mené de deux buts, les Strasbourgeois ont signé samedi un nouveau succès pour le septième et dernier match de préparation du club. Les Strasbourgeois ont triomphé 2 à 0 à Eschau face à la formation de l'UNFP, syndicat des joueurs de football professionnels. Thierry Laurey et ses hommes semblent fin prêts pour la reprise de la Ligue 1, qui va démarrer sur les chapeaux de roues le 12 août prochain, contre les Girondins de Bordeaux.
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