Ligue 1: Suspense à tous les étages lors de la 35e journée
Pas de droit à l'erreur pour le PSG
Le sprint final est lancé et en l'état, le PSG est en position de force avec trois points de mieux que l'OL, une avance obtenue après sa victoire mardi face à Metz en retard de la 32e journée. Un 3e titre consécutif tend donc les bras aux Parisiens au terme d'une saison qui a été plus compliquée à négocier que ce à quoi ils s'attendaient. Le club sait désormais ce qui lui reste à faire: remporter ses quatre dernières rencontres, à commencer par celle de dimanche à Nantes (10e). Un challenge dans les cordes d'une équipe certes usée par "la fatigue morale et physique", dixit Laurent Blanc, mais qui reste sur cinq succès en championnat et va enfin récupérer Zlatan Ibrahimovic après ses trois matches de suspension.
Dans l'entame de cette cruciale dernière ligne droite, c'est bien Paris qui a la faveur des pronostics compte tenu de sa dynamique, de son expérience et de ses ressources. Mais Lyon est loin d'avoir jeté l'éponge et sa meilleure différence de buts (+39 contre +37) pourrait coûter très cher en cas de faux pas parisien. L'OL aura d'ailleurs l'occasion de mettre une petite pression au PSG, dès samedi avec la réception d'Evian/Thonon (18e) qui se débat pour le maintien. Une victoire le hisserait ainsi provisoirement à la première place.
Une 3e place convoitée
Après un début de saison pour le moins chaotique, Monaco est revenu comme un boulet de canon dans le trio des places européennes et entend bien conserver cette position jusqu'au bout. L'ASM (3e), qui reçoit Toulouse (14e) dimanche, a un très bon coup à jouer pour distancer ses deux principaux concurrents Saint-Etienne notamment, mais aussi Marseille qui n'est pas encore tout à fait out. Monaco a donc l'opportunité de prendre un avantage conséquent et de se rapprocher d'un 2e ticket d'affilée pour la Ligue des champions dont il a brillamment atteint les quarts de finale cette saison. Ce qui validerait le changement de stratégie radical opéré à l'intersaison par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, avec les départs de Falcao et de James Rodriguez et l'accent mis sur les jeunes. De quoi renforcer également la position de l'entraîneur portugais Leonardo Jardim.
Mais rien n'est fait encore car St-Etienne, en dépit du discours vers l'extérieur de Christophe Galtier qui affirme que cette 3e place n'est pas sa priorité, ne va pas renoncer à finir une nouvelle fois à une belle place (4e l'an dernier) et surtout les supporters rêvent de revoir les Verts dans cette mythique compétition européenne qui a forgé leur légende. Reste à voir s'ils en ont les moyens. Leur déplacement samedi à Bastia (13e) leur permettra d'en savoir un peu plus sur ce qu'ils peuvent encore espérer. D'autant qu'ils n'ont pas non plus beaucoup de marge de manoeuvre par rapport aux équipes qui sont derrière, et qui visent une 4e voire une 5e place qualificative pour l'Europa League. Montpeller à cet égard a une bonne carte à abattre face à Rennes, tout comme Bordeaux à Lorient.
Dénouement pour Lens ?
Ce ne sera pourtant peut-être pas très aisée pour les Bordelais d'aller gagner au Moustoir, car les Lorientais (16e) ne possèdent qu'un point d'avance sur Evian-Thonon-Gaillard premier relégable. La situation est d'ailleurs très serrée puisqu'il n'y a que 3 points entre Bastia (13e) et l'équipe haut-savoyarde. Autant dire que toutes les équipes menacées vont livrer des matches qui valent cher; outre Toulouse à Monaco, on suivra notamment Caen à Nice et Reims à Guingamp.
Quant à la lanterne rouge Lens, elle effectue un déplacement à Lille pour un derby qui ne pouvait pas tomber plus mal. Même si le Losc (8e) reste sur une humiliation subie au Parc des Princes face au PSG (6-1), il caresse encore un infime espoir de qualification européenne et risque de ne pas faire de cadeaux à son malheureux voisin. Du côté lensois l'espoir est tout aussi infime, mais cette fois pour le maintien. Il faudrait ne plus perdre du tout et compter sur de nombreux faux-pas des concurrents directs.
Autrement dit, la relégation lensoise pourrait bien être actée ce dimanche. Dans un contexte déplorable, Lens est ainsi tout près de faire l'ascenseur, un an tout juste après avoir retrouvé l'élite, et son président Gervais Martel devra ensuite se lancer dans un combat bien plus périlleux: sauver de la faillite un club exsangue financièrement et toujours sans nouvelles de son propriétaire, l'homme d'affaires azerbaïdjanais Hafiz Mammadov. Les récentes révélations du Parisien, démenties par Martel, sur l'ouverture d'une enquête autour de documents bancaires qui auraient "dupé" la DNCG, n'ont fait qu'aggraver le malaise.
RESULTATS ET CLASSEMENT DE LA LIGUE 1
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