Ligue 1 : trois raisons de suivre le derby entre Saint-Etienne et Lyon

3 points en 8 matchs, 5 défaites consécutives, 17 buts encaissés et une 20e place au classement. Le début de saison de l'AS Saint-Etienne s'apparente à une plaie déjà infectée et à panser de toute urgence. Mais le prochain adversaire des Verts n'a pas vraiment l'allure du médecin urgentiste chargé de sauver un patient à l'agonie. Car l'OL, après une entame d'exercice délicate, s'est remis en ordre de marche et n'a perdu qu'une fois en septembre, à Paris. Tour d'horizon des principaux enjeux de ce Saint-Etienne - Lyon, disputé dimanche 3 octobre (20h45).

L'OL semble enfin lancé

Victorieux autoritaire de Bröndby jeudi (3-0), Lyon est dans une phase positive. Les principes offensifs du coach Peter Bosz sont peu à peu assimilés par les joueurs, et des individualités ressortent. Karl Toko Ekambi reste sur 4 buts en 5 matchs, Lucas Paqueta endosse à merveille le rôle de leader technique, et Xherdan Shaqiri s'acclimate à sa nouvelle équipe. Pour l'heure, la seule référence de Lyon dans un grand rendez-vous est la défaite frustrante au Parc des Princes contre le PSG (1-2). Si les Gones méritaient sans doute mieux ce soir-là, arriveront-ils à se hisser au niveau émotionnel d'une rencontre attendue ?

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— Olympique Lyonnais (@OL) October 1, 2021

Une victoire avant la trêve internationale, en l'absence de Moussa Dembélé (blessé) et d'Emerson (suspendu), viendrait confirmer les progrès entrevus. Au-delà de la dynamique, l'OL ne peut se permettre de laisser trop de points en route alors que Monaco, Nice, Lens et Rennes seront au programme lors des prochaines sorties.

Une défaite peut condamner Claude Puel

Le 4 octobre 2019, Claude Puel entamait son aventure stéphanoise sur un derby victorieux (1-0). Deux ans plus tard, l'ASSE - 17e après l'arrêt de la saison en 2019-2020, 11e en 2020-2021 - est dos au mur. Hasard du calendrier, ce même Olympique lyonnais pourrait précipiter l'éviction du manager général stéphanois. Les résultats en berne comme ses méthodes poussant plusieurs cadres vers la sortie - Ruffier, Debuchy par exemple - ont fait débat dans le Forez.

La situation est devenue explosive le week-end dernier, lors de la déconvenue des Verts face à Nice (0-3). Pour la première fois, une partie du public de Geoffroy-Guichard a réclamé la démission de Puel, brandissant également une banderole "avant de jouer le procureur, joue ton rôle d'entraîneur". Sous contrat jusqu'en juin 2022, son licenciement serait coûteux, surtout pour des finances dans le rouge qui ont empêché l'ASSE de se renforcer.

Le Chaudron peut à nouveau s'embraser

Évidemment, on regrettera l'absence des supporters lyonnais, interdits de déplacements par la préfecture de la Loire. Mais malgré "l'entre-soi", le spectacle en tribunes promet. Après un an et demi de sevrage, Geoffroy-Guichard devrait faire le plein. L'ambiance était déjà chaude contre Lorient, Lille, Bordeaux et Nice, mais l'intensité de la clameur des chants sera décuplée dimanche soir.

Et celle qui nous envoie au 7e ciel !

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— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) May 3, 2020

Le dernier derby en date devant du public, en septembre 2019, avait par exemple donné lieu à de superbes tifos puis à une explosion de joie sur le but vainqueur de Robert Beric dans les arrêts de jeu. La ferveur du peuple vert pourrait jouer un rôle déterminant dans la quête, enfin, d'une première victoire cette saison. "Il y a une certaine frustration chez les supporters. Mais on sait que dimanche ils seront derrière nous", a indiqué Claude Puel en conférence de presse.

La question de l'honneur figure, aussi, au coeur de l'événement. Car les supporters stéphanois n'ont certainement pas oublié l'humiliation subie par le rival (0-5), lors du dernier affrontement en janvier. Même si elle s'était déroulée à huis clos, cette défaite doit à tout prix être effacée par les Verts.