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Ligue 1 : Un Monaco taille patron s'impose dans le derby à Nice

La trêve internationale sera douce à Monaco. Deux semaines après la gifle reçue contre Lyon (0-4), l'ASM a confirmé ses progrès en s'imposant facilement dans le derby à Nice. Une victoire nette 2 à 1, marquée par une première période très aboutie, et une seconde tout en gestion. Grâce à ce succès, Monaco est cinquième de Ligue 1 après 19 journées, à deux points de Lille, deuxième. Nice glisse en revanche à la 7e place.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (VALERY HACHE / AFP)

Avoir un grand gardien, c’est un plus. Mais quand le meilleur joueur d’une équipe est son dernier rempart, ce n’est pas bon signe. Or, contre Monaco, le meilleur niçois a bien été Walter Benitez. Et pour cause, le gardien de l’OGC Nice a été surmené par une attaque monégasque survoltée. La preuve au tableau d’affichage, puisque l’AS Monaco s’est imposée 2 à 1 sur la pelouse de l’Allianz Riviera pour le 99e derby de l’histoire. Un résultat qui prive les Niçois de la deuxième place qui leur tendait les bras, et qui permet aux Monégasques de passer devant leurs rivaux, et de s’installer à la 5e place provisoire de Ligue 1. En attendant mieux ? Sûrement, vu le niveau affiché par l’AS Monaco ce dimanche.

Monaco séduisant puis pragmatique

A son arrivée sur le Rocher à la fin de l’été, Niko Kovac avait demandé deux mois avant que l’on ne juge son action sur le banc de l’ASM. Deux mois plus tard, le temps des premières conclusions est venu. Et elles sont positives pour l’entraîneur croate, dont l’équipe affiche de vrais progrès. En témoigne la prestation très aboutie de ses hommes à Nice, du moins pendant une heure. Disposés en 4-4-2, les Asémistes ont pris les Niçois à la gorge d’entrée, en les asphyxiant dans leur camp. Battus jeudi en Europa Ligue à Prague, Nice accusait le coup. Et Monaco multipliait les tentatives : sept frappes dans le premier quart d’heure, un record.

Disposé en 4-4-2 avec un duo Ben Yedder - Volland devant, épaulé par Diop et Gelson Martins sur les ailes, l’attaque monégasque a rayonné. Dès la deuxième minute, Volland puis Ben Yedder ont touché les montants, avant de se heurter à un grand Walter Benitez. Mais finalement, malgré les nombreuses tentatives des attaquants, c’est bien un défenseur monégasque qui a trouvé la faille sur corner : le grand Axel Disasi, venu placer son coup de casque au second poteau (22e, 0-1). Logiquement devant au tableau d’affichage, l’ASM levait ensuite un peu le pied, avant de réaccélérer en fin de première période, sans avoir été inquiétée. Mais Walter Benitez douchait encore les espoirs offensifs monégasques. Surpassé, Nice limitait la casse à la pause.

Après avoir brillé offensivement, Monaco changeait de registre au retour des vestiaires en faisant preuve de solidité défensive. Et une énorme erreur de Stanley Nsoki venait confirmer l’ASM dans son plan de jeu quand le défenseur niçois offrait la balle de break à Sofiane Diop. Le jeune ailier monégasque ne ratait pas l’occasion inespérée (0-2, 53e). Le break, logique, était enfin fait. Quelques minutes plus tard, Diop initiait un autre contre, au bout duquel Ben Yedder envoyait une frappe de peu au dessus (64e). A défaut de tuer le suspense, l’ASM venait au contraire relancer un Nice pourtant moribond. Sur une frappe lointaine de Lotomba, Mannone, le gardien remplaçant de l’ASM, relâchait le ballon. Disasi ratait son dégagement face à Lees-Melou qui en profitait pour relancer le Gym (1-2, 69e). Trop tard. Cette réduction de l’écart restait une simple réaction d’orgueil sans suite. Et sans un nouveau poteau monégasque en fin de match, le score aurait reflété d’avantage la physionomie de la rencontre. Mais l’AS Monaco se contentera bien de ce 2-1 et des trois points. Après tout, c'est la première victoire monégasque à Nice depuis... 2015. 

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