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Ligue 1 : Un pâle Monaco s'incline à domicile face à Angers

C'est officiel : Monaco est en crise. Imprécis offensivement, incapables de mettre du rythme au milieu, et amorphes en défense, les hommes de Leonardo Jardim n'ont quasiment jamais existé face à Angers et s'inclinent logiquement (0-1) à Louis II. Un but de Bahoken en première mi-temps a suffi au bonheur des Angevins. Le SCO est 8e et l'ASM pointe au 16e rang ce soir.
Article rédigé par Alexis Ibohn
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Une victoire en sept matches, 16e de Ligue 1 : l'ASM est bien loin de l'équipe flamboyante qui avait atteint les demi-finales de la Ligue des Champions, il y a deux ans. Les hommes de Leonardo Jardim ont encore affiché de sérieuses lacunes ce soir face à Angers. Et ce, dans tous les secteurs de jeu. Avant le match, l'entraîneur portugais avait déclaré "craindre la force des coéquipiers de Cheick Ndoye sur coups de pieds arrêtés", mais c'est finalement dans le jeu que l'équipe de Stéphane Moulin a trouvé la faille.

Angers plus entreprenant 

Bien servi par Flavien Tait, Bahoken a profité d'une intervention fébrile de Jemerson pour tromper la vigilance de Benaglio d'une frappe puissante du droit (0-1, 27e) et offrir la victoire aux siens. Tenu en échec par Nîmes et par Toulouse (1-1), battu à domicile par l'OM  (3-2), le club de la principauté est en chute libre depuis trois semaines, après un début de saison pourtant bien entamé, avec une victoire (3-1) à l'extérieur contre Nantes.

Jardim sans solution

Mais depuis ce jour-là, le collectif est délité et les cadres ne sont pas au rendez-vous. Djibril Sidibé et Youri Tielemans ont été fantomatiques ce soir, Falcao très loin de son meilleur niveau, Benaglio peu rassurant dans les buts et Glik et Jemerson tendres dans l'impact. Les entrées de Pellegri, Mboula et Diop n'ont pas non plus changé grand-chose. Résultat : pas de contenu, pas de révolte, aucun tir cadré et beaucoup d'imprécisions, c'est ce que l'on retiendra du match de l'ASM. Tout le contraire du SCO qui a su profiter des occasions de contre pour prendre l'avantage et préserver un résultat mérité.  Les hommes de Stéphane Moulin enchaînent donc un 4e match sans défaite et pointe désormais à 1 point du podium. 

Les réactions 

Stéphane Moulin (entraîneur d'Angers): "On avait secrètement l'espoir de ramener enfin un résultat de Monaco, après trois résultats négatifs avec de courtes défaites ces trois dernières années. J'avais dit aux joueurs que c'était peut-être le bon moment. Car tout était réuni pour réaliser quelque chose: ils ne sont pas à leur meilleur niveau, il y a des blessés, physiquement le groupe n'est pas encore homogène, le terrain est catastrophique et ce n'est pas la foule qui va les sublimer. Mais ça c'était avant le match. Il fallait y parvenir. Le mérite en revient aux joueurs. Avec de l'exigence, je peux même dire que je ne suis pas complètement satisfait de notre seconde période. Mais on a montré nos vertus, notre solidarité. Les garçons ne lâchent rien. On a des lacunes mais on a vu une vraie équipe. On n'a pas rendu la tâche facile à Monaco. C'est notre mérite. On les a mis dans le doute. Pour nous c'est un exploit, car Monaco est une équipe de Ligue des champions."

Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco): "C'est un début de championnat très difficile pour différentes raisons: les blessés, les internationaux, le niveau de forme, la pelouse. Mais je ne suis pas là pour expliquer les raisons. La raison principale, c'est le manque de points. Contre Madrid et Nîmes, on a vu une équipe avec beaucoup d'engagement. Aujourd'hui, je suis déçu. Principalement en première mi-temps. L'équipe n'a pas créé, n'a pas joué avec l'engagement et l'attitude escomptés. Il y a aussi du déchet technique et des passes ratées. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ça en Ligue 1. J'avais dit aux joueurs avant le match: Pas de pression, que chacun fasse son boulot. Pas le stress du résultat. L'équipe de la première mi-temps a été en difficulté. En seconde mi-temps, on a essayé avec deux attaquants. Il y a eu un peu d'esprit collectif. Mais on n'a pas été dangereux. Pietro (Pellegri) a fait quatre fautes offensives, par exemple. Les supporteurs ne sont pas contents. C'est normal. Et ici, ils sont gentils. Il faut faire mieux, réagir dès Saint-Etienne. (sur le fait que Monaco n'a pas cadré une frappe) Non, je ne me souviens pas d'avoir dirigé une équipe qui n'a pas cadré une frappe."
 

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