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Ligue 1 : Valère Germain, le héros providentiel que personne n'attendait

L'Olympique de Marseille a arraché le nul, au bout d'une rencontre où le club phocéen aura surtout brillé par son apathie. Et ce n'est ni Dario Benedetto, ni Dimitri Payet, ou encore Florian Thauvin qui a égalisé, mais le remplaçant Valère Germain.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (NICOLAS TUCAT / AFP)

On se dirigeait peut-être vers l'une des pires soirées de la récente histoire de l'Olympique de Marseille. Et puis, à la 85e minute, Valère Germain a surgi. Sur un corner très bien frappé par Morgan Sanson, Germain saute plus haut que Renato Sanches et croise sa tête pour tromper Mike Maignan. Une détente fabuleuse, pour un but salvateur. Surtout, une réalisation qui permet d'un peu moins fustiger le reste de la prestation marseillaise, et d'évoquer un peu plus l'importance d'un joker qui, saison après saison, rappelle qu'il reste précieux. 

Un an plus tard...

C'était un 21 septembre. La saison dernière, Valère Germain avait également marqué en fin de seconde période (71e) pour égaliser face à Montpellier. A la différence près qu'il n'était pas remplaçant, l'attaquant a donc réitéré son exploit quasiment jour pour jour, un an plus tard. Et si cette disette de douze mois interpelle, elle ne fait pas honneur à un joueur qui, malgré un déficit de réputation constant par rapport à ses collègues, n'a (quasiment) jamais fait défaut à ce que l'on attendait de lui, surtout quand on ne l'attendait pas du tout finalement. 

A 30 ans, il est certainement dans la phase déclinante de sa carrière, et il ne remarquera sans doute pas 18 buts comme il l'avait fait lors de sa première saison à Marseille (en 2017/2018). Mais son entrée ce dimanche soir face à Lille montre à quel point son sens du but, et sa capacité à sortir de sa boîte dans les moments les plus délicats, demeure indispensable au collectif marseillais. 

Joker idéal 

Avant le but de Germain ce dimanche face à Lille, l'édifice marseillais ne tenait que par l'état de grâce de son gardien Steve Mandanda. Les hommes de Rudi Garcia n'avaient tout simplement rien montré (hormis éventuellement une frappe contre le cours du jeu de Dario Benedetto à l'heure de jeu, ndlr). Lui-même l'a admis après le match : "Jusqu'aux trois quarts du match, on n'a rien fait. A la fin on était un peu mieux, mais il va falloir corriger ça". Les "trois-quarts du match" correspondent justement à son entrée en jeu à la place de Florian Thauvin. Son but a d'ailleurs relancé les siens, qui ont semblé finalement près de reprendre l'avantage dans les ultimes instants du match. 

Valère Germain sait être présent quand son équipe fait naufrage. On se souvient par exemple du match face à Monaco, toujours en septembre 2019. L'OM était mené 2-0 après à peine trente minutes de jeu. On semblait alors se diriger vers une correction infligée par l'AS Monaco, alors que Marseille avait bien débuté la saison. Et puis Valère Germain a enfilé son costume de buteur. Impliqué dans la réduction du score de Dario Benedetto, puis lui-même finisseur quelques minutes plus tard, il avait permis à son club de rentrer aux vestiaires à 2-2, résultat inespéré. L'OM avait fini par l'emporter 4-3. 

André Villas-Boas l'a confirmé après le match : l'OM va accueillir dans la semaine un nouvel attaquant-star, probablement Luis Suarez (attaquant de Watford) d'après différents médias. Alors que son contrat expire à la fin de la saison, il y a fort à parier qu'un certain Valère Germain n'hésitera pas à surgir au moment où Benedetto ou le "nouvel attaquant-star" connaîtront un coup de moins bien. Germain, ou l'homme-providentiel qu'on n'attend jamais, mais qui répond toujours présent. 

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