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Lille crucifie l'OM

Dans un match globalement dominé par l'OM, Lille a crucifié Marseille dans les arrêts de jeu grâce à une tête de Nolan Roux. L'OM peut s'en vouloir tant il a eu des occasions mais l'efficacité était, comme souvent cette saison, lilloise ce soir.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Mandanda dans les buts marseillais (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Que c'est cruel pour les Marseillais. Alors qu'ils ont fait souffrir le LOSC comme très peu d'équipes cette saison, le scénario semblait être connu d'avance. L'OM a poussé, l'OM  a eu les occasions mais l'OM a perdu. Le contre lillois en fin de match est venu confirmer les craintes de tous les supporteurs marseillais. Vincent Enyeama est le grand bonhomme de la soirée et Nolan Roux en est l'assassin silencieux.

Les premières minutes de jeu sont à l’avantage des Marseillais mais le LOSC rappelle qu’il est une équipe qui sait profiter de la moindre erreur. Sur une mauvaise relance de Mandanda, Romao est contraint à la faute sur Rodelin. L’attaquant lillois se charge lui-même du coup-franc et oblige Mandanda a une première parade (4’). L’OM a eu sa première frayeur et tente de répliquer par Diawara mais le défenseur marseillais ne parvient pas à reprendre au point de penalty. Dès lors, les deux équipes commencent à se regarder. L’OM domine un peu mais se heurte déjà à un Enyeama imprenable. Sur un festival de Thauvin, Cheyrou parvient à servir Gignac dans la surface. L’ancien Toulousain est stoppé par une sortie supersonique du portier lillois. Lille de son côté souffre un peu et ne se montre que très rarement dangereux sur les buts d’un Mandanda pourtant loin d’être serein. La deuxième période sera un show de Vincent de Enyeama avant la fin en apothéose pour René Girard et ses hommes.

Enyeama passe les 1 000 minutes​

Au retour des vestiaires, les hommes d’Elie Baup prennent le match en mains mais contrairement à l’année dernière l’OM est moins efficace. La faute à un Gignac maladroit mais surtout à un Enyeama ultra-présent. D’abord face à Gignac peu avant l’heure de jeu, ce qui lui permet de passer la barre symbolique des 1 000 minutes d’invincibilité, puis devant Thauvin et Gignac encore. L’OM a clairement mis le LOSC sous l’éteignoir. Les Dogues se heurtent à leur propre faiblesse, notamment offensivement. La seule occasion lilloise de la seconde période intervient par Nolan Roux. Mais quelle occasion ! Lancée en profondeur, l’ancien Brestois est séché par Mandanda dans la surface. Monsieur Duhamel ne bronche pas. C’est un premier tournant du match, un second arrive dans la foulée.

Au duel avec Kjaer, Mathieu Valbuena retombe lourdement sur son épaule. Le masque de douleur sur son visage n’est, pour une fois, pas exagéré. Le maître à jouer de’ l’OM est contraint de laisser sa place à Imbula. Le jeu olympien va s’en ressentir immédiatement. La sortie de Dimitri Payet quelques minutes plus tard ne va pas arranger les choses même si l’ancien Lillois n’était pas très en jambe ce soir. De son côté, Florian Thauvin, qui avait bien entamé la partie, a quelques peu décliné au fur et à mesure de la partie. Pour complètement disparaître en fin de match. Mais l’essentiel était ailleurs pour lui. Il a géré en grand professionnel son retour lillois. Toujours est-il que les quinze dernières minutes voient Lille reprendre confiance. Petit à petit, Marseille recule et sa défense est de moins en moins sereine.

Roux crucifie Mandanda

Malheureusement comme souvent dans le football, l'OM, qui n'a pas réussi à marquer dans ses moments forts,paye le prix fort. Dans les arrêts de jeu, Florent Balmont part sur le côté droit et adresse un centre parfait à Nolan Roux. A l'inverse des attaquants marseillais, le Lillois trouve le chemin des filets d'une belle tête décroisée. Mandanda à beau regarder vers l'arbitre de touche. L'OM voit ses espoirs de revenir sur Lille s'envoler. Après ce match, les Phocéens comptent neuf points de retard sur leur adversaire du soir, toujours deuxièmes derrière le PSG, L'OM a vécu ce que ses adversaires ont vécu la saison dernière. Pas transcendant, le LOSC a su faire le dos rond pour être efficace sur l'une de ses rares occasions. Solide.

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