Lille et Lyon dans le bon wagon
Rudi Garcia (entraîneur de Lille) : "On devait montrer qu'on avait tourné la page et c'est ce qu'on a fait. C'était un match vivant avec beaucoup d'occasions. Le score n'est pas illogique. On sait que quand on joue tous les trois jours, on ne peut pas être au top. On sait aussi qu'après les matches européens, c'est difficile de gagner.
Lille a de la ressource. Pour ceux qui en doutaient, les champions de France en titre ont démontré une force de caractère épatante après leur élimination, pourtant sans gloire, de toute compétition européenne la semaine dernière face à Trabzonspor (0-0). Oublié dans l'ombre quand Marseille et Lyon s'étalaient dans la lumière d'une qualification miraculeuse, le Losc a su se recentrer sur ses objectifs pour rebondir face à Dijon. Dans la foulée de 14 matchs sans défaite en L1 de rang, série en cours, les Nordistes connaissent pourtant une entame délicate, Landreau devant sortir le grand jeu aux 8e et 9e minutes. Cette alerte passée, les hommes de Rudi Garcia reprennent le contrôle du match et, après un premier but injustement refusé, Moussa Sow persiste et signe en reprenant de la tête une offrande de Debuchy (1-0, 16e). Cependant, les Dogues ne sont pas encore à l'abri d'un retour dijonnais, à l'image de ce sauvetage sur la ligne de Beria (25e) ou cette tête sur le poteau de Guerbert (44e).
Il faudra, comme souvent, une inspiration du magicien Hazard pour que Lille ne se détache au score. 58e minute : le Belge, sur la gauche, dribble en pivot puis, suite à un double une-deux, parvient à doubler la mise après une action "barcelonesque" ! Grâce à ce succès, les Nordistes sont plus que jamais dans la course au titre. Bien placé en embuscade derrière le PSG, l'équipe-phare, et Montpellier, le club-surprise, Lille continue d'avancer masqué...
Auxerre forte tête
Avec une victoire et sept défaites lors de ses huit derniers matchs, Auxerre n'en menait pas large au moment d'affronter Nice, pas au mieux non plus puisque les Aiglons sont en position de relégables avec un point de retard sur les Bourguignons au coup d'envoi. Les hommes de Fournier respirent une première fois grâce à un but de la tête d'Oliech sur un service parfait de Sahar (1-0, 14e) mais Nice, toujours combatif, instille le doute dans les esprits auxerrois en égalisant grâce, sûrement, au plus beau but de cette 17e journée, à savoir une frappe pleine lunette de Mouloungi (1-1, 22e). Les Azuréens ont même l'occasion de prendre l'avantage sur un penalty accordé juste avant la pause mais l'Argentin Monzon rate le cadre ! Les hommes de Carteron regretteront certainement longtemps cette opportunité manquée car, Sahar, de la tête encore, double la mise pour l'AJA (2-1, 65e). Grâce à ces deux coups de tête, le club icaunais fait un bond spectaculaire au classement puisqu'il se retrouve maintenant à la 13e place tandis que Nice, 19e, n'en finit plus de s'enfoncer.
Lyon reste dans l'allure
L'exploit est de taille. Certes il n'a pas la portée spectaculaire de la victoire à Zagreb, ni la dimension polémiste, mais le succès de Lyon à Lorient relève de la grande performance. Car les Merlus à domicile, avant ce match, c'est 5 victoires et 3 nuls en 8 matchs. Et c'est surtout trois petits encaissés au Moustoir depuis le début de la saison. Autant dire que la défense bretonne n'a rien à voir avec celle des Croates du Dynamo qui en a pris sept dans les filets mercredi dernier... Le scénario aurait pu être cependant totalement différent si l'arbitre (influencé par Cris ?) n'était pas revenu sur sa décision d'accorder un penalty aux Lorientais après une faute du Brésilien sur Monnet-Paquet dès la 2e minute ! Passé ce coup de chaud, Lyon et Lorient vont se neutraliser au cours d'une première période assez terne et il faudra tout l'opportunisme de Lacazette, bien placé pour reprendre une première tentative de Gomis, pour débloquer une situation qui semblait inextricable (1-0, 54e). Solide sans être génial, l'OL enregistre sa 3e victoire de rang en L1 et reste à portée de fusil, quatre points, du duo de tête et à deux unités de Lille. Désormais, le trou est fait entre ces quatre équipes et le reste du peloton. Il ne fallait pas rater la marche pour rester à quai mais, jusqu'à preuve du contraire, Lyon est toujours à l'heure.
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