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Lille s'impose, Marseille concède le nul

La suite de la 9e journée de Ligue 1 a permis à Lille de mettre fin à une série de cinq nuls consécutifs, toutes compétitions confondues, en battant les Rennais (2-0). Les Lillois se replacent dans le haut de tableau, alors que l'Olympique de Marseille n'est pas parvenu à battre Brest au Vélodrome (1-1), l'égalisation d'André Ayew aboutissant au troisième nul des Marseillais à domicile cette saison. Les sifflets ont accompagné une piètre fin de match de l'OM.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
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Depuis le 21 août, Rennes n'avait plus goûté aux affres de la défaite en championnat. En se rendant dans le Nord, l'équipe bretonne a raté l'occasion de se hisser provisoirement en tête du championnat. C'est pourtant bien elle qui a le mieux débuté la rencontre, mais les hommes de Rudi Garcia ont su leur clouer le bec dès la 7e minute. Sur un centre de Debuchy, Cole, dos au but et en déséquilibre, contrôlait magnifiquement le ballon mais ne parvenait pas à enchaîner la frappe. cela profitait à Sow, qui prenait le ballon et frappait du gauche pour tromper Costil (7e, 1-0). Cette ouverture du score faisait basculer l'équilibre du match, et le jeu collectif lillois prenait peu à peu le dessus. A la 32e minute, sur un coup franc au coin de la surface de réparation de Hazard, le Belge le frappait fort et rentrant, et sur la trajectoire, Balmont touchait le ballon qui poursuivait sa course jusque dans le filet opposé (32e, 2-0). Et Cole était encore là pour adresser un bon centre à Sow, dont le tacle était repousé par Costil (43e). Après la pause, les joueurs de Frédéric Antonetti prenaient le jeu à leur compte, et Landreau devait réaliser une double parade dès la 49e minute pour conserver sa cage inviolée. Les Rennais accumulaient les situations dangereuses, mais sans parvenir à trouver la faille, alors que les Lilliois demeuraient dangereux en contre, autour d'un duo qui se trouve de mieux en mieux: Hazard-Cole. En s'imposant avec la manière et une belle maîtrise, le LOSC remet la marche avant et se replace en haut de tableau.

L'OM dans ses travers

Dans l'autre rencontre de l'après-midi, Marseille n'a pas poursuivi l'éclaircie entrevue cette semaine en Ligue des Champions. Certes, le 3-0 infligé à Dortmund était un résultat en trompe-l'oeil, tant les approximations avaient été nombreuses. Mais que dire de la performance olympienne dans ce même Vélodrome face à Brest, qui n'avait toujours pas connu le moindre succès depuis le début de la saison ? Malgré un bon début de match, comme Rennes, avec notamment une belle passe en profondeur d'Ayew pour Rémy contré dans la surface (4e), l'OM encaissait un premier but. Un dégagement de la tête ratée par Diawara, une récupération brestoise, et une frappe anodine à ras de terre de Poyet qui trompait Mandanda, auteur d'une erreur grossière alors que la frappe n'était pas d'une puissance extraordinaire (5e, 1-0). Les hommes d'Alex Dupont n'étaient pas particulièrement impressionnantes, mais la fébrilité marseillaise les laissait tranquille. Un centre d'Ayew était vendangé par Rémy, seul au point de penalty, qui n'ajustait pas son plat du pied (12e). Ce n'était que partie remise avec un beau une-deux Valbuena-Rémy sur le côté droit, l'attaquant marseillais débordant et centrant fort à ras de terre pour Ayew, qui taclait le ballon pour égaliser (19e, 1-1). Le plus dur aurait dû être fait avec ce retour au score des Marseillais, mais Didier Deschamps ne pouvait que constater que le mal est profond dans son effectif. Plus le temps passait, plus la confiance et la solidité de l'équipe locale s'effritait, pour finir le match avec de nombreuses actions dangereuses de Brest, et très peu en faveur de l'OM. Laissant jouer les visiteurs, Marseille s'exposait à un coup du sort, qui n'arrivait pas, mais la bronca était bien là pour accompagner les joueurs aux vestiaires. Les vice-champions de France ne comptent toujours qu'une victoire au compteur cette saison en Ligue 1, alors que Brest vient d'enregistrer son 7e match nul de la saison, et ramène un point de ce déplacement pour la première fois depuis 25 ans.

Réactions

Mickaël Landreau (gardien de Lille): "On est toujours plus content de gagner quand on ne prend pas de but quand on est gardien. A l'arrivée, c'est une victoire méritée même si notre premier but arrive à un moment où le premier quart d'heure est plus rennais. Ce but leur fait certainement mal. On prend trois points, on ne prend pas de but. Je ne sais pas si la roue avait besoin de tourner... En termes de prestation, tout ce qui a été fait était intéressant. C'est un message vis-à-vis des adversaires. Pour la tranquillité, c'est bien de terminer un match comme ça. Même avant le match, j'ai dit qu'on était dans les clous. On est plutôt content d'être là où on est. La route est encore très longue. Un championnat demande beaucoup d'exigence. Les deux premiers quarts d'heure, j'ai trouvé Rennes au-dessus de nous. On sait très bien que, quand on enchaîne des matches, il peut y avoir des périodes plus difficiles, mais on ne sait jamais quand ça arrive. On a un contenu, on a du jeu. Ca se poursuit. On est dans une continuité".
Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): "La victoire (de Lille) n'est pas logique. Sur ce qu'ont fait les joueurs en deuxième mi-temps, on aurait mérité de revenir. Il y a des choses à améliorer, on prend des buts trop facilement même s'il y a des faits de jeu qui nous sont contraires. Il y a plein de petits faits de jeu qui ont beaucoup d'importance à la sortie. Le premier but nous fait mal. Parce que ça les met en confiance et nous ça nous met dans le trou. Je sors de ce match déçu mais plein d'espoir. On est bien rentré dans le match. Il y a beaucoup de deux contre un. Avant leur but, on a trois belles situations qu'on n'exploite pas. Le but nous a contrariés. On ne s'est pas lâché en première période. On était mieux physiquement. La différence est au niveau de l'expérience. Quand on compare les deux effectifs tous leurs joueurs avoisinent les 30 ans. Chez nous, quand on a 24 ans comme Costil on est parmi les plus vieux. On a joué à Marseille, contre Paris, à Lille, contre l'Udinese et l'Atletico Madrid. A chaque fois, on voit qu'on rivalise. Ce qu'on peut envier à Lille, c'est son efficacité".
Alex Dupont (entraîneur de Brest): "Je ne vois pas le penalty mais je pense qu'il y a un petit quelque chose (sur Roux, en première période, ndlr). Mais c'est mieux que ce soit dans notre camp. (L'action aurait) été dans le camp adverse, j'aurais craint le pire. On a fait un bon match, c'est un bon point pour nous, en prendre un à Marseille... On a fait peut-être un match plus heureux techniquement à Paris, mais au bout du compte on est reparti sans point (défaite 0-1, ndlr), et nous on est dans la course aux points. Dans le contenu, j'ai vu une bonne équipe de Brest. Certes on pouvait espérer mieux, mais on avance petit à petit, l'équipe se construit. On est les rois du match nul, dans la lignée de la saison dernière, mais ce n'est pas comparable: on avait terminé la saison à l'agonie. Là ce n'est pas le cas, on pouvait espérer mieux. Quand on se crée des situations comme ça à Marseille, ça veut dire qu'on a fait un bon match".

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