Lorient fonce, Nice s'enfonce
Lorient aime l'hiver. Sur leur pelouse synthétique, les Merlus ont de nouveau prouvé qu'ils ne craignaient pas le froid en décrochant une 4e victoire consécutive. Qui plus est devant le voisin rennais, une équipe qui ne réussit traditionnellement pas aux Lorientais (seulement 4 victoires en 18 rencontres). Moribonde en début d'exercice, la formation de Christian Gourcuff a depuis retrouvé l'efficacité et la confiance qui la fuyaient depuis trop longtemps.
Les partenaires d'Aboubakar ont certes bénéficié de circonstances de jeu favorables quand l'attaquant lorientais a été mis au sol par Sylvain Armand dans la surface rennaise dès la 5e minute. Expulsion de l'ex-défenseur parisien et penalty transformé par Jouffre dans la foulée, ça ne pouvait pas mieux débuter pour les locaux. A la pause, Rennes ne s'était jamais vraiment remis de cette entame catastrophe, en n'ayant tiré qu'une seule fois au but durant les 45 premières minutes. Toujours dominateurs à la reprise, les Lorientais allaient toutefois devoir attendre la 87e minute pour se mettre à l'abri grâce au doublé de Jouffre. Grâce à ce succès, les Merlus, désormais 10e, dépassent les Rennais au classement (12e à deux points).
Nice, le chemin de croix
Abattus au coup de sifflet final, les Niçois pointent à la 16e place (17 points). Avant les matchs de dimanche, Reims, vainqueur de ses deux rencontres de la semaine, remonte au sixième rang (25 points). À la toute dernière minute, Charbonnier, maladroit comme ses coéquipiers jusque-là, a converti un centre de Fortes (90+3). Avant cette dernière offensive, la précipitation rémoise et la nervosité niçoise avaient offert un spectacle peu digne de la Ligue 1. Après un premier quart d'heure plutôt à l'avantage de Niçois désireux de sortir de leur spirale négative, mais avec pour seule action notable une tentative timide de Digard (11), les hôtes ont pris leurs aises et ont campé dans la moitié de terrain de leurs adversaires. Mais De Préville (18, 22) et Krychowiak (23) ont été devancés ou contrés.
Après dix minutes de souffrance, le Gym s'est créé l'occasion la plus dangereuse. Le service en retrait de Cvitanich était bon, mais Bruins a trop croisé (26) sa frappe. Charbonnier (43) et De Préville (44) ont encore manqué le cadre, mais confirmé la relative domination rémoise en fin de première période. Les Rémois ont entamé le second acte sur le même registre, mais trop de maladresses ont gâché des situations qui s'annonçaient bien. De Préville, parti en contre, a trop poussé son ballon (48). Oniangue, après une jolie chevauchée, a décalé parfaitement Ayité, mais personne n'était à la réception de son centre (54).
Côté niçois, sur plusieurs bons ballons de contre, Cvitanich était signalé hors-jeu (56, 71, 79). Après un coup franc repoussé par Veronese, Bauthéac est parti tout seul, a profité des appels de ses coéquipiers et a adressé une belle frappe croisée qui a obligé Agassa à se détendre (74). Dans le concert final des imprécisions, quand la tactique n'a plus vraiment compté, Albæk a tenté de très loin, et très à côté (79). La tentavie d'Eysseric, à la retombée du renvoi d'un corner, était beaucoup plus précise, mais quand même à côté (85). Le même Eysseric a eu la balle du hold up, mais un pied rémois a dévié une frappe enfin cadrée (89). Finalement, la seule occasion nette de la rencontre aura été le but de Charbonnier au bout du bout du temps additionnel.
Valenciennes n'y arrive toujours pas
Le VAFC pensait avoir fait le plus dur en ouvrant tôt le score par Doumbia (18e) et semblait se diriger vers son premier succès au stade du Hainaut depuis la 1re journée (3-0 contre Toulouse). Mais comme à Nantes lors de la précédente journée (défaite 2-1), les joueurs d'Ariel Jacobs n'ont pas réussi à conserver cet avantage. Après avoir gâché plusieurs opportunités en début de deuxième mi-temps, les Valenciennois ont été punis pat Sankharé sur l'une des seules actions guingampaises (70e). Avec 11 points, Valenciennes reste 18e et compte quatre points de retard sur Montpellier, qui joue à Toulouse dimanche. Les Nordistes, qui doivent encore se déplacer à Bordeaux et à Monaco avant la trêve, devront prendre des points, sous peine de filer droit vers la L2. En effet, dans l'histoire de la Ligue 1, aucune équipe ne s'est maintenue en fin de saison après n'avoir compté que 11 points à l'issue des matches aller.
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