Lyon-Bordeaux, choc pour nostalgiques
L’affiche : Lyon-Bordeaux
Il y a trois ans, Lyon et Bordeaux s’opposaient en quarts de finale de la Ligue des Champions. Aujourd’hui, les deux clubs sont respectivement 14e et 15e de Ligue 1 et vont s’affronter lors d’une affiche qui ne fait plus rêver grand monde. Deux clubs européens et deux trajectoires qui se ressemblent. La nécessité de faires des économies après des années fastes et la fuite des talents les ont fait rentrer dans le rang. Toutefois les dynamiques actuelles sont différentes. L’OL est au fond du trou, n’a gagné qu'un seul de ses 11 derniers matches, toutes compétitions confondues, contre Nantes (3-1) et reste sur une déroute en championnat à Montpellier (5-1) parmi six défaites enregistrées sur l'ensemble de cette série. Dans la tempête, Rémi Garde tente de garder le cap et de remobiliser les troupes. "Il y a deux semaines j'étais abattu après le match à Montpellier. Mais dès le lendemain, j'étais d'attaque pour trouver des solutions à transmettre aux joueurs. Ceux-ci sont dans cet état d'esprit de revanche d'après les derniers entraînements", assure l’entraîneur rhodanien.
De leur côté, les Girondins, relégables après la 7e journée (18e) ont déjà opéré un timide redressement avec trois résultats nuls enregistrés face à Lorient (3-3), Reims (0-0) et Evian-Thonon (1-1) avant une victoire contre Sochaux (4-1). A l'inverse, ils ont déjà perdu deux fois en Europa League contre l'Eintracht Francfort (3-0) et le Maccabi Tel Aviv (2-1) et semble avoir déjà dit adieu, sans grand regret, à la qualification. "Nous ne sommes qu'à trois points du 7e mais il faut que nous ayons une bonne série pour basculer dans la première moitié de tableau sinon nous serons toujours sous pression à chaque match. Nous rétablissons tout doucement la situation mais c'est encore assez précaire", constate l'entraîneur Francis Gillot. Le temps d’un match, les deux équipes espèrent retrouver leur faste d’antan. Histoire de se relancer.
L’homme à suivre : Hervé Renard
Il sera la curiosité du déplacement de Monaco à Sochaux. Les riches chez les ouvriers, une rencontre symbole de la lutte des classes, mais aussi une rencontre qui marquera les grands débuts d’Hervé Renard sur le banc sochalien. Nommé à la tête du FC Sochaux il y a 10 jours, il va vite pouvoir jauger ses troupes face au leader de Ligue 1 (qui a provisoirement perdu sa place au profit du PSG). On a connu débuts plus faciles. Surtout pour une équipe dont il a pris les rênes alors qu’elle occupe le 20e rang du classement avec 1 seule victoire. L’ancien sélectionneur de la Zambie, vainqueur de la CAN en 2012, est conscient de la tâche qui l’attend."Je me sens bien. J'ai passé une excellente semaine avec le groupe. Il y avait beaucoup d'enthousiasme. Je pense que les joueurs ont psychologiquement pris conscience que leurs qualités n'avaient pas disparu. Maintenant, on a besoin d'un petit détonateur pour repartir", a-t-il assuré. Quoi de rêver mieux pour reboosté un groupe qu’une victoire face à « quelques-uns des meilleurs joueurs du monde". "Il s'agit d'un grand rendez-vous qu'il faudra aborder avec énormément d'envie et d'enthousiasme. Il conviendra également de se présenter libérés sur le terrain. Quand tu abordes les choses avec peur, il ressort rarement quelque chose de bon", a-t-il précisé. Le chemin vers le maintien pour Sochaux et Renard débute ce dimanche.
Le(s) chiffre(s) : 6 à 8
C’est l’objectif comptable fixé par Loïc Féry, le président de Lorient, à son entraîneur Christian Gourcuff. Actuellement 18e, Lorient reste sur 3 défaites consécutives et connaît un début de saison houleux entre les propos de Gourcuff à propos de son président sur le transfert dans les dernières minutes du mercato de Mario Lemina à l’OM et les mauvais résultats. Féry n'avait en tout cas jamais fixé un tel ultimatum, du moins publiquement, au cours de la dernière crise sportive lorientaise, lors de la deuxième partie d'une saison 2011-2012 achevée à la 17e place après une série de 12 matches sans victoire en L1 entre décembre et mi-mars. "Pour un club comme Lorient , c'est vrai que c'est assez nouveau ce genre de situations", concède Kévin Monnet-Paquet. Gourcuff, lui, n’a pas voulu commenté : "Je ne parlerai pas de ça. Nous, tous les jours on parle de motivation, de foot. Après, chacun est dans son rôle... Il a des responsabilités, et ce n'est pas inutile de rappeler les responsabilités de chacun à un moment donné."
La décla : "J'essaie de comprendre. Ce n'est pas de la malchance. C'est un constat. Il faut rebondir et passer à autre chose, travailler"
Robert Duverne, le préparateur physique de l’OL, est un peu désemparé devant la multitude de blessures qui a touché Lyon depuis le début de la saison. "Qui a été touché ? Miguel Lopes, Henri Bedimo, Milan Bisevac, Mouhamadou Dabo, Samuel Umtiti, Bakary Koné. Ils concernent un seul secteur de jeu: la défense et c'est le plus handicapant", a-t-il reconnu. Comment explique-t-il cette hécatombe ? Par les conséquences d’une préparation de la saison un peu lourde pour des joueurs qui ne l’ont pas tous suivi et qui ont du enchaîner les matches amicaux. "Nous avons utilisé ces joueurs car c'était l'urgence mais ils étaient aptes. Nous avons un peu trop tiré de dessus". Selon Garde, ces absences sont l’une des causes du mal qui ronge Lyon. "L'absence de nombreux garçons à des postes importants est l'une des explications à nos difficultés. J'ai déploré, depuis le début de saison, entre trois et six titulaires potentiels forfaits pour blessures ou suspension pour composer chaque équipe. Je n'ai pas un effectif suffisant en expérience et en qualité pour, à la fois, pouvoir me passer d'un nombre aussi important de joueurs et conserver la même compétitivité", a-t-il souligné.
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