Lyon en finale de la Coupe de la Ligue
Sans le moindre titre depuis 2008, les Lyonnais avaient sans doute bien plus de pression que les Lorientais, théoriquement plus modestes. Mais lambition des Merlus était tout aussi grande que celle des Gones, ce qui offrait dans cette première période un joli spectacle. LOL sillustrait le premier sur une demi-volée de 35 mètres signée Gomis, repoussée brillamment par Lecomte (6e). Peu après, cétait au tour de Bastos de porter le danger sur les cages bretonnes dabord en provoquant de peu un pénalty à la suite dun sombrero (7e), puis deux minutes plus tard en offrant un joli centre pour Lopez, lequel ne parvenait pas à cadrer sa reprise. Très actif sur son côté gauche, Bastos envoyait même le cuir sur le montant des cages lorientaises sur un nouveau corner (23e). Mais si les armes offensives de lOL donnaient du fil à retordre aux Merlus, ces derniers ne déméritaient pas. Finalistes en 2002 de cette Coupe de la Ligue (battus par Bordeaux 3-0), les hommes de Christian Gourcuff sentaient que le Stade de France leur tendait les bras, mais il fallait pour cela que les Dieux du football donnent leur accord. Un sauvetage sur la ligne de Cissokho (23e), une barre transversale de Barthelme (27e), donnait jusqualors limpression que le match pouvait pencher dun côté comme de lautre. Et il fallait un Hugo Lloris très vigilant pour ne pas voir les Bretons ouvrir le score juste avant la pause sur un lob astucieux de Douniama (45e).
Une défense lyonnaise aux aboies
Cela s'accélérait encore en seconde période. Les Rhodaniens payaient très cher leur entame hésitante. A l'image d'un Cris de retour de blessure et visiblement à court de compétition, la défense olympienne prenait l'eau de toute part et Lloris ne pouvait pas écoper tout seul. Ainsi Emeghara profitait du boulevard pour effacer facilement le Brésilien et placer une frappe légèrement détournée qui trompait le portier lyonnais (1-0, 59e). Dans la foulée, les Bretons s'acharnaient sur des adversaires hagards et parvenaient à doubler la mise suite à une action confuse dans la surface lyonnaise : à l'affût et dans un angle très fermé, Kevin Monnet-Paquet glissait le ballon dans un trou de souris et permettait aux siens de faire le break (2-0, 68e). Mais, à force d'essayer de jouer et de marquer un troisième but, les Lorientais s'exposaient à une réaction lyonnaise. Celle-ci intervenait dix minutes de la fin par l'intermédiaire de Lacazette, auteur d'une frappe magistrale (2-1, 80e). Les hommes de Rémi Garde s'étaient-ils réveillés trop tard ? Non, car sur l'ultime corner de la partie, alors que le temps réglementaire était dépassé depuis 4 minutes, Jimmy Briand, étrangement délaissé par la défense, claquait une tête qui remettait les deux équipes à égalité (2-2, 94e).
Tout était à refaire mais le vent avait clairement tourné. Abattus par cette égalisation cruelle, les Merlus s'effondraient durant les prolongations. Après une première alerte, où il frappait de peu au dessus, Gomis profitait d'un raté de Lacazette qui se transformait en passe décisive pour forcer la décision (2-3, 102e). Les hommes de Christian Gourcuff retrouvaient leur allant dans les dernières minutes mais cette fois, il était trop tard et le but de Lacazette, là encore dans les dernières secondes, était cette fois purement anecdotique. L'expérience lyonnaise avait parlé.
Déclarations :
Rémi Garde (entraîneur de Lyon): "On a connu des émotions difficiles d'abord puis de joie. On a encore réagi dans la difficulté, mais mes joueurs ont un état d'esprit irréprochable. On a surmonté notre manque d'efficacité en première période, où on méritait de mener, et en seconde, Lorient a été plus réaliste. Le groupe a des ressorts mentaux phénoménaux. Le but formidable de Lacazette nous a redonné espoir. On a souffert mais il le faut pour atteindre une finale. Et on fera tout pour aller au bout."
Christian Gourcuff (entraîneur de Lorient): "Je suis très satisfait de ce qu'ont montré les joueurs, on a pratiqué un bon football et fait une bonne première période avec beaucoup de dynamisme. Ensuite, on mène 2-0 et on est plus proche du 3-0 que du 2-1... On était émoussé pour tenir le coup jusqu'à la fin. Après, la fin d'un match est à l'appréciation de l'arbitre."
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