Lyon-Marseille : le grand écart
Lyon - Marseille : 2-0
D'un extrême à l'autre. Jadis choc de la L1, pompeusement appelé "Olympico", le match Lyon-Marseille a propulé l'OL en tête du championnat en même temps qu'il a plongé l'OM à la dernière place de la Ligue 1. Cette fois, c'est vraiment grave pour le club phocéen, qui reste sur neuf match sans victoire, série en cours. Au-delà du simple classement, c'est surtout la manière qui laisse pantois côté marseillais. Indigente en défense, dépassée au milieu et en manque total de percussion devant, l'équipe de Didier Deschamps traverse une tempête dont il sera difficile d'évaluer les dégâts à long terme. Pour l'heure, il s'agit de parer au plus pressé : L'OM accuse déjà onze points de retard sur Lyon, nouveau leader du classement et a plus qu'hypothéqué ses chances pour le titre. Face à Lyon, les partenaires de Lucho n'ont quasiment pas pesé. Hormis quelques brèves réactions d'orgueil en seconde période, ils n'ont que très rarement mis Hugo Lloris à contribution. De toute façon, le mal était fait depuis longtemps. Gomis, hors-jeu à la réception d'un centre de Bastos, avait ouvert le score (17e) puis c'est le Brésilien qui se muait de passeur en buteur pour doubler la mise d'une frappe croisée et rasante (29e). Magnanime, Lyon, toujours invaincu cette saison en championnat, n'enfoncera pas plus Marseille lors d'une fin de match insipide. Ce succès, et la première place au classement qui l'accompagne, suffisent amplement à leur bonheur. Pour leur victime du soir, le code alerte est désormais en vigueur.
Evian-Thonon - Paris Saint-Germain : 2-2
Fin de série pour Paris. Pas de sixième victoire consécutive qui aurait constitué un record dans l'histoire du club. La faute à un départ catastrophique et à une formation d'Evian formidable d'intelligence tactique, d'enthousiasme et d'abnégation. D'entrée, les Savoyards pressent haut et font déjouer le PSG. Incapables de créer du mouvement, les hommes de Kombouaré reculent et multiplient les approximations. Difficile de reconnaître la formation conquérante qui vient d'enchaîner cinq succès de rang. Atone en attaque, les Parisiens inquiètent encore plus en défense et Jérôme Leroy en profite pour se rappeler aux bons souvenirs de son ancien club en trompant Sirigu d'un plat du pied tranquille (1-0, 14e). Le gardien italien n'a pas encore eu d'arrêt à effectuer qu'il va encore rechercher le ballon au fond de ses filets après un pénalty transformé par Sagbo, suite à une faute d'Armand dans sa surface (2-0, 20e). Le PSG prend l'eau à Evian et il n'est pas loin de boire complètement la tasse quand Khelifa voit son coup de tête miraculeusement détourné par Sirigu (23e) !
Dès lors, les partenaires de Nenê vont se mettre à écoper et revenir peu à peu à flot. Gameiro manque d'abord un face à face contre Andersen, le portier d'Evian, mais Pastore, lui, ne rate pas l'occasion de rappeler quel joueur exceptionnel il est. 43e minute : Servi par Menez à l'entrée de la surface, l'Argentin tripote le cuir, ratisse, et s'infiltre entre trois défenseurs avant de réduire le score d'une frappe précise (2-1).L'espoir est revenu et c'est un PSG revigoré qui revient des vestiaires. Beaucoup plus tranchants dans leurs attaques, les joueurs de la capitale menacent à plusieurs reprises la cage savoyarde, et s'ils ne sont pas à l'abri d'un contre meurtrier, ils sont récompensés de leurs efforts par l'égalisation de Bodmer qui reprend à bout portant une déviation aérienne d'Erding (2-2, 80e). En dépit d'une volonté manifeste de ne pas se contenter du nul de la part des deux équipes, plus rien ne sera marqué avant la fin du match. Alors, pour Paris, est-ce un point de gagné ou deux de perdus ?
Rennes - Nancy : 1-1
Trop "gentils" selon leur entraîneur Frédéric Antonetti, les Rennais ne se sont pas rassurés face à Nancy. Qui plus est à domicile où les Bretons n'ont remporté qu'un match lors de leurs neuf dernières réceptions ! Une fois encore, tout n'a pas été parfait au Stade de la Route de Lorient, loin de là. Face à une faiblarde équipe de Nancy, toujours scotchée à la dernière place du classement et vierge de victoire depuis le début de la saison, le Stade Rennais a cru faire la différence après un déboulé de Pitroipa servant Montano au point de penalty qui marquait sans opposition (1-0, 19e). Et puis plus rien ou presque. Nancy est trop limité pour riposter et Rennes trop emprunté pour faire le break. Les Bretons s'endorment à force de tergiversations et l'ASNL revient, presque contre nature, dans le match grâce à un pénalty transformé par Andre Luiz (1-1, 77e). Les Rennais laissent filer une belle occasion de recoller au duo Montpellier-Toulouse en tête du championnat et confirment leur difficulté à "tuer" un match. Frédéric Antonetti avait raison, ils sont peut-être trop gentils...
Déclarations :
Bernard Casoni (entraîneur d'Evian-Thonon): "On avait envie de bousculer cette équipe du PSG. On a fait une très bonne entame et mener 2-0 c'était assez logique. On voulait les empêcher de jouer à leur rythme. Le but juste avant la pause nous arrête un peu et nous met aussi un coup au moral. A 2-0 à la pause, je pense qu'on aurait pu faire mieux. Je suis déçu pour les gars, dans l'état d'esprit c'était irréprochable. On a des manques dans l'utilisation du ballon, mais si mon équipe continue comme ça, elle progressera.
Antoine Kombouaré (entraîneur du PSG): Je retiens qu'on a pris un point, qu'on a eu beaucoup de volonté et de courage, du caractère pour ne pas renoncer. On fait la plus difficile des entames. On a du mal à rentrer dans le match, il faut corriger ça. Mais j'ai aimé le visage de mon équipe même si on a encore pas mal de boulot. On a eu beaucoup d'occasions, on a juste manqué d'efficacité. Le match de jeudi n'est pas une excuse. Il faut être prêt, on n'a pas à se trouver d'excuses. Il y a beaucoup de matches, il faut être capable de jouer sur tous les fronts. C'est vrai aussi qu'il nous manque des gens importants."
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