Ligue 1 : inefficace face à Nice, l'OM face à ses limites avant de retrouver le PSG
Le retour sur terre est brutal. Battu par Nice (1-3) en conclusion de la 22e journée de Ligue 1, dimanche 5 février, Marseille a manqué d'efficacité face au but, malgré de nombreuses occasions. Sur une série impressionnante de sept victoires en huit matchs de championnat avant la rencontre, l'OM a clairement accusé le coup et laissé le PSG, qu'il affrontera mercredi en Coupe de France, s'envoler en tête du championnat.
Les Olympiens ont pourtant compté, dès le coup d'envoi, sur leur recrue phare, et onéreuse, Vitinha, arrivée dans la semaine de Braga. Esseulé et sans doute pas encore pleinement adapté, le jeune Portugais ne s'est pas particulièrement distingué (26 ballons touchés). Entré à sa place à la pause, Alexis Sanchez a davantage pris part au jeu collectif dans une deuxième période globalement meilleure, mais a souvent buté sur la défense azuréenne. "C'est dommage, on a eu des situations pour revenir au score, mais on a manqué un peu de réalisme devant le but", a analysé le milieu Mattéo Guendouzi au micro d'Amazon Prime Vidéo.
22 tirs tentés, mais 5 cadrés
Un coup d'œil au tableau noir justifie ces propos : avec 22 tirs réalisés et 37 centres dans la surface adverse, Marseille a eu les occasions de revenir au score. "On a créé beaucoup plus, on méritait plus que de marquer un seul but", a synthétisé le technicien Igor Tudor en conférence de presse. Problème, l'écrasante majorité de ces tirs a heurté un pied, une jambe ou une tête niçoise, frustrant une animation offensive plutôt efficiente mais terriblement maladroite à l'approche de la surface.
Résultat, seulement cinq de ces opportunités ont ainsi été cadrées, dont l'unique but inscrit par Ruslan Malinovskyi (60e), autre recrue hivernale. Lui aussi entré à la mi-temps, l'Ukrainien a apporté un volume teinté de déchet, puisqu'il n'a cadré qu'un seul de ses quatre tirs.
Les Marseillais ont fait face à un bloc de cinq défenseurs niçois solidaires, sans doute galvanisés par les buts de Sofiane Diop (38e) et Gaëtan Laborde (44e), lesquels ont profité d'une défense olympienne dont la passivité a irrité Guendouzi. "Je pense qu'on peut mieux faire, notamment sortir sur le joueur qui va tirer et suivre les occasions", a jugé l'international français. Pour la première fois de la saison toutes compétitions confondues, l'OM a encaissé trois buts au cours d'un même match.
Les démons de l'automne ressurgissent
Faut-il voir dans ce panorama un simple coup d'arrêt ? Après tout, l'OM affrontait un adversaire en pleine confiance, qui avait déjà triomphé dans des circonstances analogues contre Lille, dimanche dernier, et Lens, mercredi (1-0 à chaque fois). Toujours est-il que cette défaite fait ressortir des démons de l'automne que Marseille pensait enterrés. Dans un mois d'octobre catastrophique, les Olympiens avaient enchainé les contre-performances contre Ajaccio, Paris, Lens, l'Eintracht Francfort et Strasbourg en faisant, à chaque fois, au moins jeu égal en termes de tirs tentés.
Cette inefficacité avait ressurgi jusqu'à la caricature contre Tottenham (1-2) début novembre, dans une rencontre à la physionomie proche de celle du soir. Entreprenant mais maladroit offensivement, l'OM s'était, déjà, sabordé défensivement en étant trop facilement transpercé.
Néanmoins, désormais, les principes de l'exigeant Igor Tudor sont pleinement assimilés par le groupe, revitalisé par l'arrivée d'Azzedine Ounahi, en plus de Malinovskyi et Vitinha. Marseille a, en plus, un calendrier allégé car dépourvu de toute compétition européenne. Ce rythme pourrait permettre aux Olympiens de viser une performance en Coupe de France, qui leur échappe depuis 34 ans. Cela passera par un bouillant huitième de finale contre Paris mercredi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.