Marseille piétine contre Ajaccio
Les Marseillais avaient décidé cette semaine de travailler leur efficacité devant le but, encore faut-il se procurer des occasions, ce qui a été plutôt rare face aux Corses. Seuls Gignac et Sougou ont sporadiquement mis Ochoa à l'épreuve, sans pour autant le à mettre réellement en danger. Quant à Mathieu Valbuena, pour son 200e match de Ligue 1 (tous sous le maillot de l'OM depuis la saison 2006/2007), il s'est beaucoup démené mais ses choix n'ont pas toujours été pertinents.
Deux occasions franches en tout et pour tout pour le secteur offensif de l'OM en première période. C'était bien maigre tout de même pour une équipe qui prétend à une qualification en Ligue des Champions. De leur côté, les Ajacciens comme joueur et entraîneur défendaient eux chèrement leurs chances, avec Sammaritano, Cavalli et l'inévitable Mutu, très précieux, même s'il ne parvenait pas toujours à trouver des attaquants en position favorable.
Des attaquants en panne
La seconde période repartait sur le même schéma et c'était même les Corses qui se montraient d'emblée les plus dangereux, avec le même trio offensif auquel se joignait Belghazouani, tout près d'inscrire un but peu avant l'heure de jeu. Les Marseillais ne se sortaient pas du filet corse, et leur seule grosse occasion, une ouverture de Baron vers Sougou, échouait grâce à une belle sortie d'Ochoa, le portier d'Ajaccio. L'OM qui a marqué 41% de ses buts (14 sur 34) dans le dernier quart d'heure ne parvenait pas cette fois à faire la différence et terminait sous les sifflets.
Encore des points perdus à domicile pour les Marseillais qui pourraient bien tomber du podium, en cas de victoire de Nice sur le terrain de Nancy et/ou de Saint-Etienne contre le Paris Saint-Germain dimanche. En attendant, ils n'ont que trois points d'avance et une piètre différence de buts. Et ils accusent un retard de deux points sur Lyon et de six sur le PSG, qui paraît de plus en plus en orbite à la première place.
Déclarations
Elie Baup (entraîneur de Marseille): "Dans la mesure où on n'a pas gagné, effectivement ce n'est pas une bonne opération. C'est un scénario qu'on connaît à domicile, avec un adversaire qui défend bien et on a du mal à mettre beaucoup de vitesse et de transmission dans notre jeu. On a trop peu d'occasions pour faire basculer les choses de notre côté. J'ai recadré à la mi-temps mais quand un adversaire attend assez bas, on a l'impression qu'on peut trouver une solution individuelle alors que c'est le ballon qui doit passer plus vite d'un joueur à l'autre et pas en le portant. Pour gagner un match, il faut marquer, c'est la logique qui parle. Aujourd'hui Ajaccio a laissé peu de possibilités pour trouver du jeu vers l'avant. Tout est possible au classement, il faut que les autres équipes jouent leur match. Aujourd'hui on est touché car on n'a pas pris les trois points mais la lutte n'est pas finie, le sprint final sera sur les six dernières journées.:
Albert Emon (entraîneur d'Ajaccio): "On avait une certaine ambition mais on n'avait pas de prétentions. On savait que l'OM voulait les trois points pour recoller à Lyon. Mais c'est vrai que nous aussi on a besoin de points...un point c'est bien. On a manqué de vitesse devant, Sammaritano est sorti sur blessure, mais les joueurs ont fait le match qu'il fallait à l'extérieur. En 1re période j'ai senti qu'on avait peut-être plus de possibilités qu'en 2e, mais soyons satisfaits de l'état d'esprit des joueurs. Le manque de répétition des temps forts de l'OM nous a permis de prendre confiance. Le match contre Lorient a été un tournant, on a souffert pour les prendre mais ça nous a soulagés"
LES RESULTATS ET LE CLASSEMENT DE LA LIGUE 1
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.