Cet article date de plus de douze ans.

Marseille surclasse Paris

L’Olympique de Marseille a remporté une victoire probante 3 à 0 sur le Paris Saint-Germain grâce à des réalisations de Loïc Rémy, de Morgan Amalfitano et André Ayew. Plus présents dans l’envie et dans le jeu, les Marseillais ont livré une partie porteuse d’espoir pour la suite de la saison. Délogés de la première place, battus pour la première fois à l’extérieur et pour la second fois d'affilée, les Parisiens connaissent un vrai coup d’arrêt.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Loïc Rémy (OM) auteur du premier but marseillais contre le PSG (NICOLAS TUCAT / AFP)

Quand la tête veut, le reste suit. Voilà la morale du clasico entre un OM hyper-motivé et un PSG amorphe. Plus déterminés dans les têtes, plus présents dans les duels, plus volontaires dans le jeu, les Marseillais ont mis l’intensité qu’a mérité un tel sommet. Pas les Parisiens. Signe de cet engagement, les Phocéens ont trouvé le chemin des filets sur leur première incursion dans le camp parisien. A la réception d’un centre précise de César Azpilicueta, Loïc Rémy au point de penalty a devancé Christophe Jallet pour placer une tête croisée (9e, 1-0). Un but qui a mis une fin brutale à la grève des encouragements des ultras phocéens. Muet depuis deux rencontres, l’OM a produit l’une de ses meilleures mi-temps depuis des lustres.

Sur la deuxième incursion, la remise en retrait Lucho, lancé par Jérémy Morel, n’a trouvé personne dans la surface (19e). Une action qui a symbolisé la capacité des Marseillais à se créer des situations offensives intéressantes face à une arrière-garde parisienne hésitante. A la demi-heure de jeu, la sortie précoce du buteur marseillais, victime d’une légère entorse de la cheville droite, remplacé Jordan Ayew, a coupé un temps l’élan olympien.

Aucune frappe parisienne cadrée

Steve Mandanda (capitaine de Marseille): "Cette semaine, on a beaucoup parlé, il y a eu beaucoup de choses, on avait fait de mauvaises performances... Il était très important de réagir pour nous, pour la confiance, et les supporteurs. Ce soir, on a allié le résultat à la manière."

Moment choisi par le PSG pour porter (enfin) le danger devant les buts marseillais. La soudaine frappe à ras de terre de 25 mètres de Mohammed Sissoko a échoué sur le poteau droit marseillais (35e). Cet éclair du milieu parisien comme la frappe aussi lointaine qu’imprécise de Sylvain Armand (42e) a surtout révélé l’impuissance du leader à s’approcher des cages de Steve Mandanda. Impliqués, les hommes de Didier Deschamps ont défendu en bloc. Signe d’une solidarité à la hauteur de l’évènement.

Dès le retour des vestiaires, l’OM a remis la pression sur buts adversaires et il a fallu un retour bienvenu de Lugano pour éviter que Lucho, servi par Azpilicueta, double la mise (46e). Sur un nouveau centre en retrait, Stéphane Mbia n’a pas trouvé le cadre malgré une frappe pleine de volonté (53e). Les attaquants marseillais ont eu un gros abattage aussi bien en attaque qu'en défense. A l’inverse, les Pastore, Gameiro (aucun tir!), tous deux remplacés à l’heure de jeu par Bodmer et Erding, Menez et Nene ont sombré très vite dans l’anonymat en ne cadrant aucune frappe dans la rencontre. Suivis de près par Matuidi et Sissoko, étonnamment absents dans l’entre-jeu. L’activité des latéraux marseillais - Azpilicueta, Morel – a contrasté avec la passivité des alter-ego parisiens – Armand, Jallet.

Marseille a répondu présent

Dans un match heurté par mes fautes, la tension a monté d’un cran lorsque Jordan Ayew et Mamadou Skaho se sont chauffé tête contre tête. Résultat : deux cartons jaunes distribués par M. Jaffredo, aussi sobre qu’efficace dans son arbitrage. Pas de quoi déstabilisés les Marseillais très concernés par le jeu et l’enjeu de ce clasico à l’image de Morgan Amalfitano, titulaire un peu surprise et très présent en attaque toute la rencontre. Volontaire pour récupérer le ballon, disponible pour recevoir le décalage de J.Ayew, précis pour tromper Salavatore Sirigu d’une frappe croisée à ras de terre, l'ancien Lorientais a fait exulté le Vélodrome (65e, 2-0).

Le troisième but, une tête d’André Ayew sur un service de l’excellent Amalfitano (84e, 3-0), a réconcilié l’OM avec le versatile Vélodrome et l’exigeant public marseillais. Pour sa première victoire significative de la saison sur une équipe du top 10, Marseille a mis la manière dans l’engagement, la tactique et l’animation. Un match référence. Sans aucun doute.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.