Monaco gâche la fête du PSG
Avant la fête du champion il y a eu l'orgueil du vice-champion. Monaco n'est pas encore assuré de ce titre honorifique mais les troupes de Jardim ont envoyé un message aux affamés niçois et lyonnais. Il n'est pas question de céder du terrain et la précieuse deuxième place directement qualificative pour la Ligue des champions. Le PSG ne s'y attendait pas vraiment et avait prévu de donner un récital comme celui donné à Troyes (0-9) pour l'acquisition du titre, d'où une composition parisienne très offensive avec Di Maria, Lucas, Ibrahimovic et Cavani. Un quatuor très alléchant qui faisait tourner le ballon autour de Monégasques dépassés. La domination était sans partage mais tant que le score n'était pas ouvert, l'ASM pouvait y croire. Subasic s'est chargé de barrer l'accès à ses filets en écoeurant les Parisiens (4e, 18e) ou en confiant à ses défenseurs des missions sauvetages. Carvalho devant Cavani (21e) et Jemerson sur une frappe enroulée de Di Maria (33e) s'acquittaient de la tâche comme des bons soldats. La frustration commençait à gagner le PSG qui de plus en plus jouait à la "baballe" et se mettait en danger dans des relances très approximatives. Sur l'une d'elles, Lemar n'était pas loin de marquer face à Trapp (19e).
Le cadeau de David Luiz
Ça fait plusieurs matches que le PSG n'y arrive plus en Ligue 1 à domicile (deux nuls 0-0 contre Lille et Montpellier). Cette fois, il n'y avait pas la Ligue des champions pour brider les Parisiens. Fidèle à son plan de jeu, Monaco restait bien en place en attendant une petite ouverture. Elle venait sur un contre et un très bon centre de Lemar pour Vagner Love, seul devant le but (0-1, 65e). Paris ne retenait pas la leçon et concédait un penalty dans la foulée. David Luiz était contré par Fabinho qu'il accrochait dans la surface. Le Brésilien se faisait justice lui-même d'une panenka (0-2, 68e). Le Parc n'en revenait pas et se mettait à siffler ses champions. La réaction des joueurs de Blanc arrivait en fin de match mais sans le réalisme. Subasic sauvait une tête puissante de Cavani (79e). La triste fin, c'était deux ratés d'Augustin (87e) et Ibrahimovic (88e). Paris voulait jouer le jeu dans ce championnat où il n'a plus rien à remporter hormis quelques records. En effet, il s'est préoccupé de jouer mais en oubliant la finalité de ce jeu, le but.
Réactions
Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG): "En première période, on se crée beaucoup d'occasions, on maîtrise le jeu, devant une équipe très défensive. On aurait pu ouvrir le score, on l'a fait... L'arbitre en a décidé autrement. Ce sont des choses qui arrivent. En seconde période, Monaco a su profiter des espaces. Sur les deux buts il y a des choses à redire. Comme le match était difficile à gagner, il aurait fallu avoir des qualités mentales qu'on n'avait pas pour revenir. Ce n'est certainement pas un hasard qu'il y ait eu un relâchement, mais si on marque ce but... Mon équipe a fait une bonne première période, mais c'est l'équipe qui a joué le plus défensivement qui a gagné, comme souvent au foot. On a été un peu moins efficace que d'habitude, malgré quatre joueurs offensifs alignés d'entrée. Encore une fois, c'est en première période qu'on loupe le coche, on a eu trois quatre situations et si on ouvre le score on gagne ce match. Je n'ai pas l'impression qu'il y avait une fête ce soir, le titre on le fêtera lorsqu'on recevra le trophée à la dernière journée."
Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco): "C'est une victoire très importante, mais ce faisant l'équipe a seulement maintenu la distance avec la concurrence. Paris est une grosse équipe, une des quatre meilleures en Europe, ils peuvent gagner la Ligue des champions. Les joueurs ont fait un gros match, ils ont tout le mérite du succès. Dans le foot, on ne gagne jamais avant, on ne perd jamais avant. Tout se joue sur le terrain."
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