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Monaco-Lyon, un choc à enjeux multiples

Monaco-Lyon, choc de la 18e journée de L1 ce dimanche (20h45) fait l'objet de nombreuses interrogations dont une, essentielle : Lyon, bête noire du club de la Principauté, parviendra-t-il à freiner cette équipe Monégasque en feu depuis le début de la saison ?
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Le Lyon de Sergi Darder avait explosé Monaco 6-1 lors de la dernière confrontation entre les deux équipes (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Une revanche ?​

Lyon aime Monaco. L'équipe du président Aulas a perdu seulement deux de ses 14 dernières confrontations en L1 (sept victoires, cinq nuls) contre les joueurs du Rocher. La saison dernière, après un nul à Monaco (1-1), les hommes de Leonardo Jardim avaient explosé 6-1 dans le nouveau Parc OL. Et Lyon avait chipé la 2e place à son adversaire. Avec une jolie mauvaise foi, Jardim arrange l'histoire: "La défaite était importante car l'équipe ne s'est pas qualifiée pour la phase de groupes de Ligue des Champions. Mais elle n'a pas eu tant d'importance : on s'est qualifié et nous sommes en 8e de finale. Parfois, le temps donne une autre vision des choses."

Il omet de dire que cette gifle avait failli lui coûter sa place. Et qu'elle a été l'origine du grand chambardement estival : départs de Claude Makelele (directeur technique) et Luis Campos (en charge du recrutement), arrivée d'Antonio Cordon (directeur sportif) et modification profonde de l'effectif. Double buteur ce soir-là, le défenseur lyonnais Mapou Yanga-Mbiwa attend un Monaco remonté. "Cela a pu leur laisser un petit goût amer et il ne faudra pas faire comme eux", dit-il. Bruno Genesio acquiesce et pressent "un match très difficile contre un adversaire qui sera sans doute revanchard".

Une fessée ?​

Expert en petites phrases, le président lyonnais Jean-Michel Aulas espère "ne pas prendre de fessée" à Monaco. "Jamais il ne pense ce qu'il dit", rétorque Jardim. Pourtant, Monaco martyrise ses adversaires en ce moment. Marseille et Bordeaux ont encaissé 4 buts, Bastia 5, Nancy et Montpellier 6, Rennes et Metz 7. Effrayant ? "Oui et non, glisse Yanga-Mbiwa. Monaco fait peur par ses statistiques mais (les joueurs) restent des hommes comme nous. Nous nous sommes bien préparés." Bruno Genesio enchaîne: "On ne doit pas avoir peur d'un adversaire. Mais Monaco est impressionnant. Ils marquent beaucoup et possèdent une solidité défensive dont on parle moins: un but encaissé sur ses six derniers matches (il oublie le 3-0 à Leverkusen en Ligue des champions, match certes sans enjeu, ndlr)." 

Devant ce flot continu d'éloges, Jardim rappelle le nul à Dijon (1-1), insiste sur l'intensité, l'implication à mettre dans chaque match. Le milieu Bernardo Silva relaie : "Ce sera très difficile. Lyon a une bonne organisation, de bons joueurs". Avant de rappeler que "c'est bien de gagner 5, 6-0. Mais l'objectif est de gagner, même 1-0". En tout cas, Genesio, qui demande "confiance et conviction", s'attend à devoir "bien défendre face à une force de frappe très impressionnante" et "être capable dès la récupération de poser des problèmes".

Une dynamique ?​​

"Un bon moment et des joueurs de qualité", rétorque Jardim pour définir les raisons de la dynamique monégasque. Les résultats permettent aussi de bien vivre ensemble. "La compétitivité interne et la volonté personnelle de travailler pour le collectif sont importantes", poursuit-il. Les Monégasques ne veulent pas casser cet équilibre. En point de mire : le titre honorifique de champion d'automne. "J'en entends parler pour la première fois, repousse Jardim. Pour moi, il n'y a qu'un titre, en mai."

Très expérimenté, Yanga-Mbiwa glisse: "Ils marchent sur l'eau. Tout ce qu'ils font leur réussit. Ils vont tout faire pour bien finir la première partie." Mais le défenseur espère "revenir avec quelque chose". Car Lyon vient de remporter ses trois derniers matches à l'extérieur. Malgré les ratés contre Séville (0-0) en Ligue des Champions et l'élimination en Coupe de la Ligue face à Guingamp (2-2, 4-3 t.a.b), Genesio y croit. Et repousse l'idée d'un match de la dernière chance pour le podium. "Il n'y a pas de dernière chance alors qu'il reste 20 matches (21 si Metz-Lyon est rejoué, ndlr). Il peut se passer plein de choses, pour tout le monde."

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