Monaco pas au niveau du PSG
Monaco a frappé fort cet été en dépensant 146 millions d’euros pour recruter pas moins de six joueurs, deux autres étant arrivés libres (Ricardo Carvalho et Eric Abidal). Les transferts onéreux de Radamel Falcao (60 millions à l’Atletico Madrid), James Rodriguez (45 M au FC Porto), Joao Moutinho (25 M à Porto), Jérémy Toulalan (7 M à Malaga), Nicolas Isimat-Mirin (4 M à Valenciennes) et Anthony Martial (5 M à Lyon), ont immédiatement propulsé les Rouge et Blanc dans les hautes sphères de la Ligue 1 alors qu’ils viennent tout juste de remonter après deux ans de purgatoire.
Du talent devant
Maintenant, les écueils ne manquent pas bien que l’effectif soit globalement de qualité. Si le secteur offensif et le milieu de terrain paraissent costauds (un trio Ndinga-Toulalan-Moutinho derrière une attaque Rodriguez-Falcao-Ferreira-Carrasco), la défense monégasque n’offre a priori pas les mêmes garanties d’efficacité. L’international croate Danijel Subasic (28 ans, 5 sélections) ne figure pas parmi les meilleurs gardiens du championnat, comme Sirigu, Mandanda ou Ruffier, un ancien du Rocher dont le retour fût un temps envisagé. Les latéraux Andrea Raggi et Layvin Kurzawa vont également devoir faire leurs preuves à l’échelon supérieur. A 29 ans, ça se saurait si l’Italien était un cador, alors que le jeune joueur formé au club, ancien international moins de 19 ans, semble plus prometteur.
Des doutes derrière
La charnière centrale soulève aussi de nombreuses interrogations. Ricardo Carvalho (75 sélections) n’a quasiment pas joué depuis un an et demi, Jose Mourinho ne comptant plus sur lui au Real Madrid. A 35 ans, il ne représente clairement pas l’avenir du club princier même si son expérience pourrait être utile s’il retrouve une condition physique optimale. Il formera un tandem attendu avec Eric Abidal. L’ancien Lillois, qui vient de quitter Barcelone, espère se relancer à Monaco après deux saisons tronquées par la maladie (et notamment une greffe du foie). A bientôt 34 ans, il pose question même si son envie de bien faire -et pourquoi pas ?- de retrouver les Bleus pour le Mondial 2014, sont de nature à booster l’international (61 sélections). S’il devait ne jamais retrouver son meilleur niveau, Abidal laisserait la place à l’ancien Valenciennois Isimat-Mirin.
A la lutte avec Marseille et Lyon
Le jeune homme est encore tendre pour le plus haut niveau mais il dispose d’un potentiel que Claudio Ranieri ne manquera sûrement pas d’exploiter. Pour le reste, les solutions sont assez rares (en qualité) avec des joueurs dits de devoir (Kagelmacher, Wolf, Tzavellas) ou le vieux Flavio Roma dans la cage. Par rapport à des équipes rôdées comme l’OM ou l’OL (moins flamboyantes sur le papier mais sans doute plus équilibrées), cette relative pénurie défensive risque de nuire à un ensemble qui a tout de même de l’allure. Sans parler du PSG qui dispose de la meilleure arrière-garde de l’hexagone avec Sirigu, Jallet (ou van der Wiel), Thiago Silva (ou Alex), Marquinhos (ou Sakho), Maxwell (ou Digne).
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