Monaco reprend ses distances
Deux revenants faisaient leur réapparition du côté du Stade Louis II. L'un sur la pelouse, Eric Abidal, et l'autre dans les tribunes. Radamel Falcao. Jérémy Toulalan, lui, retrouvait son club formateur mais, tout comme ses coéquipiers, il ne montrait aucune pitié face aux Canaris. Après une main involontaire du Nantais Cissokho dans sa surface, mais pas de penalty (10e), James Rodriguez, servi par Berbatov hors jeu, ouvrait la marque d'une imparable frappe du pied gauche (1-0, 18e). Marcello Gallardo, un autre meneur de jeu de génie qui avait officié à l'ASM et venu donner le coup d'envoi, a dû apprécier. Tout comme l'Argentin s'est peut-être ennuyé par la suite tant les Monégasques ont brusquement baissé de pied après ce but.
Raggi montre la voie
En dépit de belles réactions, signées Shechter (27e) et Nicolita (31e), parfaitement bloquées par un Subasic très inspiré, les Nantais étaient trop timorés pour revenir sur les hommes de Ranieri, pourtant pas impériaux. A la reprise, ces derniers continuaient de jouer "avec le frein à main" et Toulalan était même tout près d'inscrire un but contre son camp de la tête (68e). Ce coup du sort agissait comme un électrochoc pour l'ASM qui lâchait enfin la vapeur.
Quelques minutes plus tard, Andrea Raggi, lui aussi de la tête mais cette fois dans la bonne direction, offrait le but du break aux locaux (2-0, 72e). Assommés, les Canaris concédaient un penalty dans la foulée et James Rodriguez y allait de son doublé (3-0, 76e). La réduction du score de Bedoya, à la suite d'un magnifique mouvement collectif, était aussi belle qu'inutile (3-1, 78e) : avec seulement trois victoires lors de ses 14 derniers matchs contre Monaco, Nantes confirmait ses difficultés contre les Rouge et Blanc et restait englué à la 15e place du classement.
Déclarations :
Claudio Ranieri (entraîneur de Monaco): "C'est toujours compliqué, c'est normal. Ce soir, ça a été compliqué. Monaco doit souffrir et lutter pour faire un résultat. C'est comme ça depuis le début du championnat, mais je suis satisfait de l'équipe. On a fait un bon match contre une équipe venue pour jouer en contre et jouer le match nul. Il est important d'avoir la maîtrise du jeu. On a fait beaucoup d'erreurs de passes en première mi-temps. Cela a été mieux après la pause. Les trois points sont importants.
Bruno Baronchelli (entraîneur adjoint de Nantes): "Dans le contenu, il y a des choses intéressantes, mais je ne suis pas content. On peut jouer cent ans comme ça, on ne gagnera jamais. On n'a pas assez bien défendu. On n'a pas été assez fort dans les duels. A chaque moment, j'ai l'impression qu'on va prendre un but, qu'on va perdre. Même si on fait illusion, on fait des choses intéressantes, mais c'est insuffisant. Avant de bien attaquer, il faut défendre. Certes, l'adversaire est de qualité. On a été capable de le gêner, de se procurer du jeu. Mais c'est tout. Donc, je ne sais pas si je dois être déçu ou en colère. Je crois que je suis un peu les deux. Ce soir, c'est (sur le plan comptable, ndlr) un peu une journée pour rien (Valenciennes, premier relégable, a perdu, ndlr)".
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