Montpellier échappe au nul
A Montpellier, Louis Nicollin avait fait une mise au point cette semaine. Si le président de Montpellier vitupérait contre le début de saison de ses joueurs, il avouait qu'une place "dans les dix premiers" sauverait les meubles pour les champions de France en titre. Les Montpelliérains en ont pris la direction en s'assurant un succès aux dépens d'Ajacciens trop timorés. Avec un Mutu sur le banc, les insulaires ont subi les assauts répétés de Héraultais qui, sur certaines phases, ont retrouvé leur superbe de l'an dernier. Trois buts signés Utaka, Cabella et Belhanda sont venus rappelé que les hommes de René Girard n'ont pas pu perdre leur talent en quelques mois. Younes Belhanda s'est d'ailleurs chargé de le faire comprendre à son public à sa manière (doigt sur la bouche).
Nancy y a cru. Pendant 42 minutes, les Lorrains ont bien pensé décrocher leur deuxième victoire en Ligue 1 cette saison. Après l'ouverture du score signée Loties (31e), les hommes de Jean Fernandez se sont accrochés à leur maigre avantage avec l'énergie du désespoir mais un but contre son camp du malheureux Haidara (73e) a redescendu les Nancéens sur terre. Scénario identique pour les Troyens. L'Estac menait ainsi au score grâce à Darbion, parti dans le dos de la défense niçoise (1-0, 31e), mais Nice, qui restait tout de même sur quatre victoires et un nul lors de ses cinq derniers matchs, est en forme. Tout comme son attaquant argentin Cvitanich qui égalisait à la dernière minute (1-1, 90e) !
Rennes gâche une munition
Après une première période largement dominée par le Stade Rennais mais stérile ne but, le derby breton a pris une autre dimension avec l'ouverture du score pleine de classe de Feret qui crochetait son défenseur, puis le gardien, avant de marquer dans un angle fermé (1-0, 62e). Puis c'est l'inévitable Alessandrini qui doublait la mise (2-0, 69e) avant que Lesoimier ne redonne espoir aux Brestois (2-1, 73e). Ces derniers allaient même profiter de la fébrilité qui gagnait les rangs rennais pour égaliser à la stupeur générale grâce à Benschop (2-2, 87e).
Sans Landreau, parti donc cette semaine du LOSC dans les conditions que l'on sait, Lille a ouvert le score par Nolan Roux (1-0, 62e), lui aussi revanchard après avoir été décrié, mais les Sochaliens, courageux, sont parvenus à arracher le nul deux minutes plus tard grâce à une réalisation de Mikari (1-1, 64e). Réduits à dix après l'exclusion de Poujol (79), les Lionceaux ont tout de même réussi à préserver un point qui pourrait s'avérer précieux dans la lutte pour le maintien.
Déclarations :
René Girard (entraîneur de Montpellier): "On a été sérieux pendant 90 minutes, on a marqué des buts, c'est une belle soirée. Alors que l'on pouvait s'attendre à souffrir devant une équipe solide à l'extérieur, on a fait ce qu'il fallait. Sur un terrain pas facile, on a fait preuve d'envie, de mouvement. Notre premier but a ensuite ouvert des brèches. C'est l'une des rares fois où nous n'avons pas de pris de but. Je retiens surtout la performance d'ensemble de l'équipe. Quand tout le monde défend et attaque de cette façon-là, cela peut donner des choses intéressantes. Younès, qui est un joueur de talent, a eu un passage délicat, mais il est en train de revenir. C'est un très bon joueur, pas encore un grand joueur, mais nous avons vu qu'il pouvait éclairer le jeu de sa classe. L'important est ce qu'il a montré sur le terrain.
Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): "Cela a été un très bon match, peut-être le plus beau spectacle depuis le début de saison (à domicile), un match très disputé. C'est dommage car les joueurs ont fait beaucoup d'efforts, gâchés par un relâchement coupable sur coup de pied arrêté. On aurait mérité de gagner même si Brest a été coriace. Mais on a eu plus de situations dangereuses. Il faut rendre hommage à Brest qui n'a jamais lâché. On a malheureusement péché par relâchement, c'est là toutes les difficultés de mon équipe: quand cela commence à aller bien, on fait moins d'efforts, alors qu'on en fait beaucoup quand c'est difficile. On harcèle et défend moins et on est de suite sanctionné car on n'a pas de marge.
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