Montpellier ne décolle pas
Trois jours après sa défaite face à Arsenal (1-2), en ouverture de la Ligue des champions, l'équipe de René Girard est retombée dans ses travers initiaux pour coincer à nouveau à la Mosson où elle n'a plus gagné depuis le 13 mai face à Lille. Usée sur le plan physique, elle n'a pas eu les ressources mentales pour exploiter la dynamique née du match face aux Anglais.
Saint-Etienne dominateur
Montpellier, qui remonte provisoirement à la 14e place, ne compte que deux points d'avance sur les relégables et peut s'inquiéter pour la suite de son parcours.
Les Stéphanois ont bien réagi après leur échec à domicile la semaine passée devant Sochaux (0-1) et ont visiblement lancé leur saison en obtenant un point précieux et probant sur la pelouse du champion. Malgré une défense décimée par les blessures, ils ont bien contenu Montpellier et aurait mérité de l'emporter après avoir ouvert la marque par leur buteur Aubameyang (45+3e).
Montpellier, désireux d'enchaîner sur l'élan européen, effectuait un bon début de match, mais s'essoufflait très vite et ne se créait pas la moindre occasion de but. Si l'entraîneur René Girard avait presque reconduit l'équipe battue mardi par Arsenal, avec notamment Souleymane Camara, préféré en pointe à l'Argentin Emanuel Herrera, son équipe manquait de poids offensif.
La révolte de Montpellier
Peu à peu, les Stéphanois, plus frais et plus entreprenants, prenaient le match en main autour de leur milieu de terrain. Après une ou deux escarmouches sans conséquence, Aubameyang surprenait la défense de Montpellier, quelque peu passive. L'attaquant gabonais, servi par Hamouma, ajustait tout d'abord une frappe sur le base du poteau (44e). Et juste avant la pause, à la suite d'une action confuse, il profitait d'un service de Gradel pour ouvrir la marque d'une reprise du plat du pied et inscrire son quatrième but de la saison.
La rencontre s'emballait dès la reprise de la seconde période. Les Stéphanois gâchaient deux ou trois balles de break par l'intermédiaire d'une tête d'Hamouma (49e), d'une reprise à bout portant de Gradel, repoussée par Jourdren, ou d'un tir croisé de Aubameyang (61e). Montpellier élevait également le rythme. Ni Mounier, à la frappe trop croisée (50e), ni Hilton, à la tête repoussée sur la ligne par Clément (58e), ni Camara, à la reprise mal ajustée (64e) ne trouvaient les filets. Alors que les cadres du milieu Belhanda et Saihi avaient été remplacés par Aït-Fana et Estrada, Montpellier égalisait à la 70e minute. Sur un centre du meneur de jeu Cabella, Camara ajustait Ruffier d'une reprise en pivot et réussissait son second but de la saison.
Girard : "Il y a un problème d'équité"
Après le match, René Girard avait encore en travers de la gorge le calendrier qui a contraint son équipe à jouer dès vendredi contre Saint-Etienne, trois jours à peine après un match de C1. "Il fallait s'attendre à avoir un match difficile d'un point de vue physique et psychologique, s'est plaint le coach héraultais. Tout le monde rigole mais moi, cela ne me fait pas rire. Ce que je dis, je le pense sincèrement, c'est scandaleux. Je ne suis pas parano, je constate simplement qu'il y a un problème d'équité (...) On a joué une des meilleures équipes en Europe et nous on a beaucoup moins de récupération. Je trouve cela complètement illogique."
"Je retiens la satisfaction de voir l'équipe qui continue à jouer comme face à Sochaux, analyse Christophe Galtier, l'entraîneur stéphanois. Elle veut jouer, aller de l'avant, se créer des occasions. Malheureusement, on ne peut pas marquer toutes les occasions que l'on se procure. Je suis satisfait de ce que l'on fait, de l'état d'esprit. Même si tout n'est pas parfait. On mène fort logiquement au score. A un moment donné, on peut faire le break et mener par deux à zéro. Le match aurait été différent. Montpellier, qui est un adversaire de qualité, a fini par égaliser. Et la fin de match aurait pu être plus difficile".
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