Montpellier, pour agrandir ses habits de leader
Leader, c'est un avantage. Et une charge. "On va jouer contre des équipes qui vont vouloir faire tomber le leader. A nous de bien nous préparer et de savoir gérer tout cela." René Girard traine depuis bien trop longtemps dans le monde du football pour se laisser griser par la position de son équipe au classement. "C'est vrai que l'on pourrait dire 'on est premiers, c'est cool'. Mais pour moi, ce n'est pas cool du tout, c'est redoubler de vigilance. Après quinze journées, il n'y a rien de gagné, d'attribué ou de fait".
Pour la première fois isolé tout en haut de la Ligue 1, le club héraultais ne devrait pas frôler la démobilisation, lors de la venue de Lorient. Car c'est la dernière équipe à avoir battu le néo-leader, l'une des deux seules à l'avoir en plus fait à la Mosson. L'autre étant... le PSG. Les Lorientais s'étaient imposés en 8e de finale de la Coupe de la Ligue (2-1), le 26 octobre dernier. "Si cela se passe bien, c'est effectivement possible d'être champion d'automne (...) Mais cela ne dépend que de nous. A commencer par ce match face à Lorient que l'on va prendre très au sérieux", avertit le technicien héraultais. "Ce qu'il s'est passé l'année dernière nous permet de ne pas nous enflammer, de ne pas trop se précipiter", avoue le défenseur Garry Bocaly, en référence à la 3e place après 14 journées pour une 14e position à l'issue de la saison. "On savoure notre place de leader." A Lorient, la suspension de Romao et le forfait de Lamine Koné condamnent Christian Gourcuff à "présenter une défense expérimentale" au plus mauvais moment, puisqu'elle devra bâillonner le meilleur buteur de France, Olivier Giroud, auteur d'un triplé la semaine passée. "C'est forcément pénalisant", reconnaît l'entraîneur breton, qui comptera sur le retour d'Ecuele-Manga.
Lille et Rennes en embuscade
Une victoire de Montpellier mettrait un supplément de pression sur les épaules des Parisiens, anciens leaders mais défaits lors de leurs trois dernières sorties toutes compétitions confondues, qui ne joueront que dimanche contre Auxerre au Parc des Princes. Lille et Rennes pourraient bien avoir l'ambition d'ajouter du doute au doute dans la tête des joueurs du PSG.
Invaincus en championnat depuis la 2e journée, les Lillois se rendent en Corse pour rendre visite à une formation ajaccienne dont la seule victoire cette saison en L1 ne lui laisse que peut d'espoirs quant à son issue. "Nous sauver ou tout au moins sauver notre honneur", voilà ce qu'a proclamé Alain Orsoni, le président de l'Athlétic Club d'Ajaccio. Un état d'esprit qui pourrait mener jusqu'à un exploit. C'est ce que redoute Rudi Garcia, l'entraîneur des champions de France: "Une victoire ne se fait pas à la lecture du classement! On l'a vu à la vidéo, c'est une équipe qui a des arguments, qui a envie de s'en sortir et qui jouera pour prendre des points."
Quant aux Rennais, le nul sans grand entrain contre l'Udinese en Ligue Europa a définitivement condamné leur avenir européen, ce qui ne fait qu'accentuer l'obligation de ramener un bon résultat de leur déplacement à Nice. Toujours au bord du précipice malgré leur changement d'entraîneur qui n'a pas mis fin une série désormais de six défaites lors des sept derniers matches, les Aiglons sont une proie que leur ancien entraîneur, Frédéric Antonetti, aimerait bien croquer tout cru au stade du Ray pour maintenir la dynamique en championnat née avec la victoire à Gerland.
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