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Montpellier va se séparer de Girard

Louis Nicollin a pris René Girard au mot. Le président de Montpellier a confié à la presse qu'il allait se séparer de son entraîneur à la fin de la saison.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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"Voilà, c'est fini. On a tant ressassé les mêmes théories", comme disait la chanson. Louis Nicollin et René Girard n'y trouveraient sans doute rien à redire. Après des semaines de contentieux, le divorce semble bel et bien prononcé entre les deux hommes à fort tempérament de Montpellier. Samedi, le président du MHSC a officialisé la nouvelle auprès de la presse : "On va donc s'arrêter là, explique-t-il dans les colonnes du journal L'Equipe de dimanche. C'est lui qui a parlé le premier, j'ai enregistré, et je ne vais pas pleurer ou me mettre à genoux."

Le truculent homme fort du MHSC n'a visiblement pas digéré les propos de son entraîneur à l'antenne de RMC il y a quelques jours. "Ma décision est prise, je sais ce que je dirai au président lorsque nous nous verrons en mars. Pour moi, c'est clair", avait déclaré Girard sous contrat jusqu'en juin. "S'il s'est précipité et s'il le regrette, tant pis", réplique Nicollin. La guerre des mots est donc ouverte entre les deux hommes.

Girard, premier à dégainer

"Ici, c'est moi qui paie et c'est moi qui décide", clame le président au quotidien sportif. "Dans l'ensemble, je suis content de son travail. Je pensais qu'on le prolongerait d'un an, pas plus. C’était possible. Mais bon, aucun problème. Là, j’ai pris acte. Point, ajoute-t-il au Midi-Libre. C’est un gars que j’estime et que j’estimerai toujours. Mais il a dégainé le premier. J’espère pour lui qu’il partira entraîner le Real."

Le sort de Girard, arrivé en 2009, à La Mosson semble donc scellé. "De toute façon, il a choisi, non ? Il ne reste pas, ajoute Nicollin. Je suis le patron, il est l’employé, il a le droit de choisir de partir. Cela ne l’empêche pas de faire du bon boulot et j’apprécie réellement son professionnalisme." S'il n'a pas toujours été satisfait des résultats, il reste optimiste. "Actuellement, je suis content. On peut me dire ce qu'on veut, mais l'équipe n'a pas toujours été bien managée, adresse-t-il comme pique. Quand les stars ne sont pas là ou ceux qu'on croit être des stars, il y a des jeunes qui mouillent le maillot. Si tout le monde avait mouillé le maillot comme vendredi, on en serait où (ndlr: 2-0 contre Rennes) ?" Montpellier est tout de même 6e de L1, à portée d'une qualification pour la Ligue des champions.

 

"Ça aurait de la gueule, Maradona à La Mosson

Les deux hommes devraient se revoir en mars pour discuter. "Avec Rolland (Courbis), on s'est quitté bons amis. Ce sera pareil avec René. Je le lui dirai quand je le recevrai en mars. Enfin si je le reçois... Bon, par politesse, je le ferai", s'amuse-t-il. Avec lui, on a quand même été champions de France et on le lui doit en partie, hein ?"

Louis Nicollin doit désormais trouver un successeur à l'homme qui lui a apporté son plus beau trophée. "Des bons entraîneurs, il en existe et on aura le choix, avance le président du Montpellier Hérault au Midi-Libre. À ce jour, il n’y a rien de décidé. On n’est qu’au mois de mars et la saison n’est pas terminée. Zidane ? Ah non, je préfère prendre Maradona. Ça aurait de la gueule, Maradona à La Mosson, non ?"

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