Nancy et Bordeaux dos à dos
Saivet sauve Bordeaux
Point par point. Nul par nul. Nancy et Bordeaux avancent doucement dans ce championnat. Pour les Lorrains, c'est évidemment loin d'être suffisant car ils ne quittent pas la dernière place du classement. Bordeaux a d'autres ambitions que le maintien mais ces nuls répétés le font reculer au-delà des places européennes. Côté Girondin, on peut toutefois s'estimer heureux de ce point récupéré à Picot dans un contexte défavorable. Pas aussi timide que face aux Verts jeudi (0-0), l'équipe de Gillot a été étouffé par des Nancéiens volontaires. C'est même assez logiquement que Bakar ouvrait le score de la tête (32e).
Gillot: "Le nul est assez logique"
Avant la pause, Bordeaux s'était également tiré une balle dans le pied en perdant André Biyogo Poko. Titulaire pour la première fois avec les Girondins, le Gabonais n'aura joué qu'une mi-temps ponctuée par deux cartons jaunes (45e). Mais ce Bordeaux est parfois surprenant. Ces trois points qui tendaient les bras à Nancy, plus mauvaise équipe de L1 à domicile (6 pts sur 27 possibles), se sont évaporés dans une mi-temps mal gérée. Saivet avait eu une première opportunité après un centre de Marange repoussée par Gregorini (74e). La deuxième était la bonne sur un service au cordeau de Ben Kalfallah (1-1, 76e). Les deux équipes cherchaient à porter l'estocade mais manquait de précision dans le dernier geste. Il est temps que la trêve arrive. "On a presque été meilleur à dix qu'à onze, mais c'est souvent le cas quand on perd un joueur sur une exclusion: on redouble d'efforts", a expliqué Francis Gillot. "Ça a été le cas à Nancy parce que sur la deuxième période, même si on gagne ce match, il n'y a pas de hold-up. Le nul est quand même assez logique", a estimé l'entraîneur bordelais.
Deuxième défaite d'affilée dans le Chaudron
A égalité de points, Stéphanois et Lorientais se retrouvaient avec la quatrième place dans le viseur. Si les hommes de Christian Gourcuff n'avaient pas encaissé le moindre but depuis trois matches, les Verts pouvaient se targuer de n'avoir perdu qu'une seule fois (contre Lyon, 0-1) lors des 12 dernières rencontres. Mais le Chaudron ne leur ayant guère porté chance dimanche dernier, les joueurs de Christophe Galtier semblaient un peu sur la retenue. La sanction n'allait pas tarder, et à la suite d'un beau mouvement sur le flanc droit initié par Corgnet, la défense stéphanoise se désorganisait, Aliadière en profitant pour signer son septième but en L1 d'une frappe décroisée (0-1, 20e).
Face à une équipe stéphanoise qui bénéficiait pourtant d'une meilleure possession de balle, Corgnet ratait de peu le deuxième but, mais cette fois, Ruffier s'interposait. Il fallait attendre la demi-heure de jeu pour voir les Verts se montrer incisifs, à la faveur d'une déviation de la tête de Guilavogui qui passait au-dessus du cadre (30e). Mais l'espoir était de courte durée, après un deuxième but signé Traoré de la tête (0-2, 39e). A trois minutes de mi-temps, le dernier rempart de l'ASSE devait s'employer de nouveau et sauvait les meubles sur une nouvelle parade sur sa ligne. Malgré un coup de gueule du coach stéphanois à la pause, les Verts subissaient de nouveau. Le jeu était arrêté suite à la blessure à la cheville de Traoré (50e), et quelques minutes plus tard, les Verts se montraient finalement menaçants grâce notamment à Aleksic (entré en jeu à la place de Gradel) par deux fois. Le score n'évoluait pas, et Lorient tenait sa quatrième victoire d'affilée, prenant au passage la quatrième place du classement.
Gourcuff: "L'état d'esprit fait la différence"
Pour Christian Gourcuff, ce succès est avant tout rassurant après avoir vécu des semaines plus difficiles en raison de nombreuses blessures. "On ne peut pas avoir trop de blessés même si nous en avons encore", a-t-il indiqué avant d'apprendre que Traoré pourrait être indisponible plusieurs semaines. Si cette "victoire est une grande satisfaction" pour le coach lorientais, ce dernier tient à rappeler que "l'état d'esprit fait la différence et la confiance qui se construit sur des résultats positifs. C'est une dynamique qui se met en place, qui est longue à ré-enclencher et qui est très facile à détruire. (...) Le classement, on en parle pas, c'est la conséquence du jeu. Il n'y a pas de commentaire à faire dessus. A 2-0, on reste quand même encore un peu fragile. Sur ce type de match, on doit encore plus mettre la +patte+ sur la rencontre. On peut le faire mais ce sont les points qui nous permettrons de progresser dans ce domaine".
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