Nantes évite le KO, pas le chaos
►Le fait de la soirée
Triste spectacle à La Beaujoire. D'abord sur le terrain où les Canaris ont livré l'une de leurs plus mauvaises premières périodes de la saison, sanctionnée par un but de Braithwaite (36e) et ensuite dans les travées du Stade ou des "supporters" cagoulés, venus d'un virage, ont fait irruption pour invectiver dans la loge présidentielle Waldemar et Franck Kita, le propriétaire et son fils directeur général. Immédiatement, des policiers de la BAC ont mis le président et sa famille en sécurité dans le salon présidentiel, au rez-de-chaussé du stade.
Des CRS sont également intervenus en tribunes pour repousser à coups de matraques quelques dizaines d'individus, alors que des spectateurs paisibles quittaient leurs sièges pour se mettre à l'abri près des barrière au bord de la pelouse. "Il y avait une espèce de foule qui arrivait de tous les côtés et puis la police et les CRS qui sont arrivés. Comme ils m'ont insultés pendant 90 minutes, c'est sûr qu'ils voulaient la peau de la direction", a raconté Waldemar Kita. "C'est pas un truc qui va me décourager", a-t-il cependant assuré.
Mais même l'équité sportive a semble-t-il été bafouée car les Toulousains, sans doute déconcentrés par les incidents dans le stade, ont encaissé un but égalisateur dans la confusion ambiante (Stepinski, 91e). Pour les Nantais, ce nul face à une équipe qu'ils n'ont plus battue depuis 10 ans et 10 matches (4 défaites, 6 nuls), est un moindre mal avant la prochaine étape, après la trêve internationale, qui les emmènera au Parc des Princes face au Paris SG.
► Le match de la soirée
Pour les buts et le suspense, il fallait se trouver à Dijon. Les locaux, opposés à des Guingampais qui avaient le vent dans le dos ces dernières semaines, se sont livrés un combat sans répit. Les Dijonnais ont toujours fait la course en tête, tout en restant sous la menace de Bretons joueurs jusqu'au bout et qui sont parvenus à égaliser dans les derniers instants grâce à De Pauw (3-3).
► La statistique de la soirée
Après leur succès face à Toulouse et leur match nul à Turin, Alexandre Lacazette a permis à un "petit" Lyon de venir à bout de Bastia (2-1). L'attaquant international a trompé Lecat, expulsé plus tard dans le match, sur un penalty à la 37e minute. Sur ses 7 derniers buts, Lacazette en a inscrit 5 sur pénalty. Plus tard, un but contre son camp de Bengtsson a donné un peu plus d'ampleur à la victoire des Rhodaniens. Pour les Corses, qui ont terminé à neuf après le carton rouge infligé à Cahuzac, les affaires se compliquent malgré la réduction du score de Crivelli. Le SCB est scotché à la 16e place, avec un seul point d'avance sur le premier relégable.
► La boulette et le but de la soirée
C'est ce qui s'appelle un but casquette. Sur un long ballon anodin dans la surface girondine, Contento s'élève et dégage de la tête... sur son propre gardien, sorti à l'aventure ! Le ballon ricoche sur Prior et finit piteusement au fond des filets bordelais. Lorient, qui espérait tenir le point du match nul, ne profitait pas longtemps de cette mésentente car Diego Rolan, d'une incroyable volée acrobatique, redonnait l'avantage aux locaux. Assurément l'un des buts de la saison.
►La mauvaise opération de la soirée
Elle est à mettre au crédit des Lillois. Les hommes d'Antonetti, défaits à Angers (1-0) sur un but de Diedhiou, ne parviennent pas à décoller de la zone rouge. Les Dogues restent couchés à la 17e place et peuvent se faire dépasser par Caen, qui accueille le leader niçois dimanche.
►La décla de la soirée
"J'ai presque honte d'avoir gagné le match d'une telle manière", a avoué l'entraîneur de Lyon Bruno Genesio après la courte victoire contre Bastia (2-1), obtenue à onze contre neuf. "J'ai honte de faire une seconde période d'une telle facture à onze contre neuf. Nous avons bafoué le football et nous avons failli être puni plus gravement que cela aurait pu l'être ce soir. L'équipe a besoin de grandir. C'est une équipe d'une immaturité incroyable et il va falloir se remettre très vite les têtes à l'endroit".
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