Neymar, Ronaldo ... le Ballon d’Or leur monte à la tête
C’est devenu une obsession. Les titres nationaux, européens ou mondiaux ne leur suffisent plus. Les superstars de la planète football veulent tout rafler et surtout, le titre qui ne récompense que leur individualité, leur seul talent et flatte par-dessus tout leur ego déjà bien dimensionné : le Ballon d’Or. Les psychiatres ont donné un nom à cette pathologie narcissique: le syndrome d’hubris, où lorsque le succès vous déconnecte de la réalité.
A la recherche du Ballon d’Or
En d’autres termes, le footballeur a souvent le melon, la grosse tête quoi ! Et si dans l’Antiquité l’hubris était un crime, aujourd’hui, les caprices des footeux passent presque inaperçus. Le fameux « penaltygate » du début de saison entre Cavani et Neymar avait révélé l’envers du décor de ces vedettes qui se disent prêtes à mourir sur un terrain avant de recevoir un contrat en or. Cet épisode des pénaltys avait surtout démontré que la nouvelle recrue brésilienne était à Paris pour soigner ses statistiques. Dans l’ombre de Léo Messi au Barça, il lui fallait une équipe capable de lui offrir la possibilité d’aller chercher le fameux Ballon d’Or.
Mercredi soir, l’image du joueur sortant du terrain contrarié a étonné. Déjà auteur d’un triplé, Neymar n’a pas eu la présence d’esprit d’offrir à Cavani la balle d’un 157e but, ce qui aurait permis à l’Uruguayen de dépasser le record de Zlatan Ibrahimovic. Pas trop partageur donc l’ex-joueur du Barça, comme ce fut aussi le cas à la 15e minute du même match contre Dijon (8-0). Di Maria a dû lui assurer qu’il ne lui avait pas enlevé ce but, précisant que sans lui, le ballon ne serait pas rentré… Mais qu’il soit rassuré, son entraîneur Unai Emery a indiqué que le PSG « veut aider Neymar à gagner le Ballon d’Or ». C’est dit !
L’effet inverse
Mais le N.10 du PSG est loin d’être le seul à penser à ses stats. Qui aurait osé tirer un coup franc à la place de Zlatan Ibrahimovic, du temps de son règne parisien ? Quintuple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo est passé maître dans l’art de tirer la couverture vers lui, ce qui est un peu moins le cas d’ailleurs de Messi. Finalement, le Ballon d’Or qui est censé récompenser le talent pur d’un joueur, finit d’une certaine manière par dénaturer le jeu et l’esprit du jeu. Mais comme l’assurait Hérodote, « le ciel rabaisse toujours ce qui dépasse la mesure ». A bon entendeur.
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