Nice-Montpellier, duel sudiste entre Puel et Courbis
Claude Puel et Rolland Courbis se connaissent bien. D'abord, parce qu'ils ont été coéquipiers, sur le terrain sous les couleurs de l'AS Monaco, entre 1979 et 1982. C'était le début de carrière du premier, plutôt la fin du second. Ils se connaissent aussi sur le banc. Si Courbis a débuté cette seconde vie dès 1986, un an après avoir mis un terme à sa carrière de joueur, Puel a a tout de suite endossé le rôle, en prenant d'abord l'équipe B de Monaco avant de prendre celle de l'équipe première en 1999. Cela fait donc longtemps que les deux hommes se croisent sur les terrains.
Devenu spécialiste des "causes perdues", le Marseillais de naissance vit, à Montpellier, sa 15e aventure en club, en près de 30 ans. Avec lui, l'idylle ne dure pas longtemps. C'est au Sporting de Toulon qu'il est resté le plus longtemps, lors de son premier contrat, entre 1986 et 1990. Arrivé dans l'Hérault pour succéder à Jean Fernandez en décembre 2013, il a su sauver l'équipe de la relégation, et la ramener la saison passée, aux portes de l'Europe. Souvent placé, jamais vainqueur dans l'élite nationale (2e de D1 en 1999 avec l'OM, finaliste de la Coupe UEFA en 1999 avec l'OM, finaliste de la Coupe de la Ligue 1997 avec Bordeaux), il n'a pas le palmarès de son benjamin. Car Claude Puel a moins voyagé (à Nice, il s'agit de son 4e club depuis ses débuts en 1999), mais il a beaucoup récolté. Champion de France en 2000 avec le Rocher, le Trophée des Champions la même année, une finale de Coupe de la Ligue en 2011, la Coupe Intertoto en 2004 avec Lille, 2e de L1 en 2005 avec le LOSC et en 2010 avec Lyon, demi-finaliste de la Ligue des Champions en 2010. De retour sur la Côte-d'Azur, il a replacé l'OGCN dans le haut du classement.
Ben Arfa et Ninga comme symboles
Mais les deux hommes ont connu un début de saison délicat. Montpellier a attendu la 8e journée pour découvrir enfin le goût de la victoire. Nice n'avait gagné qu'un seul match au cours des cinq premières journées. Mais chacun a su réaliser une série: 4 victoires consécutives pour l'OGCN entre le 19 septembre et le 18 octobre, 3 victoires de rang pour MHSC en novembre. Les critiques ont plu, les rumeurs de départ aussi. En vain, pour l'instant car comme le reconnaît Courbis, "il y a une dizaine de copains d'angoisse, qui font comme nous. Sans faire une crise d'optimisme aiguë, je peux penser que l'on arrivera à en mettre trois derrière nous, quelque soit le nombre de descentes: trois, deux ou deux et demi."
Très volcaniques sur leur banc, Claude Puel et Rolland Courbis diffèrent néanmoins devant les micros, où l'entraîneur niçois se montre plus que calme, presque réservé, alors que le coach de Montpellier ne manque jamais un bon mot. L'un comme l'autre aiment lancer de jeunes joueurs, relancer de plus anciens, découvrir de nouveaux talents. Symboles du renouveau de leur équipe, Hatem Ben Arfa, qui a retrouvé les couleurs de l'équipe de France en arrivant dans la Baie des Anges, et Casimir Ninga, attiré à Montpellier pour un transfert de 75 000 euros et qui a inscrit cinq buts lors des quatre derniers matches. Avec leur méthode respective, les deux entraîneurs espèrent décrocher les trois points. Cela assurerait la 5e place à Nice à la trêve. Cela éviterait tout risque de se rapprocher de la zone de relégation pour Montpellier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.