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Nice-Rennes : pas de vainqueur dans un match terne en ouverture de la 30e journée de Ligue 1

L'enjeu de la lutte pour la qualification en Ligue des champions a pris le dessus sur le jeu, samedi, entre l'OGC Nice et le Stade Rennais (1-1).

Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Au premier plan, le Niçois Andy Delort face au Stade Rennais lors de la 30e journée de Ligue 1, à l'Allianz Riviera, le 2 avril 2022. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Dans ce duel à enjeu pour la Ligue des champions, Nice et Rennes se sont quittés dos à dos (1-1), samedi 2 avril, en affichant un niveau trop éloigné de la C1. Lors de ce match d'ouverture de la 30e journée de Ligue 1, Martin Terrier (78e) a répondu à Andy Delort (67e) pour permettre au Stade Rennais de grimper provisoirement à la deuxième place du classement, deux unités devant son adversaire du jour.

Le plan de jeu de l'OGC Nice était clair : attendre l'adversaire et le piquer grâce à la vitesse de ses transitions. Il avait d'ailleurs fonctionné à l'aller grâce à une froide efficacité (victoire 2-1, 7 tirs contre 20 pour Rennes). Pour la réception du Stade Rennais, 3e avec deux points d'avance sur son adversaire avant le match, Christophe Galtier n'avait pas demandé autre chose à ses joueurs. Ce qui est assez paradoxal quand le club azuréen peut se permettre le luxe d'aligner d'entrée Amine Gouiri, Justin Kluivert, Kasper Dolberg et Andy Delort. "Je voulais qu'on pèse plus offensivement", précisait l'entraîneur niçois en conférence de presse.

"On pensait avoir tué le match"

Sa connection algérienne Youcef Atal-Andy Delort a failli lui donner raison. Le premier délivrant un délice d'extérieur du pied sur la tête du second, étrangement seul dans la surface bretonne (1-0, 67e). Le troisième tir cadré de la partie aura suffi pour emballer une rencontre qui en avait bien besoin. "On pensait avoir tué le match, ils reviennent sur un coup de pied arrêté, il y a de la frustration car c'était un match important", regrettait Andy Delort au micro de Prime Video.

Avertis au match aller, les Rennais ont montré qu'ils avaient progressé et grandi grâce à leur série de cinq victoires consécutives en championnat. Ils ont prouvé qu'à défaut de gagner, il fallait parfois s'assurer de l'essentiel, à savoir grignoter un précieux point contre un concurrent direct. "C'est la première fois que nous revenons à la marque", soulignait Bruno Génésio en conférence de presse.

Pour cela, les Rouge et Noir se sont appuyés sur le désormais co-meilleur buteur (17 buts comme Wissam Ben Yedder) et le meilleur passeur (11 passes décisives) de Ligue 1. Martin Terrier a repris victorieusement de la tête un coup-franc de Benjamin Bourigeaud pour égaliser (78e).

Au final, ils restent dans une position plus favorable au classement que les Niçois, qu'ils devancent toujours de deux points. "C'est important de rester sur le podium et de rester devant Marseille, Nice et les autres équipes très proches derrière", s'est d'ailleurs réjoui Bruno Génésio en conférence de presse.

Fébrilité défensive, déchet offensif

Ses hommes ont pourtant connu des frayeurs. Loin de leurs dernières démonstrations offensives, la meilleure attaque du championnat a buté sur la meilleure défense. La fébrilité défensive bretonne a même donné quelques munitions aux Azuréens. A l'image de la passivité rennaise sur l'ouverture du score d'Andy Delort ou de la frappre proche du poteau d'Amine Gouiri consécutive à une perte de balle de Nayef Aguerd (4e). Le Marocain aurait aussi pu être sanctionné d'un pénalty pour une action litigieuse sur Andy Delort (51e), juste avant que Gaëtan Laborde ne trouve le poteau de l'autre côté (52e).

Pendant presque 90 minutes, le Stade Rennais a eu le ballon, sans la qualité technique qui l'habite en temps normal. Il a pourtant cru que la pièce allait tomber du bon côté, revigoré par l'égalisation de Martin Terrier. Ce dernier oubliait d'ailleurs Benjamin Bourigeaud quelques secondes plus tard (80e) avant que Youcef Atal ne sauve sur sa ligne une volée puissante de Warmed Omari (86e). Cadrer quatre tirs dans une rencontre, intégralement dans le dernier quart d'heure, ne suffira pas toujours aux Rennais pour gagner, même lorsque l'on est la meilleure attaque du championnat (64 buts).

Les deux poings serrés de Gaëtan Laborde au coup de sifflet final illustraient en revanche toute l'importance du point grappillé par les Bretons, contrairement à la frustration affichée par Andy Delort. "Il va falloir aller prendre des points à Lens", a-t-il conclu, certainement conscient que son équipe avait manqué une opportunité en or dans la course à la Ligue des champions.

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