Nice trébuche, le premier tournant de la saison
Dimanche dernier, lorsque les Aiglons corrigent Nantes 4-1, enchaînant un 9e succès en 11 matches, tous les observateurs commençaient à se dire qu’une surprise était bel et bien possible. Au même titre qu’un Leicester City en Premier League la saison passée, ou un Wolfsburg en Bundesliga en 2009, Nice possède tous les ingrédients pour devenir champion de France : un jeune groupe pétri de talent (Belhanda, Cyprien, Plea, …), une vedette (Mario Balotelli) qui veut relancer sa carrière, et un entraîneur (Lucien Favre) qui prône le beau jeu.
Nice comme le PSG ?
Jusqu’au week-end dernier, même les statistiques plaidaient en faveur des Azuréens. Avec six points d’avance en 11 journées, l’OGCN avait potentiellement 75% de chances de décrocher le titre de champion de France. En effet, depuis la saison 1965-1966, quatre équipes se sont retrouvées dans ce cas de figure, et seul le PSG de 1996-1997 a échoué, finalement dépassé par … Monaco !
Evidemment, on peut faire dire tout et son contraire à de telles statistiques, et tout va si vite dans le monde du ballon rond qu’il suffit d’un match pour changer les opinions, mais aussi une dynamique. Rien ne dit que ce sera le cas de Nice, même si les deux revers essuyés en trois jours n’incitent pas à une grande sérénité. La défaite face à Salzbourg (2-0) en Europa League a peut-être été plus dommageable que prévu. Pour Dante, capitaine, son équipe a souffert d’un manque « de justesse » et de « sérénité » contre Caen (défaite 1-0), pourtant premier relégable avant ce match.
Erreur de jeunesse ?
Ce qui a fait la force de cette jeune équipe jusqu’à présent, à savoir son enthousiasme, sa fraîcheur, pourrait bien se retourner contre elle. La nervosité entrevue au Stade Michel-d’Ornano n’est pas vraiment rassurante, et le coach suisse devra rapidement apporter toute son expérience pour calmer les ardeurs de ses joueurs. « On veut parfois aller trop vite de l’avant alors qu’il faut rester organisés », disait-il après la rencontre.
Ce premier échec ne doit néanmoins pas remettre en cause la qualité de l’effectif, mais sa capacité à faire face à une première difficulté. Mais surtout, la concurrence n’est pas n’importe laquelle. Les Niçois peuvent-ils gérer la pression des deux mastodontes que sont Monaco et Paris, qui ne comptent plus que trois longueurs de retard ? Avec « seulement » 42 millions d’euros de budget (le 10e de L1), Nice ne joue théoriquement pas dans la même cour que les Monégasques (145M€) et les Parisiens (500M€). Le prochain match face à Saint-Etienne, devrait confirmer ou non, s’il s’agissait d’une erreur de jeunesse, ou d’un vrai tournant dans la saison.
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