OL-Reims : L'OL, une victoire pour éviter la crise
"Il y a encore de la vie"
L'OL est dans une sale spirale avec deux revers à Bordeaux (3-1) en L1 et contre Valence (0-1) en C1. "Cela ne sert à rien d'être triste. Les joueurs ont compris qu'il y a encore de la vie, de l'espoir même si la situation est délicate en Ligue des champions", rebondit l'entraîneur Hubert Fournier, qui retrouve son ancien club, Reims, qu'il avait contribué à faire remonter en L1 en 2012. Fournier a donc "rappelé aux joueurs des choses positives depuis cette défaite contre Valence, comme celle de notre position au classement où, on l'oublie un peu, nous ne sommes pas si loin, à quatre points du 2e", l'ennemi juré Saint-Etienne. Et d'évoquer "une atmosphère joyeuse à l'entraînement" en opposition avec le climat tendu régnant autour de sa personne et du club. "Même si la période est difficile, l'ambiance est encore là, abonde le milieu Corentin Tolisso. Nous sommes une bande d'amis, cela se ressent aux entraînements où l'on garde cette bonne humeur".
"Ce serait dramatique..."
Mais après la peinture de ce tableau idyllique, l'ombre de la pression liée au manque de résultats resurgit vite dans les déclarations du joueur: "Ce serait dramatique de ne pas prendre les trois points (contre Reims), l'écart se creuserait avec le haut du tableau". Car l'Olympique lyonnais, qui n'a gagné qu'une fois sur six en septembre, a été inexistant à Bordeaux après avoir ménagé des cadres et fait jouer des remplaçants, décevants. Une rotation mise en place en vue du rendez-vous de Ligue des champions contre Valence, lui aussi conclu par un revers malgré une bonne seconde période (1-0).
Climat de défiance
Dans ce contexte, Fournier tente de faire front dans un climat de défiance concernant sa gestion du cas Alexandre Lacazette, en panne de but (1 seul inscrit sur penalty) après un été rendu difficile par les négociations liées à sa prolongation de. contrat et au cours duquel il a été blessé au dos. Fournier doit aussi répondre, plus généralement, du rendement de sa formation, à la peine sur le plan offensif, là où elle brillait la saison dernière. "Ca rentre moins facilement que la saison passée mais parfois nous manquons de chance. Il faut mieux la provoquer", tente de relativiser Tolisso.
La vie sans Fekir
L'équipe lyonnaise a cependant une excuse dans ce domaine. Nabil Fekir, son fer de lance particulièrement brillant en août (4 buts), est absent pour une longue durée après sa grave blessure avec les Bleus. Et toute l'attention des défenses adverses se porte plus facilement désormais sur Lacazette. Mathieu Valbuena, recruté pour compenser l'indisponibilité pour plusieurs semaines encore de Clément Grenier, n'apporte pas quant à lui sa pleine mesure dans un 4-4-2 en losange pour lequel son jeu est inadapté. Fournier n'écarte ainsi pas de profiter de la trêve internationale pour apporter "quelques réglages dans l'animation offensive", voire travailler sur un autre système afin de tirer un meilleur parti des joueurs actuellement à sa disposition. Mais "Valbu" sera absent, retenu en équipe de France. Et le coach se garde bien de toute promesse: "Toutefois, un changement de système ne va pas nécessairement augmenter notre efficacité..."
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