OM-OL, un Olympico de gala mais sans but
Marseille peut avoir des regrets. Ce dimanche soir, Marseille aurait pu revenir en deuxième place, à la hauteur du PSG. Les Parisiens battus en fin d'après-midi à Bordeaux (3-2), l'occasion était belle. Si Gignac, dès la 3e minute, n'avait pas vu sa tentative repoussée du pied par Lopes, lequel était encore là sur sa reprise (29e). En revanche, le portier lyonnais n'était pas là à la 71e minute, sur ce tir croisé du droit, mais c'est le poteau qui renvoyait le ballon. Et que dire de ce ballon, envoyé de la tête par Fanni, repoussé par Lopes sur sa ligne. Mais Ocampos était là pour le toucher, et en même temps entrer en contact avec le gardien lyonnais. Le ballon a-t-il franchi la ligne de but (83e) ? Après de nombreux ralentis, la réponse reste encore incertaine, sauf pour les joueurs marseillais. L'ancien Monégasque a-t-il commis une faute ? En tout cas, le corps arbitral, masqué par l'attaquant et le gardien de but, n'accordait pas le but.
Mandanda sort le grand jeu
Mais Marseille aurait aussi pu le perdre, si Mandanda n'avait pas sorti une superbe parade dans son duel avec Lacazette à la 8e. A la 65e minute, le meilleur buteur du championnat ne parvenait pas à appuyer sa reprise de la cuisse pour battre son coéquipier en équipe de France. Et à la 89e minute, Mandanda était encore présent pour dévier du bout des doigts un tir à ras de terre de Tolisso, tout comme dans le temps additionnel sur une tête de Njie (90+4). A ce moment-là, l'OM était réduit à dix, après un carton rouge infligé à Morel, pour un tacle en retard et dangereux sur Gonalons (85e).
Dans ce match au sommet entre le leader et le troisième, si les filets n'ont pas tremblé, le rythme, l'intensité, l'agressivité étaient à la hauteur de l'enjeu. Comme dans ses plus belles heures de l'ère Bielsa, l'OM a imposé un pressing permanent, contraignant les Lyonnais à jouer souvent en contres. Les occasions ont été nombreuses. Mais à l'arrivée, comme chacun ne voulait surtout pas perdre le match, le match nul maintient le statu-quo. Lyon prend une longueur d'avance en plus sur le PSG (deux points), alors que l'OM revient à deux points des Parisiens.
Réactions
Hubert Fournier (entraîneur de Lyon): "Sur le plan comptable c'est un bon résultat pour nous, sur le match on a vu deux équipes venues pour gagner, deux bons gardiens. On a vu une équipe marseillaise beaucoup plus puissante que nous sur une bonne partie du match, et on a dû faire le dos rond, faire preuve de solidarité. En fin de match on a essayé de sortir et de jouer notre chance, (...) on se disait qu'en fin de match vu la débauche d'énergie marseillaise on aurait quelques occasions. Candidat au titre? Candidat pour les places de Champion's League, oui, comme quatre autres équipes. Il reste neuf journées, 27 points, c'est encore trop tôt et indécis pour parler de titre. Au même titre que Mandanda, on a vu deux bons gardiens ce soir, le clean sheet de ce soir, Anthony (Lopes) comme les défenseurs on leur doit beaucoup. Sur le but non accordé, je n'ai pas vu qu'il était rentré, j'ai vu qu'il y avait faute sur mon gardien, je ne sais pas si c'est ce qui est sanctionné ou pas. J'attendrais de voir les images, on n'est pas les mieux placés pour juger de l'action."
Marcelo Bielsa (entraîneur de Marseille): "Ca m'a semblé être un match intense, très agréable à regarder même en l'absence de buts. Pour nous, il y a eu deux moments différents, ce qui est arrivé avant l'expulsion et ce qu'il s'est passé après. Durant ces 10 minutes, on a été un peu désorganisés, mais les 85 minutes précédentes étaient satisfaisantes du point de vue de notre équipe. Je pense que jusqu'à l'expulsion, nous méritions la victoire, elle était à portée de main et on n'a pas réussi à l'avoir. Il reste 27 points en jeu et on ne perd pas espoir. Le but non accordé? Les arbitres et leurs assistants peuvent être dans le vrai ou se tromper. Ce sont des instruments pour que le championnat puisse se dérouler. Nous qui y participons devons accepter les erreurs possibles qu'ils peuvent faire. L'arbitre a dit que le but n'était pas valable, a partir de là, il faut l'accepter. Nous, on sait qu'il est impartial, on accepte quand il se trompe, s'il se trompe contre nous, ou contre les adversaires. Ce ne sont pas les arbitres qui décident du sort des matches. Ce qu'il se passe est qu'il y a beaucoup d'effervescence justifiée, donc c'est difficile d'avoir un comportement raisonnable. J'en profite aussi pour dire que s'il y a eu des mots non adéquats en espagnol, au nom de tout le staff je m'en excuse. C'a été notre meilleur match de la saison, même si je n'inclus pas les dix dernières minutes."
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