OM/PSG, au stade du doute
Marseille : ça grogne
Le stade Vélodrome va finir par coûter cher au contribuable marseillais. L’enceinte phocéenne sera certes somptueuse l’été prochain, quand les travaux d’agrandissement seront totalement terminés. La capacité du plus grand stade de Ligue 1 sera alors de 67 500 places, ce qui permettra à Marseille d’accueillir des finales de Coupe d’Europe (Ligue des champions et Ligue Europa) et à l’Olympique de Marseille de disputer ses grands matches contre Monaco ou le PSG dans une chaude ambiance (et surtout de dégager davantage de ressources pour le club olympien qui n’a pas renoncé à rivaliser avec les nouveaux riches de l’hexagone).
Mais cette réfection du stade Vélodrome, indispensable pour recevoir des rencontres de l’Euro 2016, ne sied pas à tout le monde à Marseille. "Le déséquilibre des relations contractuelles" entre la ville et l'OM "s'aggrave encore" au bénéfice du club, selon un document de la chambre régionale des comptes qui établit un rapport critique pour la municipalité de l'UMP Jean-Claude Gaudin, à six mois des élections. Ainsi, la nouvelle convention, en vigueur jusqu'à la livraison du stade en juin 2014, ne prévoit plus qu'une redevance forfaitaire de 50.000 euros par an, bien loin des tarifs habituels.
"Le Vélodrome ne peut plus être mis à disposition du club pour des montants aussi modestes" (seulement 0,03% du chiffre d'affaires de l'OM), assure l'institution qui appelle à "une remise à niveau" en prônant une part fixe "supérieure à huit millions d'euros", "à l'instar de ce qui se pratique dans d'autres grands stades". Personne ne sait qui aura le dernier mot, et les élections municipales de mars 2014 vont s’avérer cruciales pour la suite. Mais le club aux neuf sacres nationaux, aux dix Coupe de France, aux trois Coupe de la Ligue, et à la prestigieuse Ligue des champions, risque de devoir payer plus cher que prévu pour "son" stade dans les années à venir.
Paris : ça reste flou
La rénovation du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 a pour objectif, notamment, d’ajouter deux rangées de gradins au pied des tribunes, d’agrandir les vestiaires et de doubler le nombre de places VIP. Mais malgré la volonté des dirigeants qataris de demeurer dans l’enceinte de la Porte d’Auteuil, toutes les options semblent possibles pour l’avenir de la maison du Paris-Saint-Germain. Le PSG, qui cherche une solution pérenne pour la suite, a un choix cornélien à effectuer dans les mois qui viennent. La première option concerne un déménagement au Stade de France (80 000 places). Celui-ci peut s’avérer total (abandon du Parc) ou partiel (seuls les grosses affiches de Ligue 1 ou de Ligue des champions y seraient disputées).
La seconde option consiste en la construction d’une nouvelle enceinte ultramoderne de 65 000 places en banlieue proche de Paris (plutôt dans le 92), sur le modèle de l’Emirates Stadium (Arsenal) ou de l’Allianz Arena (Munich). Le directeur général du PSG voudrait en effet augmenter sensiblement le nombre de places après l’Euro 2016. "Nous souhaitons trouver une solution, que nous n'avons pas encore commencé à chercher, pour faire passer la capacité de 45 000 à 60 000 places", a déjà confié Jean-Claude Blanc.
Problème, l'architecte de l'enceinte Roger Taillibert et de nombreux dirigeants avant lui ont répété que le Parc ne permettait pas un tel agrandissement. Même en rajoutant un nombre de sièges important, le Parc des princes ne pourrait dépasser une capacité de 54 000, 55 000 spectateurs (ce qui ne suffit pas aux dirigeants qatariens qui souhaitent au moins 60 000 places). A moins de détruire complètement le stade et de la reconstruire en plus grand, ce que la mairie de Paris refuse, arguant qu’il faudrait 9 ans pour tout refaire (sans compter les problèmes engendrés sur le périphérique juste en dessous). Ce n’est pas gagné...
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