OM-PSG, les points-clés du Clasico
Cette semaine, Paris a mis trois buts à Benfica (3-0) en Ligue des Champions alors que Marseille en a pris trois (3-0) à Dortmund. C'est un avantage de plus pour le Paris-SG, invaincu depuis le début de la saison. "Ce qui s'est passé trois jours avant ne compte pas", rappelle néanmoins l'expérimenté latéral brésilien Maxwell. "Malgré la défaite de Dortmund, on fait un bon début de saison et l'on n'est qu'à un point de notre adversaire. Ce qui nous manque encore, c'est la régularité dans le contenu", déclare en écho Elie Baup, l'entraîneur de Marseille, qui en appelle à certaines vertus: "C'est un match particulier, qui se joue dans la tête et avec le coeur".
Un appel entendu par son homologue, Laurent Blanc: "Ils vont vouloir nous bousculer, c'est normal, c'est logique. A nous de répondre dans cette configuration. Si l'adversaire propose du combat et du coeur, il faut en avoir aussi. Et j'espère que la différence se fera sur le plan footballistique." Si Marseille veut se mêlée à la lutte annoncée entre Paris et Monaco, il ne peut s'incliner une deuxième fois à domicile contre un adversaire direct (défaite au Vélodrome le 1er septembre contre Monaco 2-1). A cinq niveaux du terrain, voici cinq duels à distance qui pourraient faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre.
Mandanda - Sirigu, duel de gardiens
Steve Mandanda et Salvatore Sirigu représentent deux des références au poste de gardien de but en ligue 1. Le premier ne s'est incliné que cinq fois depuis le début de la saison dans l'Hexagone, le deuxième encaissant un but de moins. Mais cette semaine, ils n'ont pas connu la même trajectoire. D'abord parce que l'un a perdu et l'autre a gagné. Mais surtout parce que le portier français a commis une grosse erreur de mains à Dortmund, laissant filer un ballon de Reus dans ses filets. Un but, le 2e des Allemands, qui a mis l'OM à genoux. En quête de rachat, Mandanda aura-t-il retrouvé toute sa confiance ? A l'inverse, peu mis à contribution contre Benfica, Sirigu pourrait-il être surpris en cas de furia marseillaise ?
Mendes - Marquinhos, opposition de Brésiliens
Lucas Mendes a 23 ans, Marcos Aoas Correa, dit Marquinhos, n'a que 19 ans. Et les deux hommes formeront ce soir les derniers remparts de leur équipe. Si Nicolas Nkoulou a gagné ses galons de titulaire depuis deux saisons à Marseille, le Brésilien n'a intégré le 11 de départ de Laurent Blanc qu'au bénéfice de la blessure de son compatriote, Thiago Silva. Mais il va être difficile à détrôner. Propre, en jambes, l'ancien Romain a inscrit trois buts en cinq matches. Mendes comme Marquinhos représentent désormais de belles menaces offensives sur coups de pied arrêtés, le Marseillais ayant déjà marqué à deux reprises dans cet exercice. Et les relances ne sont pas leur point faible.
Imbula - Matuidi, la guerre du milieu
Grande révélation de ce début de saison à Marseille, Giannelli Imbula, en provenance de Guingamp, est devenu une pièce-maitresse de son équipe. Un peu comme Blaise Matuidi l'est devenu depuis deux saisons à Paris. Avec du coeur, du souffle, les deux hommes colmatent les brèches, retardent les attaques, et parviennent également à se propulser devant pour créer des différences, et même marquer (1 but chacun). C'est souvent eux qui créent l'équilibre, pour leur équipe, et le déséquilibre chez l'adversaire. Mais l'international espoirs va vivre son premier Clasico, et affronter pour la première fois l'énorme armada parisienne. De leur performance dépendra une grande partie du sort de ce match.
Valbuena - Lavezzi, les feux follets en action
Ils ont un peu le même profil: rapides, techniques, explosifs, combatifs, et pas très grands. Mathieu Valbuena (1.67m) et Ezequiel Lavezzi (1.73m) sont les dynamiteurs de leur équipe. Sur un côté, en soutien de l'attaquant de pointe, à la finition, ils sont à surveiller comme le lait sur le feu. Et ils ont cette capacité à se faire oublier pour mieux surgir dans le dos du défenseur pour le crucifier. Passeurs, buteurs, ce sont des dangers permanents. Et des perce-murailles lorsque le jeu est fermé.
Gignac - Ibrahimovic, les artificiers
André-Pierre Gignac et Zlatan Ibrahimovic ont comme points communs la passion du but et le goût de ne pas rester uniquement dans l'axe, en pointe. Les deux joueurs aiment aller sur les côtés, revenir toucher le ballon. Blessé, le Marseillais est revenu dans le groupe depuis le début de la semaine. Contrairement au Suédois, en grande forme, il ne sera sans doute pas au mieux. Mais avec 3 buts en sept matches depuis le début de la saison, c'est le meilleur artilleur olympien. Toujours aussi incontournable, Ibra a trouvé le chemin des filets à 4 reprises (en 11 matches), ajoutant quelques passes décisives. S'ils vont, leur équipe va bien. L'an dernier, lors de ce même match, ils s'étaient répondus par deux fois en un quart-d'heure au Vélodrome lors du match nul (2-2) entre les deux équipes.
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