Paris à la sauce napolitaine
Paris a alterné le feu et la glace à la Beaujoire. La glace, ce sont ces inquiétants moments de flottement, qui auraient pu permettre aux Nantais d'égaliser en fin de match. Le feu, Edison Cavani et Ezequiel Lavezzi se sont chargés de l'alimenter. Quoi de plus normal pour deux ex-Napolitains, habitués à jouer au pied d'un volcan ? Il n'y a pas l'équivalent du Stromboli en France, mais les deux hommes pourraient bien faire couler la lave sur les pelouses de L1 tant leurs automatismes semblent évidents. Si l'Uruguayen présente un profil plus finisseur que l'Argentin, les deux Sud-Américains partagent la même vision d'un jeu fait d'appels en profondeur et d'une "grinta" communicative. Le tout sans rechigner aux tâches défensives.
C'est sans doute cette complémentarité qui a conduit Laurent Blanc à "sacrifier" son 4-4-2 de début de saison pour oser un trident offensif avec ibrahimovic pour épauler Cavani et Lavezzi. Quelque peu libéré des contraintes du pressing défensif grâce à l'abattage du duo des anciens Napolitains, le Suédois a joué sur du velours, distillant quelques coups de patte et profitant des espaces libérés par les deux dévoreurs de kilomètres. "Avec Cavani, ils sont complémentaires dans le jeu, c'est une certitude. A nous de les faire évoluer dans les meilleurs conditions", observe Laurent Blanc à propos de la relation entre "Ibra" et la nouvelle terreur des surfaces.
Quand Blanc s'affranchit d'Ancelotti
Ce changement de système a fait une victime et un bénéficiaire. Lucas Moura, critiqué pour son apport insuffisant depuis le début de la saison, a ainsi été relégué sur le banc, même si le Brésilien est à créditer d'une entrée en jeu intéressante. Le rôle de joker semble lui aller comme un gant mais le jeune espoir a certainement trop d'ambitions pour se contenter d'un faible temps de jeu. Autre joueur dans le viseur en ce début d'exercice 2013, Javier Pastore est encore passé au travers des mailles du filet. Une habitude diront certains, qui jugent l'Argentin protégé. Le fait est que l'ex-Palermitain, qui se plaignait à demi-mot d'être exilé sur la gauche du milieu, a retrouvé une place plus axilale, celle qu'il affectionne.
Pas mécontent de son coup, Laurent Blanc, à qui l'on reprochait de reprendre les méthodes de Carlo Ancelotti sans tenter de changement tactique, ne se prononce pas quant à la suite à donner à ce nouveau système. "Le 4-3-3 utilisé en première période ? C'est un système que j'ai essayé car il faut tester différents systèmes. L'équipe est mieux équilibrée au milieu", commente-il simplement. Nul doute que l'entraîneur du PSG aura tout de même noté que le salut peut venir de deux anciens joueurs de Naples, capables de réveiller le volcan parisien.
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