Paris met la fessée au Téfécé
L'appel de Laurent Blanc a été entendu. Pas question de s'endormir sur ses lauriers avant la trêve internationale qui arrive. Même face à Toulouse, plus mauvaise défense du championnat (21 buts encaissés avant le déplacement au Parc des Princes), le PSG avec toutes ses stars voulait continuer à enfoncer le clou. Un match pris très au sérieux et plié en moins de vingt minutes. La tactique toulousaine du 11 derrière a volé en éclat sur un coup franc lointain de Di Maria que personne ne touchait et qui finissait au fond des filets (1-0, 6e). Arribagé pouvait être dépité de voir son équipe si spectatrice et hors sujet. Sans pressing, les Parisiens déroulaient presque en marchant. Si Di Maria n'était pas loin du doublé (10e), il servait son compère Ibrahimovic dans la surface. Le Suédois, en 1-2 avec …Tisserand, battait Ahamada de la tête (2-0, 18e). Blanc était aux anges d'autant que "Zlatan" et Di Maria se trouvaient les yeux fermés. Une osmose prometteuse pour le futur. Heureux sur son ouverture du score, l'Argentin était toutefois moins efficace sur ses frappes au but (32e).
Ibrahimovic se régale, Cavani baisse la tête
De son banc, l'entraîneur a surveillé la performance de Kevin Trapp après sa sortie ratée à Madrid (1-0). L'Allemand n'a pas eu beaucoup de travail mais s'est "distingué" en offrant un coup franc indirect dans sa surface au Téfécé après une passe en retrait de Van de Wiel (20e). Une offrande à Braithewaite que Cavani a contré en se jetant. C'est une des rares occasions positives de l'Uruguayen. Car si on cherche quelques bémols au PSG, il faut noter que la réussite fuit désormais totalement Edinson Cavani malgré des situations très intéressantes. Par deux fois ses frappes enroulées ont échoué (50e, 58e). Mécontent de sortir, il a pu constater que les seconds couteaux de l'attaque parisienne étaient eux bien plus tranchants en ce moment. Son remplaçant Lucas marquait d'une tête croisée (3-0, 66e) avant d'être à l'origine du 4e but. Sur une chevauchée du Brésilien, sa frappe repoussée par Ahamada était mise au fond par un Ibrahimovic opportuniste (4-0, 75e). Trois minutes plus tard, Lavezzi, lui aussi nouvel entrant, donnait une allure de fessée au match après un énorme loupé de Kana-Niyik (5-0, 78e). Spectacle et efficacité, le contrat est largement rempli pour Paris qui met l'OL et l'ASSE à 13 pts.
Réactions
Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG): "La prestation est bien, voire très bien, on a réussi à marquer rapidement même si on a fait quelques mauvais choix, on a marqué deux buts en première période, on était dans la maîtrise mais pas forcément dans la domination. Ce soir les joueurs peuvent avoir le sentiment d'avoir fait le job, ils étaient concernés en première et en seconde période. A la perte de balle ils ont essayé de récupérer de suite, et c'est quelque chose qu'on n'avait pas encore trop vu lors de la première partie de saison. Physiquement, mon équipe est en train d'avoir un peu plus de fraîcheur et ça va nous servir par la suite. Je crains toujours les matches avant les trêves internationales, parce qu'on a 13 ou 14 joueurs concernés par les sélections nationales, il y en a qui vont partir ce soir, qui ont déjà la tête à leur sélection. Les joueurs ont vraiment fait le job ce soir avec une grande maîtrise."
Dominique Arribagé (entraîneur de Toulouse): "On fait trop d'erreurs pour espérer faire un résultat. On ne comptait pas sur ce match pour prendre des points, on ne boxe pas dans la même catégorie que Paris même si bien sûr on espérait faire un résultat. Ils ont été très forts dans la possession et dans la récupération, je pense à Matuidi et Rabiot qui ont fait un match énorme aujourd'hui. (...) On s'est mis dans une situation incroyable parce qu'on était en situation de gagner nos 7 premiers matches, maintenant ça se tend et ça devient plus compliqué pour rebondir. Dans ces cas-là c'est compliqué, on a mal à la tête et c'est difficile de se relever mais on a 15 jours pour se redresser. J'ai fait beaucoup d'essais, c'est à moi de trouver la bonne tactique et les joueurs qui ont envie de s'en sortir. Bien sûr que c'est dur parce qu'il y a de l'échec au bout, c'est une remise en cause permanente."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.