Pour Stambouli, ce Montpellier-PSG est une éclaircie dans la grisaille
Vendredi soir, Benjamin Stambouli aura au moins une bonne raison d’avoir le sourire : il sera en terrain connu. A priori, le milieu de terrain parisien ne devrait pas subir le même traitement que samedi dernier, au Parc des Princes. "Des sifflets à la Mosson ? J’espère qu’il n’y en aura pas, confie l’ancien Montpelliérain dans Midi Libre. J’ai gardé de bons rapports avec tout le monde : les joueurs, le staff, le président, les supporters, les cuisiniers… Quoi qu’il arrive, Montpellier restera ma ville, mon club."
Avec une telle déclaration d’amour, peu probable que le peuple de La Paillade lui soit hostile. "J’espère que le public réservera un bel accueil à Benjamin, disait Djamel Bakar mercredi, en conférence de presse. Il le mérite et a marqué le club, c’est un bon gars." Un bon gars, pour qui Rolland Courbis a "beaucoup d’affection". Et qui serait un entraîneur comblé si son ancienne sentinelle, 130 matches et 4 buts en quatre saisons au MHSC, était encore sous ses ordres. "S’il pouvait jouer ce match avec nous, ça me ferait énormément plaisir."
Le numéro 4 de Cabaye
Pas de chance pour Courbis, l’ancien joueur de Tottenham évolue au PSG. Cet été, il a refermé la parenthèse anglaise. Direction la capitale française, pour y "apprendre" au contact de "grands joueurs" et, "à terme, devenir comme eux". A terme, c’est demain. Ou plus précisément, dans moins d’un an. Stambouli caresse l’espoir d’être retenu par Didier Deschamps en juin prochain, pour l’Euro. Encore faudrait-il qu’il se fasse une place dans le 4-3-3 de Laurent Blanc.
Pour l’heure, Stambouli n’est qu’un recours à l’indéboulonnable trio Verratti-Motta-Matuidi. Un remplaçant. Un plan B. Mais la saison parisienne est suffisamment riche en échéances pour qu’il glane du temps du jeu. "Le coach m’a dit que Paris allait jouer environ 60 matches cette saison et qu’un groupe de 11 joueurs ne pouvait pas enchaîner autant de rencontres." Ce discours, Blanc le tenait déjà l’égard de Yohan Cabaye. On connaît l’épilogue : l’ex-Magpie n’a passé qu’un an et demi à Paris. Il a préféré se refaire une santé en Premier League. Comme un symbole, Stambouli a hérité du numéro 4 laissé vacant par Cabaye. De là à prédire les mêmes difficultés…
"Physiquement, c’est Hulk"
Bien sûr, son horizon parisien se dégagerait sensiblement si Thiago Motta faisait ses valises. Sauf que les dirigeants parisiens ne l’entendent pas ainsi. Et Blanc compte plus que jamais sur l’Italo-Brésilien pour demeurer sa plaque tournante. Alors, du haut de son 1,80 m et de ses 25 ans, Stambouli patiente. Sans faire de bruit. Sans faire de vagues. "Je suis plutôt quelqu’un de facile à vivre, de discret, souligne le natif de Marseille. Tout le monde m’a mis dans les meilleures conditions. Il y a de fortes personnalités au PSG, mais ce sont avant tout des mecs supers qui savent recevoir."
Ces "mecs supers" sont déjà bien installés dans le 4-3-3 parisien. A écouter Courbis, Stambouli a pourtant toutes les armes pour s’y frayer un chemin. "Il sait tout faire, décryptait l’entraîneur montpelliérain le mois dernier, dans Le Parisien. Il est puissant. Physiquement, c’est Hulk et, techniquement, il est précis. Et puis, surtout, c’est un joueur malin, très bon dans l’anticipation et l’interception. Ensuite, quand il récupère le ballon, il peut aller très vite vers l’avant." Ces qualités n’ont pas échappé au staff de Laurent Blanc. C’est même précisément pour elles que le PSG lui a fait signer un contrat de cinq ans.
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